LA PUB VOUS REND CONS

jeudi 26 avril 2012

lundi 23 avril 2012

ANTI FN

Aujourd'hui plus que jamais, il est bon de rappeler que nous...


Et aussi que...



Mais également ceci :



Et enfin que toute la petite famille ne mérite que...



Aaaaaaaaahhh, ça fait du bien !



vendredi 20 avril 2012

Interview HEYOKA sur le français dans le punk/hardcore


Interview réalisée lors d'un concert d'HEYOKA à l'Assommoir à Saint Etienne en 2011... Il faisait froid... merci à eux ! Interview très intéressante, car cette fois le groupe ne me répond pas par écrit mais directement par oral.


Est-ce que vous chantez en français par choix ou par obligation. Autrement dit est-ce
que vous chanteriez en anglais si vous le pouviez ?

Ah non non non absolument pas. Moi je considère que le principe de la personne qui écrit des textes c'est que les gens qui sont en face comprennent. Il y a eu toute une époque où on disait, et c'est encore quelque chose de partagé, « dans le milieu rock l'anglais ça sonne mieux. » C'est vrai que c'est vachement plus facile d'écrire en anglais grâce aux consonances. Mais il y a des supers groupes qui chantent en allemand, en lituanien, en espagnol... tu prends Kortatu pour le pays basque, Slime en Allemagne ou Die Toten Hosen... la définition du texte c'est de passer un message pour que les gens comprennent donc on n'a strictement aucun intérêt à écrire en anglais.

2. Est-ce que le fait de chanter en français vous a posé des barrières pour tourner en
France ou à l'étranger ?

Aucune. Je dirai même au contraire. Vinvin (le guitariste d'Heyoka, ndr) a joué dans un groupe après Heyoka qui s'appelait Nutcase, et eux ils avaient des paroles en anglais. Et en fait, comme t'as pas de milieu punk rock en France : t'as un milieu anarko-punk, et après t'as un milieu... rock. Et si tu veux tourner dans le milieu anarko-punk c'est à dire dans les endroits où nous on joue, pour les gens, il faut absolument chanter en français. Si tu chantes en anglais... c'est pas que t'as pas de crédibilité parce que tu peux en avoir une par la démarche mais les gens en face comprennent pas ce que tu veux dire donc à partir de là t'es un peu mis sur la touche quoi. Même si t'as des paroles qui valent le coup mais bon, j'estime que les anglais écrivent en anglais, et nous en France on est capables de faire des supers textes, y a aucun souci par rapport à ça. Pour finir avec ta question, en Allemagne les punks ont beaucoup de respect pour les groupes français qui chantent en français. C'est quelque chose que eux ils trouvent trop classe !

3. Est-ce que les gens s'intéressent à vos paroles ou est-ce qu'ils y sont indifférents ?
Les gens sont réceptifs, pour la simple et bonne raison que si tu as des idéaux politiques, que tu sois allemand ou italien ou suédois, si tu considères que les groupes dans ton pays doivent chanter dans leur langue maternelle pour que les gens puissent comprendre, il faut que les gens aient du respect pour les gens qui chantent dans leur langue maternelle.

4 Mais par exemple, quand vous tournez à l'étranger, est-ce que les gens vous demandent ce
que vous dites dans vos paroles ?

Alors non seulement les gens s'intéressent, mais... bon, nous si tu veux on a quelques textes en allemand comme « Un-Heil » parce que Peter (batterie, ndr) est d'origine allemande, et je sais par exemple que « Un-Heil » il y a des profs qui l'ont fait traduire à leurs élèves pour leur expliquer le fascisme ou ce qui se passait en Allemagne de l'Est à l'époque, et il faut que les gens fassent la démarche quoi. Nous ce qu'on propose, on livre les choses telles quelles en fait, après les gens l'acceptent ou l'acceptent pas, il faut faire des efforts. Nous quand on était plus jeunes, bon maintenant on a la quarantaine mais bon, quand tu voulais être punk, il fallait que ce soit toi qui aille vers les groupes parce que t'avais pas internet, t'avais pas des tas de choses donc tu leur écrivais, et t'avais une démarche volontaire parce que tu t'intéressais à eux.

