LA PUB VOUS REND CONS
Affichage des articles dont le libellé est concerts. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est concerts. Afficher tous les articles

mardi 26 avril 2016

Chronique de Concert : Acidez @ La Comedia, Montreuil






24/04/2016 La Comedia Montreuil
ACIDEZ + REPLICUNTS + LUNCH + BIEN A TOI

Afficher l'image d'origine
La soirée commençait à 18h, sûrement pour permettre aux punks de l'est parisien de prendre le dernier métro et de pouvoir aller au travail le lendemain...

Une belle affiche à la Comédia, on arrive pas trop à la bourre en plein concert de Bien à Toi, les régionaux de l'étape, qui envoient un post-punk noisy hypnotisant et bruyant. 2 guitares, basse, batterie, à fond, j'accroche bien. Ça ouvre parfaitement la soirée.

Bon évidemment il est tôt et le bar est assez mal foutu pour les concerts : les gens doivent passer devant la scène pour aller aux chiottes chiottes, et comme y a qu'un chiotte, ben pour le premier groupe la majorité du public qui reste devant attend en fait juste sont tour pour un p'tit pipi. La scène est perpendiculaire au bar, et l'espace principal où peuvent se masser les spectateurs est sur le côté gauche (par rapport à groupe, je sais pas si c'est cours ou jardin !) de la scène. En gros pas mal de gens regardent le groupe de profil et n'ont pas beaucoup de guitare dans les oreilles. Le bar est cool, tous les groupes + l'orga Sick My Duck ont posé leur distro, c'est prix libre, y a un espace fumeur/barbec derrière, bref c'est sympa comme tout. Sans oublier le patron qui m'a l'air fort sympathique et qui semble en avoir vu d'autres...

ça enchaîne rapidement avec Lunch, trio marseillais de punk français. Beaucoup trop de basse pour moi qui suis au comptoir. Je me fais la réflexion que Guerilla Poubelle a quand même complètement changé la face du punk français, et a réussi a imposer un son, un style. C'est dingue, tous les groupes sonnent comme eux aujourd'hui. Lunch n'échappe pas à la règle. Le concert est pas mal, bonne ambiance.

Ça se remplit petit à petit de punks en tout genre, pour accueillir comme il se doit le trio féminin Replicunts qui nous vient tout droit de Serbie. Les filles ont une vingtaine d'années à tout casser, elles jouent un punk rock très rock'n roll qui peut faire penser à Turbonegro, Gee Strings, Texas Terry... le pogo se lance pour de bon ! Y a une bar de pole dance (à moins que ce soit juste un soutien pour pas que le plafond s'écroule, disons que ça fait les 2) sur le coin gauche de la scène, qui permet à quelques habitués de terminer des slams de façon originale, qu'est-ce qu'on se marre !
Les Replicunts sont visiblement contentes d'être là et on peut dire que c'est réciproque, le public, qui doit désormais avoisiner les 150 personnes, répond très positivement. Elles révolutionnent rien mais c'est super efficace et on a envie de les encourager ! Il me semble qu'un certain nombre de leurs morceaux sont en serbe, les gros refrains bien entêtant avec des chœurs qui donnent envie de lever le poing font mouche.

Vers 21h30 ce sont les 4 mexicains d'Acidez qui prennent le relais. Je ne sais pas pourquoi, ce soir ils n'ont pas jugé utile de monter leurs belles crêtes colorées... quoiqu'il en soit, ils envoient leur street punk à la Exploited/Casualties à fond les ballons, les gens le leur rendent bien. Cette fois ils sont massés tant que possible devant la scène, en face d'eux, et il est donc impossible de se rendre aux toilettes. Voila pour le côté pratique. Très bonne ambiance, je me demande comment une musique aussi agressive (tant dans le son que les paroles, en ce qui concerne Acidez et ses titres genre « Maquinas de Guerra », « Pierdes tu Tiempo », « Don't ask for Permission », « Todo Destruido », « Acid Trash Terrorist »...) peut générer autant de sourires et une ambiance si bon enfant. Je me dis aussi que les mexicains doivent être un peu perturbés de jouer aussi tôt ! En tous cas ça ne se ressent pas sur leur performance, c'est très punk et hyper pro en même temps. Pas le style de keupon que je préfère (un peu répétitif, c'est quand même tout le temps le même tempo ! Heureusement qu'il y a quelques soli bien sentis pour varier un peu) mais comme ça en tête d'affiche avec un public qui suit c'est clair que ça fout vraiment la patate !

