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samedi 22 août 2015

Interview Reuno (Lofofora/Mudweiser/Le Bal des Enragés)




J'ai retrouvé dans mes archives cette interview du chanteur Reuno (pas celui de "Mistral Gagnant, celui de  "Legalize") alors qu'il était de passage par chez moi avec Mudweiser. Même que c'était Bender qui faisait la première partie. Un bon souvenir ! Et une interview intéressante sur son rapport aux paroles.

1. Je sais que tu chantes en anglais dans Mudweiser, mais dans Lofofora, est-ce que tu chantes en français par choix ou par obligation ?
– Ecoutes, quand je suis rentré dans Lofo, je me suis pas posé la question, et je me suis mis à chanter en français. De la même manière quand je suis rentré dans Mudweiser je me suis pas posé la question et j'ai chanté en anglais. Maintenant c'est peut être la musique qui s'y prête, c'est les propos qui s'y prêtent aussi. Pour moi c'est venu naturellement dans l'un et dans l'autre projet. Si on veut que je sois... par exemple y a des groupes qui chantent en anglais et qui m'ont invité en tant que chanteur de Lofo, je leur ai dit « ouais mais moi je chante en français ».


2. Pourquoi ?
- Parce que Reuno de Lofo, il chante en français ! Et le Reuno de Mudweiser il chante en anglais.


3. Est-ce que tu peux me citer tes références en chant en français ?
- En chant pas beaucoup, en paroles oui. En chant, y a pas de vraiment de gens... peut être Arthur H, j'aime bien comme il pose sa voix. A part Arthur H, en voix il n'y a pas vraiment de gens qui m'inspirent en français. Maintenant au niveau écriture... quand j'étais petit, mon père écoutait beaucoup Jacques Brel, le jour où Jaqcues Brel est mort, j'étais en voiture avec mes parents et on s'est pas parlé de la journée, c'est comme si il y avait un oncle très proche qui était mort dans la famille, on était super tristes, et j'aimais son côté acteur chantant. Parce que même dans Lofo, je me considère pas vraiment comme un chanteur. C'est comme un raconteur d'histoire... j'interprète mes textes plus que je les chante j'ai l'impression. Donc c'est Brel en français et.. bah évidemment Gainsbourg c'est pas très original mais en plus c'est un mec que j'ai eu l'occasion de rencontrer une heure dans ma vie et que j'oublierai jamais, et puis sinon Alain Bashung, qui était le plus grand rocker qu'on ait eu en France, et aujourd'hui il y a Arno, je suis super fan de Arno en chanson francophone je trouve que c'est vraiment ce qui se fait de mieux. Moi quand je serai grand je veux faire Arno !


4. Est-ce que quand tu écris pour Lofofora tu fais attention à la sonorité des mots ou alors tu écris comme ça et la musique viens après ? Ou la musique viens d'abord et tu écris par dessus ?


- Ouais c'est toujours comme ça. Mes copains font de la musique, je suis là quand ils composent, et je mets mon grain, comme si je jouais, dans leurs compos à dire « tiens fais comme ça », enfin je dis jamais « fais comme ça » je dis « tiens qu'est ce que t'en penses de... » enfin tu vois on s'aime, dans Lofo on se respecte à mort. Donc je participe à la compo musicale, et j'ai l'impression que musicalement il y a comme une narration si tu veux; Il y a un truc qui se déroule d'une manière qui peut être logique pour mon esprit, à partir de ce moment là moi je vais écrire un texte par dessus. Et ça s'est toujours passé comme ça dans Lofo, les textes c'est ce qui arrive en dernier, et les titres en dernier.


5. Pour le groupe est-ce que c'est important ? Est-ce que vous les mettez dans les CD ?
- Ah ouais ouais tous les textes de Lofo son sur les livrets.


6. Et pourquoi ?
-Ben par rapport à la diction, parce que dans la langue française dans le rock, les gens ont peur de transformer le son des mots, alors que c'est un truc qui se fait hyper couramment en anglais. Si tu fais bien attention, un même son peut se prononcer d'une manière différente, selon la rime qui nous arrange dans les textes des rockers anglophones. Et à part Gainsbourg, il y a très peu de gens qui ont osé prononcer les mots d'une manière différente... si, Arno le fait un peu.


7. C'est marrant parce que tu cites pas de punks.
- En punk ouais je vais citer des références vraiment en textes. Le meilleur en punk, en textes en français pour moi c'est Spi de OTH, qui a écrit les meilleurs textes. Enfin, le rock'n roll, si ça doit ressembler à quelque chose en français, ça ressemble à OTH quoi. Et Parabellum.


8. Et toi quand tu écris est-ce que tu as des mots ou des thèmes qui reviennent comme ça régulièrement sans t'en rendre compte ?
- Bah sans m'en rendre compte je pourrais pas te répondre donc je vais te répondre sur des trucs dont je me suis rendu compte. Je me suis rendu compte que si tu veux, j'ai un sombre désespoir de... à quel point la civilisation occidentale a ses valeurs dictées par la judéochrétienté. Un gros problème en occident au niveau de la psychologie c'est que les gens ont un sentiment de culpabilité, et ce sentiment de culpabilité est vraiment lié à la judéochrétienté à mon avis, par exemple. Et du coup je me suis rendu compte que dans les textes de Lofo j'avais pas mal de références entre guillemets « bibliques ». J'ai fait un morceau qui s'appelle « Psaume 4.40 », parce que je trouve que vraiment la culpabilité que la judéochrétienté est prête à faire accepter à la population... en fait elle est aujourd'hui mise à profit du grand capital, mais bon ça c'est un grand débat... et voilà la notion de bien, de mal, comme si c'était quelque chose de vraiment différent, alors que pas du tout. Le fait que je trouve ça déplorable, que même des gens qui se définissent comme athées finalement sont conditionnés par la judéo-chrétienté, c'est un truc que j'ai remarqué qui était récurrent dans les textes de Lofo, malgré moi quasiment.


9. Est-ce que le fait de chanter en français vous a porté préjudice ou au contraire vous a ouvert des portes ?
- ça nous a permis de tourner beaucoup en France et dans les pays francophones, mais par rapport à des amis comme les Burning Heads par exemple, qui ont la même durée d'existence que Lofo même un petit plus je crois qu'ils sont un petit peu plus vieux que nous, pas en âge mais en carrière, les Burning Heads qui chantent en anglais eux par contre ont fait beaucoup plus de concerts en Europe.


10. Donc tu dirais que pour Lofofora ça vous a porté préjudice ?
- Bah il y a le pour et le contre. Le contre c'est qu'on a peut être moins tourné dans des pays européens et dans des pays anglo-saxons, le pour c'est que je pense que si Lofo ça avait chanté en anglais, ça aurait intéressé beaucoup moins de monde en France. Et je suis content de... moi ma démarche dans Lofo elle est cash, elle est directe. Comme pour notre deuxième tournée pour l'album « Peuh ! » notre tournée s'appelait « Direct Cash », et Lofo on est toujours restés comme ça quoi.


11. Mais sans parler de la France, est que ça vous a ouvert ou fermé des portes ?
- Sans parler de la France, je pense que ça nous en a fermé. Mais c'est pas grave, je m'en branle, j'avais envie avec ce groupe là que mon propos soit saisissable par le premier pékin qui va venir. Tu vois quand on joue, des fois on a eu la chance d'être programmés sur des trucs qui sont quasiment des fêtes de village, où tu vas avoir des papas, des mamans, des grands-parents, et qui pourraient se mettre les doigts dans les oreilles en entendant notre musique, et qui finalement par les propos et même par l'état d'esprit qu'on essaye de développer, sont touchés, et ils restent. Et après tu as même des gens qui viennent me voir aujourd'hui avec Lofo, qui ont 50 balais et qui me disent « C'est notre fils qui écoutait Lofo, maintenant il écoute plus trop mais nous on vient. Parce que les textes nous font venir. », alors que la musique c'est pas vraiment ce qu'ils aiment, mais dans la démarche, dans le propos, qui du coup influence entre guillemets l'attitude, les gens y voient un truc naturel.