5. Donc en général les gens s'intéressent à ce que vous dites, que ce soit en France ou à
l'étranger ?

Complètement. Les gens cherchent à comprendre.

6. Pour Heyoka en particulier, pour le slogan « El pueblo unido nunca sera vencido »,
vous avez eu envie de le traduire ?

Parce que c'est un chant qui représente beaucoup de choses. C'est un chant qui a été écrit au Chili en 73 au moment du coup d 'état de Pinochet. Et ça représente... il y a un bouquin qui s'appelle « La Stratégie du Chef », qui décrit le Chili comme la première expérience ultra-libérale du nouveau capitalisme. C'est à dire l'accaparement par un certain de nombre de gens des fonctions politiques et économiques, et ce qui s'est passé au Chili c'est exactement ça. Donc en fait c'est un morceau très actuel parce que tout ce qui a été fait au Chili a été pratiqué après par les classes dirigeantes politiques sur tous les autres pays en Europe, en Amérique du Sud.

7 Qu'est-ce que vous pensez des groupes qui chantent en anglais et qui ne sont pas
anglophones ?
Est-ce que tu as une opinion là dessus ?

Non, simplement tu peux avoir des paroles très intéressantes en anglais quand tu es français d'origine, c'est pas un souci. C'est pas très intéressant : pourquoi les faire en anglais alors que tu peux les faire dans ta langue maternelle ? C'est ridicule.

8 Parce que souvent les groupes disent : au niveau des sons, du rythme....
C'est ce que je disais tout à l'heure : c'est vachement plus facile. Musicalement, ils ont un privilège de par la langue au niveau de l'écriture des textes. L'anglais est plus rock'n roll. Mais si tu te donnes la peine d'écrire en français...

9. Donc pour toi c'est un argument défendable d'écrire en anglais parce que ça sonne
mieux sur la musique ?

Défendable, si tu vas jouer à l'étranger.

10. Dans vos textes, quand tu écris, est-ce que tu recherches plus le message ou la sonorité
des mots ? Est-ce que la musique vient d'abord et les textes après ?
Nous on fait la musique d'abord. On fait la musique avec un chant en yaourt et à partir de là on cale le chant dessus. Donc ça implique effectivement des contraintes de syllabes, de sonorités...

11 Donc quand tu écris tu prends en compte la sonorité et la rythmique ?
Effectivement j'en tiens compte mais le truc c'est que avant tout c'est le message que tu fais passer. Moi j'ai une idée sur le texte, à partir de là je me débrouille avec les sonorités, avec le nombre de syllabe, mais avant tout c'est le message. Mais tu mets n'importe quel texte sur n'importe quel morceau, suivant si il est un peu plus mélancolique ou.... on peut pas écrire « La Mort à Deux » sur « La Bourse ou la Vie » tu vois (deux morceaux d'heyoka, le premier est triste et très rapide l'autre est plus entraînant et mid-tempo, ndr).

12. Est-ce que tu as des mots ou des thèmes que tu reprends, même inconsciemment,
souvent dans tes paroles ?

Alors ça par contre c'est un peu compliqué, je me force parce que... pour ma part, le problème fondamental de tout ce qui se passe, des problèmes dans la vie des gens... si tu en veux en gros pour résumer il y a un système capitaliste, une économie qui s'est développée d'une manière complètement incontrôlable. Maintenant la vie des gens est assujettie simplement à l'économie, au fric. Ça existait pas au XVIIIe siècle, ça n' a jamais existé dans aucune histoire des sociétés avant, maintenant, c'est vraiment le thème principal. Et le truc par rapport à ça c'est qu'on peut faire des textes très théoriques, et bon au bout d'un moment c'est peut être pas ce que les gens ils veulent entendre quand ils viennent. Donc il y a plein d'autres thèmes périphériques qui tournent autour de ça, et dans lesquels les gens se retrouvent peut être un peu plus facilement.