Je regrette en partant d'oublier de leur prendre un disque quand même, apparemment la pochette du dernier album, "Welcome to the 3D", est en 3d comme son nom l'indique si tu la regardes avec les lunettes appropriées! 

Et voilà, 22h30 ça nous laisse tout le temps pour passer une deuxième partie de soirée plus tranquille et bien arrosée !

jeudi 22 octobre 2015

Chronique de concert : Yoda Rising + Seekers of the Truth + H2O

Afficher l'image d'origine

Putain 2 mois que j'ai pas écrit !! Je bosse trop...

Yoda Rising + Seekers of the Truth + H2O  Warm Audio  20/10/2015



Grande première pour moi au Warm Audio, bizarrement d’ailleurs vu la qualité de la programmation de ce studio/local de répète/salle de concert, mais bon, j’imagine que j’ai toujours eu trop la flemme jusqu’à présent de me déplacer jusqu’à Décine dans la banlieue lyonnaise. Mais là, H2O, je voulais pas rater ça.

Sur les billets c’était marqué ouverture 20h, on arrive à 20h15, bon dieu le premier groupe est déjà en train de jouer. Sur les flys c’était marqué « all star local heroes » ou un truc comme ça et il me semble que c’est un de leur (le ?) tout premier concert.  Mais comme annoncé ils ont un peu de bouteille donc ça envoie bien, un hardcore old school avec une voix bien aigüe comme je les aime et des riffs bien punk, le tout soutenu par un gros son. Le chanteur, ex All of you Down, a un discours sympa et un jeu de scène à l’énergie communicative.  Malgré l’heure tôtive (pourquoi y a pas l’équivalent de l’adjectif « tardive » ? Je m’en fous, je l’invente, pis merde), il y a déjà pas mal de monde pour les soutenir (je dirai p’têt 200 personnes) et c’est cool.

A la fin de leur show on se boit une tite mousse pis on passe voir le stand de merch, pas très fourni mais très bon marché,  en ce qui concerne H2O le dernier album n’est pas disponible en vinyle mais l’est par contre en cassette,  est-ce qu’il y a que moi qui trouve ça un peu snob ? Je veux bien qu’ils misent sur le old school mais bon, 5€ la cassette, mouais bof.

Ensuite c’est Seekers of the truth qui monte sur scène, j’ai pas réussi à deviner d’où venait ce groupe de vieux briscards puisque leur premier disque date de 1996. Cela dit ils sont familiers du lieu puisque leur dernier album a été enregistré ici. Gros son métal hardcore plein de basse et un chant bien punk hardcore, les compos sont bien foutues en appliquant les bonnes vieilles recettes qui marchent, selon moi ça manque de gros chœurs tout ça pour donner encore plus de volume. Ça enchaîne pas vraiment, entre chaque morceau le chanteur prend le temps de nous expliquer comment s’appelle le morceau et de quel album il est tiré mais sans nous dire de quoi ça parle.  La prestation est assez bonne mais je garde un sentiment général mitigé, toutefois la salle s’est encore remplie et réagit de plus en plus quand ils jouent leurs derniers morceaux.