12. Mais vous avez quand même réussi à jouer à l'étranger n'est-ce pas ?
-Très peu. Hors des pays francophones on a fait que des trucs vraiment anecdotiques. Genre en Allemagne, on a fait une date à New York c'était cool.


13. Est-ce que les gens, quand vous jouez à l'étranger, ils sont réceptifs, curieux ?
- Alors je vais te citer une anecdote. Tu vois quand on joue France souvent les gens nous parlaient de Pantera, de choses comme ça, des groupes qui, même si je les respecte, n'ont vraiment jamais fait partie de nos influences. J'ai pas un disque de Pantera chez moi. J'ai la discographie complète de David Bowie mais j'ai pas un album de Pantera, j'ai pas un Machine head, c'est pas une musique qui me parle quoi. Et quand on a joué à New York, on a joué devant 70 personnes dans un bar sur Manhattan, il y a des gens qui sont venus nous voir en nous parlant des Bad Brains après. Et pour nous les Bad Brains c'est une vraie influence.


14. Mais au niveau des paroles ?
Bah du coup voilà il comprenaient rien aux paroles, mais ils ont saisi que le propos, il était plus proche des Bad Brains que de Pantera, et ça m'a super flatté que même sans comprendre les paroles, les gens avaient des références plus proches de ce qui nous influençait que ce qu'on pouvait avoir en France comme comparaison.


15. Il y a beaucoup de groupes dans le style de musique que tu fais qui chantent en anglais ? Qu'est ce que tu en penses toi qui chante en anglais dans un groupe et en français dans un autre ?
- J'en ai rien a branlé, faut juste faire comme tu le sens. Le rock c'est quoi ? Parce que c'est que du rock, que tu fasses du métal, du stoner, du cross over, c'est que du rock.


16. Et les groupes qui chantent en mauvais anglais ?
- C'est dommage, il faut faire un petit effort. Faut regarder des films en version originale ! Mais je vais te dire un truc, avec Mudweiser on chante que en anglais, bientôt on va jouer à Toulouse, ça s'appelle « Toulouse is burning », initiative du collectif « Antistatique » où ils te demandent de faire des reprises surper kitsch, de groupes ou de chanteurs commençant par la même lettre que ton groupe. Donc on va jouer avec Mudweiser et on va faire un morceau de Madonna et un morceau de Kylie Minogue. Mais le mec qui organise ça, c'est Didou, c'est le chanteur de Sidilarsen et il m'envoie un mail il me dit « il y a des mecs qui ont été loin à reprendre du Image, du Patrick Sebastien, mais genre un peu métal soirée foutage de gueule, bonne déconnade » et moi je lui ai dit « ouais mais Mudweiser ça ne chante que en anglais ». Mais voilà quoi mais les groupes.... je te dis, le rock c'est quoi ? On est dans une société, alors je vais faire mon chanteur engagé à deux francs cinquante, à l'époque de l'euro, mais on est dans une société où la marge de liberté se réduit comme peau de chagrin comme disent nos grands-parents, et du coup il faut en profiter. Tu vois avec Lofo on a des textes, entre guillemets, « conscients », en français. Mais tu vois j'ai des amis que j'adore, et j'adore leur propos, c'est Punish Yourself, qui chantent en anglais, la plupart du temps VX se rappelle pas des paroles, mais Punish Yourself ça donne envie de quoi ? Ça donne envie de se droguer, de baiser et puis point. Mais ça te pousse vers la putain de marge de liberté qui te reste, et le rock'n roll ça juste été crée pour ça, et ça doit rester ça, que ça chante en anglais ou en français, ça doit te pousser vers ça.


17. Pourquoi tu pense que le français, dans le rap et le reggae ça a marché et pourquoi ça l'a pas fait dans le punk hardcore ?
- Il y en a beaucoup qui chantent en français quand même, c'est moitié-moitié. Et puis je sais pas pourquoi... déjà ils ont du mal à écrire leur nom de groupe sans faute d'orthographe, ils vont quand même pas apprendre l'anglais quoi ! Regarde Sexion d'assaut !!! S-E-X-I-O-N A-S-S-A-U-T !! Mais retourne en 6eme baltringue !!





samedi 9 mai 2015

Interview Dirty Fonzy

 Une longue inactivité ! Mais les articles reviennent en force avec tout d'abord une interview de Johnny Guitare des Dirty Fonzy et leur rapport aux textes et aux langues dans notre style musical chéri. Merci beaucoup à eux !

Dirty Fonzy - 08/05/2015 – L'assommoir

  • Bon d'abord bravo pour ce soir !
  • Merci !

  • Quels sont vos sujets de prédilections dans vos paroles ?
  • Alors nos paroles c'est beaucoup d'anecdotes, des choses qui nous sont arrivées en tournée ou dans la vie de tous les jours, ça peut être complètement fun ou des fois un peu plus sérieux, on a quand mêmes des chansons qui... on peut pas dire qu'on soit un groupe engagé mais si tu décryptes un peu les paroles tu vois quand même où elles se situent quoi. On n'est pas un groupe engagé mais on a quand même quelques idées qu'on exprime dans certains morceaux. Evidemment on est antiracistes, antifascistes enfin ça va de soi pour moi mais c'est toujours bon de le rappeler.

  • Combien de temps vous passez sur vos paroles ? Est-ce que vous passez beaucoup de temps, vous en discutez ou alors vous gardez le premier jet ?
  • Ça dépend. Ça peut prendre des mois, ça peut prendre 5 minutes. L'inspiration ça se calcule pas vraiment. Pour le dernier album y a des textes on les a écrits juste avant dans la cabine pour les enregistrer. On avait que la musique, on est arrivés dans le studio les paroles étaient pas finies, j'ai pris un bout de carton, j'ai mis un casque sur les oreilles, j'ai écouté l'instrumental en boucle, en 10 minutes j'ai écrit un texte et c'est celui qui est resté !

  • A quel point c'est important pour vous les paroles ?
  • Faut relativiser. C'est important mais pas trop. C'est pour ça qu'on chante en anglais c'est parce qu'on est plus attachés aux sonorités qu'à ce que ça raconte. C'est notre optique à nous.

  • J'ai le premier album, vous aviez mis les paroles dedans, je pense que ça veut dire que quand même...
  • Oui oui y a un minimum d'intérêt mais c'est pas ce qu'on va mettre en avant. Je pense pas que ce soit ce que les gens retiennent principalement quand ils nous écoutent, mais s'ils veulent faire l'effort de voir ce qu'on raconte, libre à eux, mais c'est pas ce qu'on veut mettre en avant. Si on a choisi de chanter en anglais c'est par facilité parce qu'on est des gros branleurs et que ça sonne plus facilement. J'ai passé 15 ans à écrire en français dans un groupe qui s'appelait Légitime Défonce, on s'est reformés d'ailleurs.

  • D'accord !
  • C'est moi qui écrivait les textes dans Légitime Défonce...

  • Mais ils étaient bien en plus !
  • Il paraît ouais ! Tout le monde me dit ça ! Et donc voilà écrire en français je sais que c'est. Ça demande beaucoup plus de temps, faut que ça ait du sens, qu'en même temps ce soit pas trop cliché. J'aime bien les textes bien tournés en français, j'aime pas trop les slogans rabâchés, j'aime pas trop les groupes qui me donnent l'impression de lire un tract. Je préfère mettre un peu d'humour, de second degré, mais pour arriver à ça c'est du travail.

  • Et faut que ça sonne...
  • Et faut que ça sonne en plus ! Alors qu'en anglais tu fais « Don't give a fuck » et tu fais un morceau avec !

