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mardi 31 janvier 2012

INTERVIEW BRIGITTE BOP SUR LA LANGUE FRANCAISE

Les réponses des Brigitte Bop, par écrit, de mon interview sur le français dans le punk rock. Amusez-vous bien ! Et merci à eux.







Chantez-vous en français par choix ou par obligation (parce que vous parlez mal/pas anglais) ?
Si par obligation : chanteriez-vous anglais si vous pouviez ?

Par choix.
Si on reprend the Clash on laisse en anglais, quand même…

Quelles sont pour vous les références du chant en français et pour quelles raisons ? Quelles sont les adaptations/reprises en français que vous préférez ?

Dans le style Punk rock : Les Cadavres, Géant Vert, La souris déglinguée, Les Rats,
Dans le style chanson : Boby Lapointe, Brassens, Jean Yanne, Gérard Blanchard (surtout Charles), Renaud, Coluche

Passez-vous beaucoup de temps sur vos paroles ? Cherchez-vous des sonorités ou des jeux de mots spécifiques ?

On passe pas mal de temps sur les paroles. L’écriture se fait à 2 : l'un fait un 1er jet, qui passe à l’autre. On travaille autant sur le sens que sur les sonorités. Par exemple : on a déjà fait rimer « rien à faire » avec » Jean-Lou Janeir » ; « tête de taureau » avec « alcools de prolo » ; « dans un bus » avec « ras l’anus ». M'enfin, de bonnes paroles sur le papier ne font pas toujours un bon morceau de rock au final (mais ça peut aider …)

Quelle importance tiennent vos paroles dans le groupe ? Les mettez-vous dans les albums ? Les expliquez-vous lors des concerts ?

Les paroles sont importantes. Elles sont toujours dans les disques. En concert, on présente souvent les morceaux, mais c’est surtout prétexte à une blague ou à présenter le refrain, pour pallier la faible qualité sonore.

Chantez-vous en français dans le but de faire passer clairement un message ou pour le côté poétique de la langue ? En d'autres termes l'utilisez-vous pour sa fonction rhétorique/argumentative ou esthétique?

Comme on l’a déjà dit, les 2, mon général !
Le but est de présenter un point de vue ou une piste de réflexion, plus qu’un message. L’objectif 1er est globalement de faire réagir. Mais parfois, on raconte juste une histoire.

Y a-t-il des mots ou des thèmes que vous utilisez/abordez plus souvent ? Pour quelles raisons ? De quelles façons ?

Pas vraiment, ou alors, pas consciemment. C’est par période, sur le dernier album par exemple, on parle pas mal de bistrots et de personnages qui loosent… (C’est anglais loose ?)

Le chant en français vous a-t-il déjà porté préjudice (refus de concert, des gens qui n'achètent pas l'album ou ne vont pas au concert...) ou au contraire ouvert des portes ?

A priori, ça ne nous a jamais porté préjudice. Rappelons que les conditions sonores des concerts font que souvent, le public n’est pas capable d’identifier si le groupe chante en français ou dans une autre langue.

Le public étranger est-il plutôt réticent/enthousiaste/indifférent à cette particularité ?

Outre les paroles, on joue un punk rock typiquement français. Ca nous ferme donc les portes des pays non francophones. Et comme en plus, on vit loin des frontières (centre de la France), ces pays ne sont pas notre priorité.

Les gens en général (francophones ou non) sont-ils curieux de ce que vous dites dans vos chansons ?

Pas trop. En tout cas, les gens viennent rarement (jamais ?) nous parler de nos paroles. J’espère que ceux achètent les disques y font un peu attention quand même.

Avez-vous une opinion sur les groupes francophones qui chantent (mal) en anglais ? Quelles raisons invoquent-ils quand vous leur demandez « pourquoi » ?

Quand on était jeune, on disait régulièrement du mal de ces groupes, mais maintenant, on s’en fout un peu. On avait fait une chanson sur ce thème en faux anglais pourri. Ca s’appelait “Song in english” et le refrain disait : “I wanna drink some ricard, I wanna play at the pétanque. Cause I’m a singeur of a french groupe, I have nothing to say, I’m singing in English. If you don’t understand what I say, that’s very cool. And tomorrow, with your thunes, I wanna be rich.”