13. Est-ce que t'as des références, en groupes ou en chansons, pour l'écriture punk en
français ?

Ouais, des personnes. Par exemple Véroles des Cadavres. Prends « 7h23 » par exemple qui est un morceau fantastique, existentiel, enfin bon. Evidemment les Bérus quoi. Voilà quoi. Je pense que François et les Bérus ça a été les textes les plus concis qui frappaient le plus l'esprit des gens, c'est vraiment quelque chose de terrible. Je pense que les Bérus ont été une chance. Il y en a eu d'autres comme Brel que j'adore ou Haine Brigade, je pense que dans 50 ans les gens les écouteront encore. T'as 12 titres qui sont des tubes ! A ce niveau là en France on a quand même été bien dotés. Alors par contre maintenant, on en discutaient avec les Tagada Jones qui eux maintenant tournent un peu partout, ils nous disaient qu'en Russie ou en Corée du Sud, les gens trouvaient des radios rocks. C'est à dire que nous par exemple ce qu'on fait, ça pourrait être diffusé sur des radios nationales. Ils ont une espèce de culture de la musique que nous on n'a pas ici de manière populaire, ça reste un truc très sectaire. Ça c'est dommage. Je pense qu'on est un des rares pays au monde à avoir ce problème là.

14. Ah non, on n'est pas un pays rock !
C'est clair !

15. Je pense qu'on est dans une culture où on est vachement dans la chanson à textes, tu
parlais de Brel tout à l'heure...

Et à l'étranger on est réputés pour ça ! C'est à dire que quand des américains traduisent du Brassens ou du Brel, ils sont épatés ! Parce que quand tu traduis leurs paroles à eux en français...

16. Comme Franck Sinatra par exemple...
Bah c'est...ouais....

17. Et pourquoi dans le punk ça a pas pris ? C'est ça mon interrogation.
Non non, à partir du moment où tu as eu les Bérus, t'as eu tout ce qu'il fallait. Si les gens étaient pas capables de comprendre que ça c'était de la bombe...

18. Bon si t'as une chanson à me donner des Bérus, pour les textes, ce serait laquelle ?
Mineurs en danger.

jeudi 19 avril 2012

chronique : Dropkick Murphys : « Going Out in Style »


Dropkick Murphys : « Going Out in Style »


Sorti il y a un an, en mars 2011, « Going out in Style » est le dernier album studio en date des Dropkick Murphys, figure de proue du Celtic-punk. Soyons clairs, pour les habitués, pas de changement majeur à la musique caractéristique du gang de Boston ! La même recette que sur les derniers albums tels que « Blackout (2003) ou « The Meanest of Times » (2007) : cornemuse, banjo et flûte sur fond de grosses guitares, chœurs bien viriles, refrains accrocheurs, alternance de tempos lents, rapides et type marche militaire, et l'habituelle reprise d'un morceau irlandais traditionnel (« The Wild over »). Cette fois, l'originalité est à chercher du côté des paroles, puisque « Going out in style » est en fait un concept album, s'inspirant de la vie des aïeux des musiciens du groupes, quittant leur Irlande natale pour s'installer à Boston. Le personnage central (imaginaire), Cornelius Larkin, passe par des hauts et de bas, des cuites et des bastons, dans son périple. Je vous laisse découvrir son histoire plus en profondeur en vous penchant vous-même dans les paroles de l'album... avec une petite parenthèse dans l'histoire cependant, le temps d'un morceau hommage aux concerts hardcores underground et à la scène de Boston : « Sunday Hardcore Matinee ».
Quelques featurings de luxe à noter, notamment Fat Mike sur le morceau éponyme et Bruce Springsteen sur « Peg O'my Heart », excusez du peu !
Toujours intéressants à voir en live (pour ceux qui n'en ont pas marre du fameux « Let's go Murphys » repris presque entre chaque morceaux...), ils seront cet été en Europe pour une petite tournée des festivals, notamment chez nous aux Eurockéennes et au Hellfest.

jeudi 12 avril 2012

Traduction NOFX "You're Wrong"




NOFX : You're Wrong

You're wrong about virtues of Christianity
And you're wrong if you agree with Sean Hannity
If you think that pride is about nationality, you're wrong

You're wrong when you imprison people turning tricks
And you're wrong about trickle down economics
If you think that punk rock doesn't mix with politics, you're wrong

You're wrong for hating queers and eating steers
If you kill for the thrill of the hunt
You're wrong 'bout wearing fur and not hating Ann Coulter
Cause she's a cunted cunt