  • Et est-ce que les gens s'intéressent à ce que vous dites justement ? Est – ce qu'on vous demande de quoi ça parle, à l'étranger notamment ?
  • Oui, mais à l'étranger pas plus qu'en France. Y a toujours des gens qui nous posent la question « pourquoi vous chantez pas en français ? ». Y a des gens qui s'intéressent à nos textes mais j'ai pas l'impression que ce soit la majorité. Ils viennent plutôt pour.... les concerts de Dirty Fonzy t'as vu ce que c'est, c'est de la rigolade, du fun, on se prend pas au sérieux on n'en a rien à foutre on est là pour passer un bon moment, envoyer du gros son, se faire plaisir.

  • Du coup je te poses pas la question « pourquoi l'anglais ? » parce que tu y as à moitié répondu, mais c'est vraiment plus facile alors ? Il faut quand même un certain niveau non ?
  • Ouais mais je parle anglais, je suis pas un cador mais je parle assez bien. Au début quand on a monté le groupe, c'est David le chanteur – guitariste qui nous a tous appelé, on a passé un casting.. (rires), et on a fondé le groupe. Et c'est lui qui a dit « voilà on va faire un groupe comme ça qui chantera en anglais parce que moi en français je le sens pas, je sais pas le faire.... »

  • Jamais ?
  • Non, jamais.

  • ça vous vient pas l'esprit du tout ? La question se pose même pas ? Pourtant les gens le demandent !
  • Ouais mais à ce moment là c'est un autre groupe, un autre projet.

  • Est-ce que tu penses que pour l'étranger ça vous ouvre des portes ou ce serait pareil si vous chantiez en français ?
  • Je sais pas si ça nous ouvre des portes mais c'est vrai qu'on est quand même allés jouer en Finlande, en Allemagne, en Belgique, voilà des pays pas forcément francophones comme la Hollande, l'Autriche... mais je sais pas si on chantait en français si ça les choquerait vraiment. Peut être que ça donnerait un côté exotique. Je pense que s'ils aiment la musique ils se bloquent pas trop la dessus, du moment que ça sonne. Parce que ça peut sonner en français aussi. Je suis pas un défenseur du rock chanté en anglais hein ! Je sais pas si ça ouvre des portes, mais disons que les gens s'ils veulent s'intéresser à nos textes, c'est sûr que c'est une facilité. Les allemands ils sont tous bilingues, dans n'importe quelle ville ou village tous les allemands parlent anglais. Les finlandais c'est pareil, les suédois tout ça, ils sont tous bilingues, y a que les français qui galèrent un peu ! Donc au moins s'ils veulent capter nos textes ils les captent directement. Ça leur permet de rentrer peut être un peu plus facilement dans la musique, mais je sais pas si ça nous ouvre vraiment de portes, je pense pas.

  • Quelles sont vos principales influences au niveau des textes, en français si y a des groupes français, ou en anglais ?
  • Alors pour les Dirty Fonzy y a pas d'influence de groupe français. On en écoute, moi je suis un gros fan mais plutôt des vieux trucs genre les Sheriff, OTH, Les Cadavres, Parabellum, pas mal de groupes français de l'époque du rock alternatif.

  • Et actuels ?
  • Actuels ? Justin(e), euh... j'en écoute pas vraiment, j'avoue. Je suis pas fan de Guerilla Poubelle par exemple. Je les connais en plus, je devrais pas dire ça, j'ai perdu des amis là (rires) ! On écoute en majorité des trucs américains, anglais, moi j'écoute plein de trucs de punk anglais des années 80 ou même 77.


  • Et toi en tant que fan tu t'intéresses aux paroles des groupes que tu écoutes ?
  • Ouais. Ouais ouais, je fais la démarche de lire les textes quand même, histoire de pas tomber sur un groupe ambiguë.

  • Et quand t'écoutes un groupe allemand ou finlandais, tu préfères qu'il chante en finnois ou en anglais ?
  • En anglais je préfère. Le finnois euh... on en avait dans les années 80 des groupes finlandais qui chantaient en finnois, les groupes hollandais c'est pareil ils ont vite compris que...

  • Le côté exotique ça te parle pas ?
  • Ah, ça râcle un peu !

  • ça manque pas d'un certain charme !
  • Oui, j'adore l'allemand sur le punk, je trouve que ça sonne. Le hollandais déjà c'est autre chose.

  • Donc plus au niveau de la sonorité que du fond ?
  • Ouais c'est la sonorité. Faut qu'il y ait du fond, mais quand t'écoutes un truc, le premier truc qui te sautes aux oreilles c'est comment ça sonne quoi. Après tu t'intéresses à ce que ça raconte, éventuellement. Je m'intéresse quand même aux textes, je suis un fan de Bad Religion où il y a des textes soignés, un message intéressant.

  • Une dernière question : si t'avais une chanson à retenir pour ses paroles, ce serait laquelle ? En français si possible.
  • En français ? Hum... je dirais OTH, « La France Dort ».


samedi 7 février 2015

Quelques remarques sur le classement "punk français"

13 juillet 2014, 30 janvier 2015... 6 mois pour faire ce classement là ! Dur dur, avec pas mal de (longues) pauses...
35 disques chroniqués, c'est un nombre un peu bâtard, mais pourquoi pas hein ? Avec quelques kiffs persos, qui n'ont sûrement rien à foutre dans les meilleurs albums de punk français de l'histoire, mais on s'en cogne. Rendons plutôt hommages aux tristement oubliés, aux injustement lésés, à ceux qui auraient pu mais que finalement non.

Dans la même idées que les « absents » du classement international, les pionniers de genre son peu nombreux : Starshooter, Stinky Toys ou autres Asphalt Jungle ont été remisés au placard. Je trouve qu'on fait beaucoup de bruit autour de ces groupes qui n'ont finalement pas grand chose de punk pour moi, et quand je lis des interviews aujourd'hui on a en fait l'impression d'avoir surtout affaire à de jeunes mecs/filles qui voulaient être dans le coup.

J'ai aussi zappé quasiment tous les groupes « Chaos en France », ce qui en fera bondir un paquet, mais c'est juste pas mon truc. Komintern Sect ou Reich Orgasm, désolé, pas pour moi. Il manque aussi tous les groupes crust/D-beat genre Human Compost qui sont cultes aux yeux de certains.

Oi ! Et streetpunk sont également peu présents, excusez moi fans de Paris Violence, Heyoka, Hors Contrôle et compagnie. Souvent les groupes de ce genre restent très confidentiels et ont de courtes carrières, quand ils ne sont pas que de pâles copies de leurs homologues british.

De même, pas mal de groupes actuels ou récents auraient à coup sûr une bonne place dans une anthologie contenant plus d'albums : Les Apaches, Rebel Assholes, Flying Donuts, Freygolo, 22 Longs Riffs, Justin(e), Dolores Riposte, Wake the Dead, The Hop Là !, on pense bien à vous les gars ! Mais ça me faisait trop de boulot 50 disques ! Bon, quand je relis cette liste d' « oubliés », je me dis que j'aurais dû quand même.

Enfin, pas de groupe québécois, et je le regrette, car ce « classement punk en France » aurait tout à fait pu être un classement « punk francophone » mais je ne connais que trop peu les scènes canadiennes, belges et suisses. Les premiers noms qui me viennent en tête sont les Vulgaires Machins et surtout Banlieue Rouge et l'album « Sous Un Ciel Ecarlate » que j'adore...

Voila, sans doute plein d'autres choses à dire là dessus, encore une fois j'insiste sur le fait que les positions qu'occupe chaque album sont purement indicatives et subjectives.

Prochaine étape : reprendre les traductions et augmenter un peu le volume de celles-ci dans le blog ! A plus !




mardi 23 septembre 2014

CHRONIQUE DE CONCERT EN THAILANDE


 

Deadtown Trash – LowFat – Carnivora – The Die Hards – Smallpox Aroma
Immortal Bar, Bangkok, 13/09/2014




Un peu d'exotisme. A quoi ressemble la scène underground de Bangkok ? Ça trash un peu au pays de Bouddha et des Full Moon Party ?