Souvent d'ailleurs ils parlent de la mauvaise rythmique de la langue française pour le rock. Qu'en pensez-vous ?

Ce n’est pas faux. Disons plutôt que les rythmiques sont différentes. Pour le rock, le français est plus difficile à manier que l’anglais qui est plus souple. Et puis, en anglais, tu peux raconter n’importe quoi plus facilement.

A votre avis, pourquoi le français s'est largement répandu dans le rap ou le reggae et beaucoup moins dans le punk/hardcore ?

Pas d’avis sur la question.

Enfin, est-ce un sujet que vous abordez souvent entre vous et avec les gens de la scène ?

Non, maintenant, dans la scène, ça ne parle plus que de foot et de grosses cylindrées !!!

dimanche 29 janvier 2012

Pour la gratuité de l'art


Accès illimité... à la culture !

On traite de voleurs les gens qui téléchargent des films ou de la musique.... LOL
Une place de ciné à 10€ ou un CD à 20€, ça c'est du vol.
D'autre part, il me semble que les salles de ciné françaises n'ont jamais été aussi pleines qu'en 2011, et que la fréquentation des concerts et festivals est toujours très très bonne.
Ce que les anti-téléchargement n'ont pas compris c'est que maintenant, au lieu de n'écouter qu'un ou deux artistes dans le mois et de ne voir qu'un bon film par semaine, on peut écouter des dizaines, des centaines de morceaux différents, et voir un bon film tous les soirs... mais ça, la gratuité, ça les débecte. Là où avant une petite autoroute payante ne menait qu'à une destination, on trouve aujourd'hui d'immenses couloirs aériens gratos pour aller au trou du cul du monde si on en a envie.
La culture accessible pour tous, ça les fait chier.
Les "artistes" anti-téléchargement ne se rendent sans doute pas compte que ce média leur permet d'être écoutés par beaucoup plus de monde. Ceux qui créent vraiment et font de la qualité tireront toujours leur épingle du jeu, on ne peut plus nous imposer de la merde simplement parce qu'on n'a pas accès à autre chose... ça aussi ça leur fout les boules aux industriels de l'art.

Petite reflexion sur les apparences



Les apparences sont parfois trompeuses !



L'organisme de formation pour lequel je bosse n'en a pas grand chose à foutre de ses stagiaires et de ce qu'ils apprennent. L'important est de mettre une belle photo sur le programme de formation à faire passer aux organismes de financements afin de décrocher le marché et par la même une jolie enveloppe de subventions.
Quand ces organismes de financements se pointent pour se donner bonne conscience en faisant un bilan intermédiaire de la formation, l'important est que je porte des chaussures propres et un petit col. Je pourrais donner les meilleurs cours du monde, si je porte un pull Dropkick Murphys avec des vans le jour où la dame qui donne les sous nous rend visite, il y a peu de chance que mon patron décroche le prochain marché. Et le pire, c'est que quand elle est venue, ce qu'elle va ramener à ses supérieurs pour montrer qu'on travaille bien, c'est la photo qu'elle a prise des 4 pauvres affichettes imprimées et affichées à la va-vite sur lesquelles figurent les logos des organismes qu'elle représente... pa-thé-tique.
Et encore, on est loin d'être dans le domaine le plus concurrentiel et rentable du monde du travail.
C'est bien paradoxal tout ça, mais encore une fois la forme compte tellement plus que le fond.
Voilà pour la pensée du jour.
Le conseil du jour quant à lui :
La prochaine fois que vous allez draguer une jolie poupée bien coiffée avec une grosse paire de sein, demandez-vous à quoi elle ressemble une fois qu'elle a retiré son wonderbra et la tronche qu'elle a au réveil (et, si vous aussi vous avez soigné votre apparence, les mecs, posez-vous la même question en ce qui vous concerne).