You're wrong if you celebrate Columbus Day
And You're wrong if you think there will be a Judgement Day
If you're a charter member of the NRA, you're wrong

You're wrong if you support capital punishment
And you're wrong if you don't question your government
If you think her reproductive rights are inconsequent, you're wrong

You're wrong fighting Jihad, your blind faith in God
Your religions are all flawed,
You're wrong about drug use, when its not abuse
I hope you never reproduce

You're getting high on the downlow
A victim of Cointelpro
You're wrong and will probably never know 

Traduction : 

Tu as tort sur les vertus du Christianisme
Et tu as tort, si tu es d'accord avec Sean Hannity
Si ta seule fierté c'est ta nationalité, tu as tort

Tu as tort quand tu emprisonnes des prostitués
Tu as tort à propos de l'économie de marché
Si tu penses que le punk ne doit pas être politisé, tu as tort

Tu as tort de haïr les PD et de mangerdu chevreuil
Si tu chasses pour le plaisir de tuer
Tu as tort de porter de la fourrure et de ne pas haïr Ann Coulter
Car c'est une putain de pute

Tu as tort si tu célèbres Colombus Day
Et tu as tort si tu crois au Jugement Dernier
Si tu es membre de la NRA, tu as tort

Tu as tort si tu es pour la peine capitale
Tu as tort de ne pas remettre en question ton gouvernement
Si tu penses qu'elle n'a pas droit à l'avortement, tu as tort

Tu as tort pour ta guerre sainte, ta foi aveugle
Vos religions c'est du vent
Tu as tort sur l'usage des drogues, quand y a pas d'abus
J'espère que t'auras jamais d'enfant

Tu planes sur la crise
Une victime de Cointelpro
Tu as tort, et tu le sauras sûrement jamais

Cette chanson comporte de nombreuses références à la culture populaire américaine, dont voici quelques brèves explications :

Sean Hannity : présentateur de télé, journaliste politique conservateur
Ann Coulter : écrivaine et polémiste conservatrice
Columbus Day : jour férié célébrant l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique
NRA : National Rifle Association, puissant lobby en faveur des armes individuelles
Cointelpro : Programme de contre-espionnage politique du FBI au milieu du XX eme siècle




Up : téléchargement mémoire M2 punk/hardcore

Mon mémoire de M2 sur la langue française dans le mouvement punk/hardcore en téléchargement :

 http://www.mediafire.com/?g2a0a682rzcv8h2

et les annexes (photos, interviews, paroles de chansons)
http://www.mediafire.com/?ugy7mdedr5h7x8c

Voici l'intro pour vous donner envie d'aller plus loin !

La situation de la langue française dans le monde est un sujet qui fait aujourd'hui débat dans bien des milieux autres que linguistique et dans bien des pays autre que la France. Et la question de la diffusion du français, de même, se pose tous les jours dans les milieux culturels, artistiques, sportifs, scientifiques sur les cinq continents. Les initiatives privées dans ce domaines sont très nombreuses et indissociables de la chose publique. Ainsi les politiques linguistiques ont souvent pour but de propager le français à l'étranger (notamment à travers le réseau des alliances française), alors que cette diffusion sur le territoire de France se fait en réalité le plus souvent via des évènements culturels. Ici comme à l'étranger, ces évènements n'ont lieu que grâce à la participation de personnes passionnées dont ce n'est pas le métier principal.
Parmi tous ces domaines artistiques et culturels qui participent à l'évolution et à la propagation de la langue française, il en est un qui reste éloigné des institutions officielles et des pouvoirs publics : le punk/hardcore. Mouvement musical et culturel, l'une de ses spécificités est de fonctionner en circuit fermé, au sein d'un réseau international organisé et vieux de 30 ans. Ce mouvement culturel, comme beaucoup d'autres, fait la part belle à l'anglais : les échanges entre personnes de langue différente se font généralement en anglais pour communiquer et organiser des tournées internationales pour les groupes pratiquant ce style musical. Cependant la langue française trouve aussi sa place dans ce milieu grâce à une scène vivante, à travers des groupes et activistes reconnus, de Montréal à Genève en passant par Saint-Etienne. Toute la problématique de ce mémoire est de savoir quelle est cette place pour les francophones de ce mouvement, et notamment
par rapport à l'anglais. Pour développer cette question je m'appuierai principalement sur mon expérience personnelle, et sur l'organisation d'un concert punk/hardcore 100% francophone à Saint-Etienne à l'occasion de la semaine internationale de la francophonie, le samedi 19 mars 2011. Le rapport d'activité constitue ainsi la première grande partie de ce mémoire.