On arrive pour les derniers morceaux de Deadtown trash, qu'on avait déjà vu la veille dans un autre bar. Post-hardcore pas mal foutu, avec une chanteuse qui met bien la pêche. Il s'agit de 4 expats probablement américains ou australiens. La foule, également composée en majeure partie de blancs, est très clairsemée... on doit être 30, dans ce grand bar plutôt dédié au métal à la base. Le son très basique du fait du manque de moyen et le public rare ne rendent pas hommage à la grande qualité musicale de ce groupe.

Ça enchaîne très vite (les groupes jouent sur le même backline, y a que le chant et la batterie qui sont repiqués en sono) avec les japonais de Lowfat, eux aussi expatriés en Thaïlande pour la plupart. Le groupe en est à son quatrième album, et au vu de leur prestation en grande partie improvisée, je me demande bien à quoi ressemble un de leur disque ! Grosse énergie, surtout du chanteur très athlétique qui saute dans tous les sens en parcourant la salle de long en large, CHAOS TOTAL au niveau de la zik, c'est assez étrange. Chaque musicien joue un peu dans son coin... c'est ce que j'appelle du hardcore noise. Prestation courte mais intense, c'est très bien pour tout le monde.

On continue de s'abreuver de Leo Beer à 2,50€ la bouteille de 70cl, quand arrive sur scène le groupe du patron de l'Immortal Bar, Carnivora. Death Metal assez rock, ça groove bien et on n'est pas dans le brutal tout à fond tout le temps. Il s'agit cette fois d'un groupe 100% local avec chant en Thaï ! Là encore le son est juste pour un groupe de ce style (où d'habitude on a droit à une déferlante de matériel, batterie gigantesque et gros amplis qui font pas rire), mais la performance du groupe est de très bonne facture. Ils ne joueront que quelques morceaux, 30 minutes de set, parce qu'il faut enchaîner.

Arrivent ensuite les punks de BKK ! The Die Hards se pointent avec crête de 50 cm pour le chanteur et teinture lépoard pour le guitariste, avec tout l’attirail du parfait petit keupon, jean délavé, T-shirt patché et compagnie. Comme on peut s'en douter le quatuor donne dans le style Casualties, avec quand même, faut avouer, un guitariste de grand talent qui nous sert quelques soli digne de Slash ! Dans le public, toujours peu fourni mais bien ambiancé, le pogo est lancé, on danse, on lève le poing, punk rock baby ! The Die Hards est également un groupe Thaï, franchement les compos bien que vues et revues sont de très bonne qualité.

Dernière formation, Smallpox Aroma, sans doute les meilleurs techniquement, qui distillent un grind hardcore très précis et très violent ! Encore une fois le son un peu « amateur » (plus de timbre sur la caisse claire ! Aïe) est totalement compensé par le talent des zicos, ça dépote sévère comme on disait au XXeme siècle. Sur sa lancée, le public renvoie un très bon feeling au groupe qui avoue « ne jamais avoir joué devant une telle audience » ! Pour eux aussi un set court mais très intense, des morceaux d'une minute enchaînés presque sans interruption. Pas de paroles pour Smallpox Aroma, juste des hurlements grind graves ou aigus, du blast beat et des breaks dans tous les sens. On finit sur les rotules !

A minuit, on remballe tout, et tout le monde se retrouve autour de quelques bières, les p'tits français, les allemands, les tchèques, les australiens, et même quelques thaïs !

dimanche 13 juillet 2014

Meilleurs Albums Punk Français

ça y est, je m'y mets ! Après les 50 meilleurs albums de punk/hardcore de l'histoire, je me lance dans un autre classement : les meilleurs albums punk français de l'histoire ! J'ai décidé de commencer ce travail suite à 2 constats : rien de ce genre n'existe pour l'instant sur internet, et le classement précédent ne fait pas la part belle à ces nombreux groupes qui m'ont touché personnellement.

Voila, j'en ai retiré 35, voici la liste par ordre chronologique :

1981 Métal Urbain : « Les Hommes Morts sont Dangereux »
1985 Camera Silens : « Réalité »
1985 Bérurier Noir « Concerto pour Détraqués »
1986 Ludwig Von 88 : « Houlala »
1986 OTH : « Sur des Charbons Ardents »
1987 Camera Silens : « Rien qu'en Traînant »
1989 Mano Negra : « Puta's Fever »


1990 Bérurier Noir « Viva Bertaga »
1990 Parabellum : « S/T »
1992 Garçons Bouchers : « Vacarmelite ou la None Bruyante »
1993 Les Sheriff : « Soleil de Plomb »
1995 Les Rats : « De Prisa ! »
1996 Mass Murderers : «D.R.I.P. » 
1996 Les Cadavres : « Autant en Emporte le Sang »
1996 Les Thugs : « Strike »
1997 Les Sales Majestés : « No Problemo »
1998 Burning Heads : « Be One with the Flames »
1999 Seven Hate : « Is This Glen ? »
1999 Brigada Flores Magon : « S/T»
1999 Zabriskie Point : « Paul »

2000 Les Wampas : « Kiss »
2000 Charge 69 : « Vos Lois ne sont pas nos Règles »
2001 Homeboys : « Disconnected People »
2001 Ludwig Von 88 : « La Révolution n'est pas un Dîner de Gala »
2001 Tagada Jones : « Manipulé »
2001 Uncommonmenfrommars : « Vote For Me »
2005 Guerilla Poubelle : « Il Faut Repeindre le Monde... en Noir »
2006 Los Tres Puntos : « 10 ans ferme ! »
2006 La Fraction : « La Vie Rêvée »
2007 Les Ramoneurs de Menhir : « Dans An Dioul »
2007 Brigitte Bop : « Highway to Punk »
2008 Banane Metalik : « Nice to Meat You »
2009 Nine Eleven : « City of Quartz »

2011 Les Olivensteins : « Compilation »
2014 State Poison : « Discography CD »

De 1981 à 2014 donc, avec 3 groupes qui apparaissent à 2 reprises : Bérus, Ludwig, Camera Silens. Meilleur cru : 2001 ! Sachant que l'année la plus représentée dans le classement des albums internationaux était 2002, on peut dire que le début de millénaire à été prolifique ! Géographiquement une grosse domination des groupes de Paris et alentours mais pas mal de régions sont représentées : Bretagne (plusieurs représentants !), Montpellier, Bordeaux, Lyon, Orléans, Angers, Rouen, Tours, Nantes, Metz, Poitiers, et même Saint Etienne !

Une fois de plus je le rappelle : tout ça n'est que MON avis, sans aucun critère objectif, donc s'il manque ton groupe préféré faut pas m'en vouloir ! 

C'est parti !

vendredi 6 juin 2014

Classement des meilleurs albums de punk de l'histoire : QUELQUES OBSERVATIONS ET NOTES DE L'AUTEUR



La rédaction complète de mon Classement des Meilleurs Albums Punk débutée en novembre 2013 m'aura au total pris 7 mois... j'ai traîné, c'est sûr ! Mais 50 albums (dont un bon nombre que je ne connais pas forcément sur le bout des doigts : c'est pas parce qu'ils figurent dans mon classement que je les adore !) à chroniquer à peu près comme il faut, c'est long.

Franchement, ne vous arrêtez pas trop sur les places qu'occupe tel ou tel album, je rappelle que tout est 100% subjectif et qu'il n'y a aucune grille de notation ! Mais je veux surtout dire qu'il manque beaucoup de groupes et que ce classement aurait très bien pu (dû ?) contenir 100 albums.

Au rayon punk mélodique, on note de grands absents : Pennywise, Lagwagon et Millencolin notamment. Green Day et Blink 182 aussi auraient pu avoir leur place mais... vous savez pourquoi ils ne sont pas là, pas besoin d'en rajouter.

Parmi les pionniers et/ou les précurseurs, de nombreux puristes/anciens pourraient faire des bonds en constatant l'absence de légendes telles que les Stranglers (trop pop), UK Subs (quel album sortir du lot ? ), Generation X (qu'un seul tube, et puis franchement... Billy Idol...), ou encore Television (trop éloigné du punk musicalement). Idem pour ceux qui ont repoussé les limites du punk comme Fugazi, Husker Dü ou même Nirvana : c'est clair qu'ils ont leur place mais je voulais vraiment m'en tenir à la musique punk/hardcore.

Le côté hardcore aussi a ses grands absents : Suicidal Tendencies, The Unseen, The Casualties, Madball.... pour les Bad Brains et Exploited, c'est certains de leurs penchants idéologiques qui font que je ne les ai pas jugés essentiels à cette anthologie. Il devrait aussi peut être y avoir plus de groupes de crust.

Quelques groupes internationaux auraient aussi mérité d'être là : Slime, WIZO ou Oxymoron pour l'Allemagne, La Polla Records pour l'Espagne, Talco pour l'Italie, 2 Minutos pour l'Argentine et tant d'autres que je ne connais pas...

Enfin c'est au niveau des groupes français qu'il y a le plus « d'injustices » : Guerilla Poubelle, Garçons Bouchers, Mano Negra, Parabellum, Tagada Jones, Sales Majéstés, Camera Silens, Burning Heads... il en manque tellement que je vais désormais m'atteler à une autre tâche : les meilleurs albums de punk français de l'histoire !!!

Voilà pour le Mea Culpa. Si vous lisez cet article en guise d'introduction et que vous voulez découvrir mon classement des Meilleurs Albums Punk de l'Histoire, cliquez sur le libellé « Classement Albums Punk » puis allez jusqu'aux posts les plus anciens pour lire l'ensemble par ordre décroissants. Après le numéro 26, il faut cliquer sur le libellé « Classement Albums Punk Part 2 » et renouveler la manœuvre.

Bonne lecture, laissez des commentaires !


vendredi 8 novembre 2013

Meilleurs Albums de Punk de l'Histoire

Après avoir parcouru le web et constaté ce terrible vide dans le réseau francophone, j'ai décidé de me lancer dans un grand classement : Les meilleurs albums de punk/hardcore de l'histoire.
J'ai choisi 50 disques en prenant comme critère l'impact local et international, la qualité des compos et de la production, l'influence sur la scène et les générations suivantes, et le contenu des paroles (d'où l'absence d'Exploited...)

Bien sûr ces choix n'engagent que moi, sont TOTALEMENT subjectifs et très largement sujets à discussion.
Pour l'instant, la liste par ordre chronologique, je vais bientôt m'atteler à la chronique de chaque album avec illustration, par ordre décroissant du n°50 au numéro 1.

Quelques remarques :
- chronologiquement, 6 des sept premiers albums sont britanniques... mais plus d'anglais après 1987 !
- J'ai mis quelques albums français et autres parce que pour moi et le punk en France (et en Europe) ils sont absolument essentiels, mais ils n'apparaitraient sans doute dans aucun autre classement. 
- 2002, quel millésime !
- Voici tous les pays représentés et je suis désolé qu'il n'y en ait pas plus : UK, USA, France, Allemagne, Italie, Espagne, Brésil, Suède, Norvège, Danemark. Worldwide punk !!

Enjoy !


  • 1976 The Ramones : « Ramones »
  • 1977 Sex Pistols : « Nevermind the bollocks »
  • 1977 The Clash : First album
  • 1977 The Damned : « Damned Damned Damned ! »
  • 1978 Crass : « The Feeding of the 5000 »
  • 1979 Angelic Upstarts : « Teenage Warning »
  • 1979 The Clash : « London Calling »
  • 1980 Circle Jerks : « Group Sex »
  • 1980 Dead Kennedys : « Fresh Fruit for rotten vegetables »
  • 1981 Adolescents : « Adolescents »
  • 1981 Black Flag : « Damaged »
  • 1981 Metal Urbain : « Les hommes morts sont dangereux »
  • 1982 Discharge : « Hear Nothing say nothing see nothing »
  • 1982 GBH : « City baby Attacked by Rats »
  • 1982 Misfits : « Walk Among Us »
  • 1983 Cock Sparrer : « Shock Troops »
  • 1985 7 seconds : « Walk Together, Rock Together »
  • 1986 Colera : « Pela paz em todo mundo »
  • 1987 The Toy Dolls : « Bare Faced Cheek »
  • 1988 Bad Religion : « Suffer »
  • 1989 Minor Threat : « Complete Discography »
  • 1990 Bérurier Noir : « Viva Bertaga ! »
  • 1993 les Sheriff : « Soleil de plomb »
  • 1994 NOFX : « Punk in Drublic »
  • 1994 Sick of it All : « Scratch The Surface »
  • 1994 The Offsrping : « Smash »
  • 1995 Rancid : « … And out come the wolves »
  • 1996 Anti-Flag : « Die for the Government »
  • 1996 Die Toten Hosen : « Opium fürs Volk »
  • 1996 The Descendents : « Everything sucks »
  • 1997 The Ramones : « We're Outta Here ! »
  •  
  • 1998 Turbonegro : « Apocalypse Dudes »
  • 1998 Agnostic Front : « Something's gotta give »
  • 1998 Refused : « The shape of punk to come »
  • 1999 Good Riddance : « Operation Phoenix »
  • 2000 At the Drive in : « Relationship of Command »
  • 2000 Sin Dios : « Ingobernables »
  • 2002 Against me ! : « Reinventing Axl Rose »
  • 2002 Dropkick Murphys : « Live on St Patrick's day »
  • 2002 Flogging Molly : « Drunken Lullabies »
  • 2002 Nekromantix : « Return of the lovind Dead »
  • 2002 Raised Fist : « Dedication »
  • 2004 Leftover Crack : « Fuck World Trade »
  • 2004 Los Fastidios : « Siempre Contra »
  • 2005 Perkele : « Confront »
  • 2006 Rise Against : « The Suffering and The Witness »
  • 2006 Sick of it All : « Death to Tyrants »
  • 2007 Dropkick Murphys : « The Meanest of Times »
  • 2009 NOFX : « Coaster »
  • 2011 Nine Eleven : « City of Quartz »

mercredi 22 mai 2013

La complainte des filles de joie.

Et encore une petite vidéo rien que pour me la péter !
Elle a été enregistrée à Izmir en Turquie par un mec dans la rue pendant qu'on faisait la manche, lors de notre voyage vers Beyrouth en 2012/2013. Je rappelle l'adresse du blog sur ce voyage : www.abbey-routh.blogspot.com
Désolé pour les puristes. On a appris à la jouer 2 minutes avant environ.

Un bon souvenir, malgré le froid qu'il faisait là bas au mois de décembre !


vendredi 24 août 2012

Quelques vidéos... encore...

Lors de mes précédents posts sur les vidéos de mes groupes, j'ai fait l'énorme erreur d'oublier celui-ci... pourtant, de très loin le plus original ! Mais aussi le plus éphémère...
Il s'agit de Ménage à Trois, groupe de reprises que j'ai fait quand j'étais au Brésil et dont voici des extaits de l'unique concert, au Caibar d'Araraquara, en 2007...

"Pololop" de Ludwig Von 88



"Qual Violencia é pior" de Colera



Voila, c'est moche, mais c'est des bons souvenirs !!

Traduction : Bro Hym, PENNYWISE




Peu de posts en ce mois d'Août... "Normal, c'est les vacances" me direz-vous. Ben non, en ce qui me concerne c'est plutôt le contraire, et l'absence de nouveaux messages est davantage dûe au fait que faire les saisons dans la cambrousse entouré de plein de gens ça n'aide pas à prendre soin de son blog... Donc, comme aujourd'hui j'ai le temps, c'est jour de fête : interview des Vulgaires Machins, traduction de Bro Hymn de Pennywise, un nouvel exo de FLE et des nouvelles du front.