Pour répondre à cette problématique, il nous faudra tout d'abord faire le point sur différentes composantes : présenter cette « scène » punk/hardcore, souvent inconnue du grand public car assez limitée en nombre de personnes, également victime de certains clichés et dont les aspects positifs ont parfois du mal à se faire connaître. Nous en ferons de même en ce qui concerne la diffusion du français. Pour cela il sera nécessaire de définir un certain nombre de mots clés de ce mémoire. Ce n'est qu'ensuite que nous pourrons passer véritablement à l'explication du concert : comment est née l'idée, comment les groupes ont été contactés, la préparation matérielle et logistique de l'évènement, et le déroulement du spectacle à proprement parler. Ensuite viendra le bilan de cette soirée, sur différents aspects : quantitatif (public et finances), qualitatif (satisfaction des participants) et bien sûr respect et analyse de l'objectif principal : la diffusion du français. Nous ferons la part des choses entre les aspects positifs et négatifs de cette soirée. Nous nous concentrerons en fin de première partie sur le message passé par les groupes qui ont joué ce soir là et dans le punk/hardcore en général, en guise de transition vers la partie recherche de ce mémoire.

La deuxième grande partie s'intéresse donc à la langue française dans le mouvement punk/hardcore, et s'appuie non plus sur un évènement concret mais sur les paroles des gens de cette scène : leurs textes, ce qui est dit dans les chansons, mais aussi leurs pensées, grâce à une série d'interviews. D'abord nous verrons quelle méthodologie a été utilisée pour cette recherche, puis le rapport des groupes à la langue française premièrement via leurs paroles (champs lexicaux, particularités grammaticales...) puis leurs réponses à l'interview. Nous élargirons ensuite notre horizon en s'ouvrant vers d'autres langues que le français, pour
comparer la situations de celles-ci dans le mouvement punk/hardcore : nous aborderons les cas de l'Allemagne, du Brésil et de deux langues régionales françaises : le basque et le breton. Il s'agira de démontrer comment ces langues sont diffusés grâce à ce style musical, quel message est passé et s'il correspond à celui des artistes qui chantent en français.

Enfin nous terminerons sur un retour à notre problématique, en analysant les forces et les faiblesses de ce mouvement en ce qui concerne la diffusion du français, quelles relations ces deux disciplines entretiennent ou pourraient entretenir, en quoi elles ont à voir avec les politiques linguistiques et culturelles et le Français Langue Etrangère. Une fiche pédagogique à partir d'un texte de la formation de Rambouillet Los Tres Puntos démontrera que ce mouvement culturel et le message qu'il véhicule peut avoir sa place en classe de Fançais Langue Etrangère.

Ce mémoire était pour moi l'occasion de confronter mes activités professionnelles et artistiques de prédilection, de porter un autre regard sur celles-ci et de me poser des questions quant aux rapports qu'elles pouvaient entretenir, si je pouvais combiner les deux. En effet en ce qui me concerne la langue française au sens large (politiques linguistiques, enseignement du FLE, diffusion du français, utilisation du français dans les paroles de chansons) et le mouvement culturel punk/hardcore sont aussi importants dans ma vie et pas du tout antinomiques. Pour illustrer cela j'aimerais citer François Begaudeau, que je n'ai malheureusement pas réussi à interviewer, chanteur de feu Zabriskie Point, écrivain et palme d'or au festival de Cannes en 2008 avec « Entre les Murs » : « Je considère le punk rock comme un domaine artistique au même titre que pleins d'autres domaines. Faire du punk rock c'est faire de l'art, pas mineur, et dans mon parcours les RAMONES ont autant bouleversé ma vie esthétique que Rimbaud. »

mardi 10 avril 2012

Festival des coupains !!! BENDERFEST 3 !!