Ici donc, la traduction de cette super chanson de Pennywise. J'avoue que contrairement à ce qu'annonce le blog, cette fois la version française ne respecte pas du tout le nombre de syllabes et n'est pas convenable pour une reprise. Trop dur ! Ils en disent trop en trop peu de mots... bref, voilà ce que ça donne au niveau du sens :

BRO HYMN

To all my friends, present past and beyond
Especially those who weren't with us too long
Life is the most precious thing you can lose
While you were here the fun was never ending
Laugh a minute was only beginning
Canton, Colvin, Nichols, this one's for you

Ever get the feeling you can't go on
Just remember whose side it is that you're on
You've got friends with you till the end
If you're ever in a tough situation
We'll be there with no hesitation
Brotherhood's our rule we cannot bend

Whoa oh oh oh oooooooooooooooooooooh

When you're feeling too close to the bottom
You know who it is you can count on
Someone will pick you up again
We can conquer anything together
All of us are bonded forever
If I die you die that's the way it is

Whoa oh oh oh oooooooooooooooooooooh

To all my friends, present past and beyond
To all those who weren't with us too long
Life is the most precious thing you can lose
While you were here the fun was never ending
Laugh a minute was only the beginning
Canton, Colvin, Nichols, this one's for you


HYMNE AUX FRANGINS

A tous mes potes, passés, présents, futurs,
Surtout ceux qui sont pas restés longtemps avec nous
La vie est la chose la plus précieuse que tu puisses perdre
Quand t'étais là on se marrait en permanence
On rigole un peu et c'est que le début
Canton, Colvin, Nichols, celle-ci est pour vous

T'as déjà eu l'impression que tu ne pouvais plus avancer ?
Rappelle toi de quel côté tu te trouves
T'as des potes avec toi jusqu'au bout
Si tu te retrouves dans une situation difficile
On sera là, pas d'hésitation
La fraternité c'est notre règle incontournable

Quand tu sens que tu touches le fond
Tu sais sur qui tu peux compter
Quelqu'un te sortiras de là
Ensemble on peut tout conquérir
On est tous liés pour toujours
Si tu crèves, je crève, c'est comme ça

A tous mes potes, passés, présents, futurs,
Surtout qui sont pas restés longtemps avec nous
La vie est la chose la plus précieuse que tu puisses perdre
Quand t'étais là on se marrait en permanence
On rigole un peu et c'est que le début
Canton, Colvin, Nichols, celle-ci est pour vous
 

lundi 23 juillet 2012

Traduction : Raised Fist, "Get this RIght"



Petite traduction d'un morceau de Raised Fist issu de l'album "Dedication"

GET THIS RIGHT

Doesn't matter if we stand behind, if we play grind, if we get unsigned
It's not a fancy dream about a supremeteam that screams 'bout fighting regimes
Ten years passed by and you ran along
You ran along with your fucking urge to belong

When will you get this right? - When... right
(It's not) A fanatic rite
It's only a name in the theatre light - theatre light
It's not about a cool website
When will you get this right? - When... right
(It's not) A fanatic rite
It's only a name in the theatre light - Theatre light
It's not about acting like a rock star at night

Dedication is essential to succeed, anticipation is all you need
Guess it's time for us to explain how we fill ourselves up with the energy to remain
You play in a band, you want to expand but you misunderstand
You're aiming at fame, you want to lay claim but you should be ashamed

Struggling to get into a fucking nice review
Looking for a camera lens that can capture a picture of your crew
Still the same need for fame & a stage name
I cannot explain the feelings I have for you

Feeding the clothing store, so unsure when we're on tour
You better start running again or you'll end up in the slow lane
You think it's about profit & loss, sucking up for the boss
Acting like everything is for sale



COMPRENEZ BIEN

C'est pas grave si on reste derrière, si on joue du grind, si on n'est pas signés
C'est pas la lubie d'un super groupe qui hurle contre des régimes
10 ans ont passé et tu cours toujours
Après l'urgence d'appartenir

Quand vas-tu piger ?
C'est pas un rite fanatique
C'est juste un nom sur une salle de concert
C'est pas juste un beau site web
Quand vas-tu piger ?
C'est pas un rite fanatique
C'est juste un nom sur une salle de concert
C'est pas faire sa rock star le soir

L'implication est essentielle pour réussir, il faut juste anticiper
Je crois qu'il faut qu'on explique comment on se remplit de l'énergie qu'il reste
Tu joues dans un groupe, tu veux être connu mais tu comprends pas
Tu vises la gloire, tu veux qu'on parle de toi mais tu devrais avoir honte

Lutter pour apparaître dans une putain de revue
A chercher un appareil pour prendre une photo de ton crew
Toujours ce besoin de gloire et de nom de scène
Je peux pas expliquer ce que je ressens pour toi

T'engraisses le magasin de fringues, pas très sûr en tournée
Recommence à courir ou tu finiras sur la voie de droite
Tu penses que c'est une question de gain et de perte, suce ton patron
Fait comme si tout était à vendre 

Quand vas-tu piger ?
C'est pas un rite fanatique
C'est juste un nom sur une salle de concert
C'est pas juste un beau site web
Quand vas-tu piger ?
C'est pas un rite fanatique
C'est juste un nom sur une salle de concert
C'est pas faire sa rock star le soir
 

vendredi 11 mai 2012

Traduction : AGAINST ME ! : "Pints of guinness make me strong"




Against me ! : « Pints of Guinness make me strong »

Evelyn sits by the elevator doors.
It's been 37 years since James died on St. Patrick's day in 1964.
She could not hold it against him.
There were times there was nothing she could do
but lie in bed all day besides a picture of them together.
- picture of better days.

And just like James, I'll be drinking Irish tonight.
Before the memory of this last work week will be gone forever.
Evelyn I'm not coming home tonight!
If we're never together…
If I'm never back again…
Well I swear to god that I'll love you forever!
Evelyn, I'm not coming home tonight!

In all the years that went by she said she'd always love him.
And from the day that he died she never loved again.
And in his wallet she kept on her nightstand an AA Card and a lock of red hair.
Kept secrets of pride locked so tight in her heart -
killed part of her before the rest was gone.

She said: "If I would have known just how things would have ended up
I just would have let myself die."

And just like James, I'll be drinking Irish tonight.
With the memory of this last work week will be gone forever.
Evelyn I'm not coming home tonight!
If we're never together…
If I'm never back again…
Well I swear to god that I'll love you forever!
Evelyn, I'm not coming home tonight!



Against me ! : « Les pintes de Guinness me rendent fort »

Evelyn est assise à côté de l'ascenseur
Ca fait 37 ans que James est mort
Le jour de la St Patrick 1964
Elle ne pouvait pas lui en vouloir
Y avait des fois, elle ne pouvait rien faire d'autre
Que de rester au lit toute la journée
Avec une photo d'eux ensemble
Une photo de jours meilleurs...

Et tout comme James, je boirai irlandais ce soir
Avant que le souvenir de sa dernière semaine de boulot ne s'efface à jamais
Evelyn, je ne rentrerai pas ce soir !
Si on n'est plus jamais,
Si je ne reviens jamais
Je jure devant dieu que je t'aimerai toujours
Evelyn, je ne rentrerai pas ce soir...

Et les années qui ont suivi elle disait qu'elle l'aimerait toujours
Et du jour où il est mort elle n'a plus jamais aimé
dans son portefeuille qu'elle gardait la nuit, une carte des AA* et une mèche de cheveux roux
Elle gardait des secrets de fierté enfermés si fort dans son cœur
ça détruisait une part d'elle-même avant que le reste ne s'en aille...

Elle disait : « Si j'avais su comment tout ça allait finir,
Je me serais laissée mourir. »

Et tout comme James, je boirai irlandais ce soir
Avant que le souvenir de sa dernière semaine de boulot ne s'efface à jamais
Evelyn, je ne rentrerai pas ce soir !
Si on n'est plus jamais,
Si je ne reviens jamais
Je jure devant dieu que je t'aimerai toujours
Evelyn, je ne rentrerai pas ce soir...