Pour une fois que les potes font un truc bien ! 3eme édition du fameux Benderfest à Saint Etienne. Le concept : des bonnes soirées de bourrin pour pô cher du trou.


L'affiche n'est pas très claire, donc pour résumer :

VENDREDIE 1 JUIN : Soirée rock'n'roll punk

- THE JOKING (sainté/garage rockab') "qui donne envie de se tortiller"

- NOSE IN THE NOSE (sainté/noise rock) "velu"

- SWINE PUNCH (Lyon/Trash hardcore punk) "salade tomate oignon"

- TA GUEULE (Lyon/Speed RocK) "mes couilles sur ton nez,ça fait des ray-bans?"


SAMEDIE 2 JUIN : Soirée Métal

- MONSTERBRAU (Roanne/Brutal Death) "In B.T.P we trust"

- DEADLY SINS (Lyon/trash black) "parce que ça fait deux fois qu'ils sont

annonçés et qu'ils ont pas pu jouer "

- OBNOXIOUS (Lyon/Brutal Death) " je me tape le batteur,mais faut pas le dire"

- RECUEIL MORBIDE (Bezak/death grind) " Max Boublil spirit "


P.A.F : 4€ par soir /6€ les deux

(possibilité de réserver au bar)

Grosse chouille assurée !!

dimanche 1 avril 2012

live report : 31/03/2012 à Nice, le Volume


I KILL GIANTS
CROSS DIVISION
UNCLE MOSH

@ le volume, Nice, 31/03/2012

Ma journée avait très mal commencé : en sortant de chez moi ce matin, qui est sur le trottoir d'en face, entourée de journaleux et de flics, faisant son petit tour de marché ? Marine Le Pen, oui monsieur, en personne. Une envie de vomir me prend, je rentre chez moi.
Ensuite je suis allé visité un petit village du 06 mais il faisait pas très beau donc on n'en a pas bien profité.
Ensuite l'ASSE se fait taper 2 à 3 à domicile, par qui ? Par Nice tiens !!! Putain, mauvaise journée. Je mise beaucoup sur le concert !

Les marseillais d'I KILL GIANTS ouvrent, et mis à part le fait qu'ils ont répété entre chaque morceau que c'était leur dernier concert, j'ai passé un super moment : bonnes compos punk/hardcore mélo avec des "OHOHOH" et des bons refrains accrocheurs, carré, bon son, dans une salle où ça fait moins mal aux oreilles d'être tout devant qu'au milieu où la réverbération du son vous crève un peu les tympans. Bonne ambiance et bonne attitude pleine d'énergie de ce groupe dont la disparition m'attriste, je suivrai de près leurs combos parallèles, notamment Lunch et All I Need (que j'avais déjà vu mais beaucoup moins apprécié).

Ensuite le groupe local Cross Division, seulement leur deuxième concert mais on sent les gars habitués à la scène, j'apprendrai par la suite que le chanteur officiait dans le groupe breton Trashington DC. Bonne prestation là aussi pleine d'énergie, moins carrée, mais ils sont soutenus par leurs amis qui ont répondu présents et qui bougent la salle ! Le concert est assez chaotique du fait d'un chanteur qui ne tient pas en place et d'un batteur qui tape trop for pour que sa batterie tienne en place... Une formation à suivre, dont le premier EP ne devrait pas tarder à voir le jour.

En clôture de soirée, Uncle Mosh, death/grind qui tache, beaucoup de monde pour venir les voir et pogoter avec conviction ! Bon esprit, bien bourrin mais qui se prend pas au sérieux, et mention spéciale au maillot du chanteur « PACA Ricard crew ». Le set est bien rodé, ça déroule, ça envoie, c'est tout ce qu'on leur demande.

Bref ce soir j'ai pas vu de groupe qui va révolutionner son genre, mais j'ai vu un mélange de genres et de public assez sympa, je pense qu'on gagnerait à proposer des affiches mêlant punk et métal plus régulièrement : ça ramène du monde, ça change un peu, c'est bon quand on se mélange ! ça m'a sauvé ma journée !