*Alcooliques Anonymes

jeudi 19 avril 2012

chronique : Dropkick Murphys : « Going Out in Style »


Dropkick Murphys : « Going Out in Style »


Sorti il y a un an, en mars 2011, « Going out in Style » est le dernier album studio en date des Dropkick Murphys, figure de proue du Celtic-punk. Soyons clairs, pour les habitués, pas de changement majeur à la musique caractéristique du gang de Boston ! La même recette que sur les derniers albums tels que « Blackout (2003) ou « The Meanest of Times » (2007) : cornemuse, banjo et flûte sur fond de grosses guitares, chœurs bien viriles, refrains accrocheurs, alternance de tempos lents, rapides et type marche militaire, et l'habituelle reprise d'un morceau irlandais traditionnel (« The Wild over »). Cette fois, l'originalité est à chercher du côté des paroles, puisque « Going out in style » est en fait un concept album, s'inspirant de la vie des aïeux des musiciens du groupes, quittant leur Irlande natale pour s'installer à Boston. Le personnage central (imaginaire), Cornelius Larkin, passe par des hauts et de bas, des cuites et des bastons, dans son périple. Je vous laisse découvrir son histoire plus en profondeur en vous penchant vous-même dans les paroles de l'album... avec une petite parenthèse dans l'histoire cependant, le temps d'un morceau hommage aux concerts hardcores underground et à la scène de Boston : « Sunday Hardcore Matinee ».
Quelques featurings de luxe à noter, notamment Fat Mike sur le morceau éponyme et Bruce Springsteen sur « Peg O'my Heart », excusez du peu !
Toujours intéressants à voir en live (pour ceux qui n'en ont pas marre du fameux « Let's go Murphys » repris presque entre chaque morceaux...), ils seront cet été en Europe pour une petite tournée des festivals, notamment chez nous aux Eurockéennes et au Hellfest.

jeudi 12 avril 2012

Traduction NOFX "You're Wrong"




NOFX : You're Wrong

You're wrong about virtues of Christianity
And you're wrong if you agree with Sean Hannity
If you think that pride is about nationality, you're wrong

You're wrong when you imprison people turning tricks
And you're wrong about trickle down economics
If you think that punk rock doesn't mix with politics, you're wrong

You're wrong for hating queers and eating steers
If you kill for the thrill of the hunt
You're wrong 'bout wearing fur and not hating Ann Coulter
Cause she's a cunted cunt

You're wrong if you celebrate Columbus Day
And You're wrong if you think there will be a Judgement Day
If you're a charter member of the NRA, you're wrong

You're wrong if you support capital punishment
And you're wrong if you don't question your government
If you think her reproductive rights are inconsequent, you're wrong

You're wrong fighting Jihad, your blind faith in God
Your religions are all flawed,
You're wrong about drug use, when its not abuse
I hope you never reproduce

You're getting high on the downlow
A victim of Cointelpro
You're wrong and will probably never know 

Traduction : 

Tu as tort sur les vertus du Christianisme
Et tu as tort, si tu es d'accord avec Sean Hannity
Si ta seule fierté c'est ta nationalité, tu as tort

Tu as tort quand tu emprisonnes des prostitués
Tu as tort à propos de l'économie de marché
Si tu penses que le punk ne doit pas être politisé, tu as tort

Tu as tort de haïr les PD et de mangerdu chevreuil
Si tu chasses pour le plaisir de tuer
Tu as tort de porter de la fourrure et de ne pas haïr Ann Coulter
Car c'est une putain de pute

Tu as tort si tu célèbres Colombus Day
Et tu as tort si tu crois au Jugement Dernier
Si tu es membre de la NRA, tu as tort

Tu as tort si tu es pour la peine capitale
Tu as tort de ne pas remettre en question ton gouvernement
Si tu penses qu'elle n'a pas droit à l'avortement, tu as tort

Tu as tort pour ta guerre sainte, ta foi aveugle
Vos religions c'est du vent
Tu as tort sur l'usage des drogues, quand y a pas d'abus
J'espère que t'auras jamais d'enfant

Tu planes sur la crise
Une victime de Cointelpro
Tu as tort, et tu le sauras sûrement jamais

Cette chanson comporte de nombreuses références à la culture populaire américaine, dont voici quelques brèves explications :

Sean Hannity : présentateur de télé, journaliste politique conservateur
Ann Coulter : écrivaine et polémiste conservatrice
Columbus Day : jour férié célébrant l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique
NRA : National Rifle Association, puissant lobby en faveur des armes individuelles
Cointelpro : Programme de contre-espionnage politique du FBI au milieu du XX eme siècle




samedi 31 mars 2012

Chronique : NINE ELEVEN, "Le Rêve de Cassandre"






Nine Eleven : « Le Rêve de Cassandre »

Comment donner suite à un album de la qualité de « City of Quartz » ? Comment se renouveler après un disque de cette qualité, qui a porté le groupe au rang de référence du Hardcore en France et l'a amené à tourner dans toute la planète, notamment en Indonésie, Russie ou Malaisie ? Le challenge était relevé pour Nine Eleven. Mais l'essai est pourtant transformé, c'est indéniable.
Tout d'abord, il faut signaler le retour de Simon, chanteur original du groupe, qui avait laissé la place à Romain le temps de « City of Quartz » et la tournée qui a suivi. On revient donc à un hardcore plus punk au niveau du chant, alors que Romain évoluait dans un registre Hardcore pur et dur bien aigu que personnellement, j'adorais, et qui faisait pour moi toute la différence. Il faut donc, paradoxalement, s'habituer ou se réhabituer à cette nouvelle voix (mais pourtant inscrite dans les racines de Nine Eleven !) complètement différente, et plus proche de hardcore américain des années 80 de Black Flag, Minor Threat ou 7 seconds. L'analogie avec cette scène s'arrêtera là, car musicalement, Nine Eleven va beaucoup, beaucoup plus loin. On sent un gros travail de composition et dans la production, et une recherche technique et mélodique poussée dans chaque morceau de cet album. Celui-ci nécessite plusieurs écoutes pour rentrer dedans et l'apprécier à sa juste valeur.
Parfois, les guitares et les tempos se font plus métal (« Let's cross the Acheron »), et parfois plus punks (« Revolution Tonight ! » notamment ou « I.nside T.he T.rojanhorse »), mais les bons gros choeurs typiques HxC sont toujours là pour mettre tout le monde d'accord.
L'album est court, à peine plus d'une demi-heure, mais c'est suffisant car les morceaux sont denses et élaborés, avec quelques passages en son clair qui ne sont là que pour mieux mettre en valeur la déferlante de riffs qui va suivre et qui va faire très mal.
En ce qui me concerne, impossible de trouver meilleur chanteur que Romain pour jouer du Hardcore, et « City of Quartz » restera pour moi un chef d’œuvre difficilement dépassable. Mais il faut reconnaître que « Le Rêve de Cassandre » est un excellent album, bien fait de A à Z (son, packaging, compos...) et qui fout la rage au ventre.

vendredi 16 mars 2012

traduction de "Life is pain"



TRADUCTION DE "LIFE IS PAIN" de Leftover Crack


Life is Pain

Fucking like bunnies; Breeding like rats
We're shitting out the babies and I'm telling you that that's
Mad against the better judgment in our human history
Take some time to think it over; It's not difficult to see
You can wait until you're older; Or you're in a better place
Just remember there's no winner in this fucked-up human race
I know you might be searching for some meaning on this earth
(But) Don't be stabbing nature in the back by giving into birth

You're too ugly and I'm too fat
What kind of seed are we to spawn with genetic cards like that?
Plus addiction and depression is just swimming in my cum
And we are weak and dumb

Fucking like bunnies; Breeding like rats
We're shitting out the babies and I'm telling you that that's
Mad against the better judgment in our human history
Take some time to think it over; It's not difficult to see

We're mostly runts and too high strung
In nature, mother eats the young
Who are we to breed?; Put away your seed
We can't evolve an iron-lung

And you're too ugly and I'm too fat
What kind of seed are we to spawn with genetic cards like that?
Plus addiction and depression is just swimmin' in my cum
And we are weak and dumb

Too many people on the way
World's growing smaller every day
As quantity grows, life quality goes
Our lives are sick and in decay





La vie est douleur

On baise comme des lapins, on est élevés comme des rats,
On chie des bébés et je te dis que c'est
Fou contre le meilleur jugement dans l'histoire de l'humanité
Prends un peu le temps d'y réfléchir, c'est pas dur à voir
Tu peux attendre d'être plus vieux, ou dans un endroit mieux,
Mais rappelle toi qu'il n'y a pas de vainqueur dans cette putain de course humaine*
Je sais, tu cherches peut être un sens à notre planète
Mais ne la poignarde pas dans le dos en te reproduisant

Tu es trop moche et je suis trop gros
Qui sommes-nous pour engendrer avec de telles tares génétiques ?
L'addiction et la dépression nagent dans mon sperme
Et on est faibles et cons

On baise comme des lapins, on est élevés comme des rats,
On chie des bébés et je te dis que c'est
Fou contre le meilleur jugement dans l'histoire de l'humanité
Prends un peu le temps d'y réfléchir, c'est pas dur à voir

On n'est que des avortons trop nerveux
Dans la nature, la mère mange ses petits
Qui sommes-nous pour nous reproduire ? Balance ta semence
Un poumon en acier ça n'évolue pas

Tu es trop moche et je suis trop gros
Qui sommes-nous pour engendrer avec de telles tares génétiques ?
L'addiction et la dépression nagent dans mon sperme
Et on est faibles et cons

Trop de gens qui arrivent
Le monde rapetisse chaque jour
La quantité augmente, la qualité baisse
Nos vies sont dégueus et décadentes


* Jeu de mot intraduisible sur le mot « race » qui signifie à la fois « course » et « race ». On pourrait donc également traduire : « Mais rappelle toi qu'il n'y a pas de vainqueur dans cette putain de RACE humaine »








dimanche 11 mars 2012

Chronique Tagada Jones

pochette_descenteauxenfers.jpg 
 CHRONIQUE TAGADA JONES "Descente Aux Enfers"

7ème album en 17 ans de carrière pour Tagada Jones, ça se pose là ! Ils n'ont plus grand chose à prouver au sein du petit monde punk/hardcore français, musicalement ou idéologiquement, et ils reviennent donc avec ce « Descente aux enfers » péchu, un peu moins métal qu'ils ont pu l'être par le passé, pour notre plus grande joie ! Ça commence fort avec « Yec'Hed Mad », un titre en breton mais dont les paroles sont en français, qui envoie tout ce qu'on peut attendre de Tagada Jones : gros riff, rythmique soutenue, paroles énervées à la gloire des bonnes cuites et contre tout ce et ceux qui nous pourrissent la vie quotidienne. L'album se poursuit dans la même veine tant musicalement qu'au niveau des textes (d'aucuns diront qu'ils tournent en boucle sur les mêmes sujets, « un monde peuplé de connards pour une société qui pue », mais que dire d'autre quand c'est bel et bien le cas et qu'on joue ce genre de musique ?! ), et le chant de Nico soutient des mélodies implacables pour des refrains prêts à être repris en chœur lors des concerts.
Certains titres sortent un peu du lot, comme le morceau éponyme qui démarre à grands coups de double-pédale et qui continue dans un style plus hardcore que le reste de l'album. De même, les deux featurings : un avec La Phaze, l'autre avec hExcess, qui, bien qu'ils apportent de l'originalité aux compos des Tagada, sont à mon avis tout à fait dispensables. C’est sûrement pour ça qu'ils se trouvent en fin d'album...
Quand même, un nouveau skeud qui vaut largement le coup d'oreille : on retournera les voir dans l'un de leurs nombreux concerts à venir dans l'hexagone en compagnie de Lofofora. Wao les anciens combattants !! En attendant, à l'écoute de « Descente aux Enfers », on ressent complètement l'influence de ce groupe sur toute la scène punk/hardcore française de ces dix dernières années, de "Condkoi" à "Chépa" en passant par "Ta Gueule".
 

dimanche 4 mars 2012


chronique : SHOOT THE DOGS « Join Us »

Attention, poussez vous d'devant, voilà LA sensation Oi/street punk du moment, les stéphanois de Shoot The Dogs. L'album, sorti l'année passée sur Dead Dog Records, est le premier LP d'un trio de vétérans de la scène ligérienne (anciens Dickheads et Hunchbacks).
Pour parler un peu de l'aspect musical de ce disque, ça va pas chercher midi à quatorze heures, on est dans le classique issu de scène anglaise des 80's (Cock Sparrer et compagnie, d'ailleurs le refrain de « Hamani » fait étrangement penser
à « England belongs to me »). Quelques hymnes se dégagent : « You call again » qui ouvre l'album, « Jo is a skinhead » ou encore « We'll be the last ones », autant de titres qui n'attendent que de bons concerts pleins de sueur et de testostérone pour être chantés le poing en l'air... Les paroles sont à l'image du son, dans un anglais compréhensible de tous, on va droit au but et on traite des sujets habituels : le rock'n roll (« This is rock'n roll »), la mémoire des amis (« Hamani ») et les filles (« I'm tired »). Point de politique ici, mais ne vous inquiétez pas, point d’ambiguïté non plus sur la question qui tue : sont-ils des gros nazis ? Allez les voir, causez un brin avec eux et vous comprendrez. Ici il s'agit surtout de working class rock'n roll. Enfin, un gros coup de cœur pour le chant de Jacko, au demeurant excellent bassiste, mais dont la voix et la façon de poser ses paroles me font beaucoup penser à Perkele. J'adore !
Un bon investissement pour les fans du genre, 10€ le 33T + CD inclus.




mercredi 22 février 2012

Traduction de "Going to Brazil" de Motörhead




 MOTÖRHEAD : GOING TO BRAZIL



Here we go again, on a 747,
Looking at the clouds from the other side of heaven,
Smoking & drinking, never gonna stop,
Reading magazines, stop me looking at the clock,
Wanna watch the movie, can't sit still,
Flying down to Rio, going to Brazil,

Watching all the roadcrew attacking little girls,
Joined the mile high club, goin' round the world,
All the booze is free, airline going broke,
Here come the lady with another jack and coke,
Wanna watch the movie, can't sit still,
Flying down to Rio, going to Brazil,

Steve, Clem, Hobbsy, John, Crazy Dil & Pappy,
Had to travel second class, they ain't too fucking happy,
Elevator music, butter in my ears,
Think we're gonna die, just the pilot changing gear,
Wanna watch the movie, can't sit still,
Flying down to Rio, going to Brazil.



Traduction : 

Nous voila repartis, dans un 747
On regarde les nuages depuis l'autre côté des cieux
On fume et on boit sans jamais s'arrêter
On lit des magazines, ça m'empêche de regarder l'heure
Je veux regarder le film, je tiens pas en place
On s'envole pour Rio, on va au Brésil

On regarde l'équipe technique qui attaque des jeunes filles
Rejoins le mile high clup qui fait le tour du monde
L'alcool est gratuit, on va couler la compagnie
Voila l'hôtesse avec un autre jack et de la coke
Je veux regarder le film, je tiens pas en place
On s'envole pour Rio, on va au Brésil

Steve, Clem, Hobbsy, John, Crzay Dil & Pappy
Ont dû voyager en deuxième, ils tirent un peu la gueule, 
Musique d'ascenseur, du beurre dans mes oreilles,
Je crois qu'on va mourir mais c'est juste le pilote qui change de régime, 
Je veux regarder le film, je tiens pas en place, 
On s'envole pour Rio, on va au Brésil