On patiente presque une heure de changement de plateau en attendant les légendes du NYSEHC, pour les néophytes New York Straight Edge HardCore !!!  Beaucoup de gens sont venus de loin, c’est la première fois que le groupe joue ici à Lyon donc les gens sont très impatients ! ça commence fort avec « Nothing to Prove », le pogo et les slams sont tout de suite lancés, Toby Morse partage le micro avec les fans qui connaissent évidemment les paroles par cœur, bienvenue dans le monde merveilleux du hardcore. Le guitariste soliste est un gros black métalleux, on se demande un peu ce qu’il fout là mais bon il a l’air de se marrer.  Niveau prestation pas grand-chose à dire, c’est comme on s’y attendait, grosse patate,  bonne émulsion entre le groupe et son public, même si là aussi je trouve que ça traîne un peu entre chaque morceau. Mais la set-list est à la hauteur de l’attente avec tous les classiques présents, « Don’t Forget Your Roots », « One Life, One Chance », et l’inévitable « What Happened ? » pour clore le set. Ce morceau représente tellement pour moi, c’est un grand moment ! Les new yorkais jouent aussi quelques morceaux de leur dernier opus « Use Your Voice » que je vous recommande chaudement, je m’avancerai jusqu’à dire qu’il s’agit de leur meilleur skeud !  Je ne me suis pas trop rendu compte de la durée du concert, je dirai 1h15 max, mais le public s’est bien lâché et l’atmosphère est chaude et humide, miam miam ! Le Warm Audio est l’endroit idéal pour ce genre de groupe, sans service de sécurité (c’est toujours quelques euros d’économisés sur le billet) et sans barricade entre la scène et la fosse, du coup il y a une vraie interaction entre les groupes et le public. C’était cool, une bonne soirée hardcore à l’ancienne qui colle le smile !
 

mercredi 19 août 2015

Chronique de concert : MDC + 3 groupes @ New Cross Inn (Londres)






The Decline + In Evil Hour + Choking Susan + MDC New Cross Inn, London England – 10/08/2015


Mélange des genres, des générations et des origines ce soir au New Cross Inn de Londres. Ce grand pub, situé dans un quartier au terminus de l'overground de la capitale britannique, accueille donc en ce lundi soir 4 groupes pour 8£ pour qui a payé en avance.

Ce sont les australiens de The Decline (à ne pas confondre avec les bretons du même nom!) qui ouvrent la soirée à 19h. Hardcore ultra mélodique. Moi j'adhère à fond, ce n'est pas le cas de la plupart des gens présents (pour l'instant peu nombreux, c'est vrai qu'il est encore tôt !) qui sont venus pour du plus brutal. Il faut avouer que c'est quand même bien foutu (ils tournent pour promouvoir leur deuxième album, c'est pas des bleus) et le batteur pose de sacrés plans propres à ce genre. On a d'ailleurs droit à tout ce qu'on peut attendre d'un groupe de punk ensoleillé, dans les attitudes, les commentaires entre les chansons et les immanquables harmonies vocales. Pour les fans de NOFX, Lagwagon et compagnie.

Le changement de plateau se fait en 5 minutes, ce sont ensuite les anglais de In Evil Hour qui montent sur scène. Quatuor punk rock avec chant féminin, on voit que déjà le public est plus preneur. Grosse énergie de la chanteuse, bon discours, bonne présence scénique en général. Le groupe a sorti 1 LP et 2 EP dont le plus récent « Built on our Backs » dont je vous conseille une petite écoute sur leur bandcamp. On peut dire que la scène anglaise propose toujours des groupes d’excellente qualité.

Place ensuite aux amerloques de Choking Suzan, les doyens de la soirée, qui jouent un punk rock 77 là aussi avec un chant féminin. D'ailleurs la chanteuse (qu'on entend tout juste, elle est loin d'avoir le même coffre que celle qui l'a précédée sur scène!) à l'air d'être une bonne vieille keuponne bien allumée comme on les aime. Derrière ça joue super carré, on a droit à une reprise de « New Rose » des Damned avec un guest à la batterie (on est à London bordel de merde!) et aussi, comme ils sont de Detroit, au classique « I Wanna be your Dog ». Bref, du punk rock qu'on peut qualifier de « traditionnel » si vous me passez l'expression.

Le foule s'est très nettement densifiée, on doit être autour des 250 personnes et y a de tout : des coreux, des skins, des filles, des garçons, des jeunes et des vieux ! L'ambiance monte clairement d'un cran avant la tête d'affiche tant attendue. Les stands de merch marchent fort, on peut facilement discuter avec les groupes et on y note la présence de l'Action Antifasciste London.

Vers les 22h30 c'est donc Millions of Dead Cops qui clôturent la soirée, arborant ce soir un drapeau « Multi-Death Corporations », on fait donc toujours dans la joie et la bonne humeur. Cette fois les gens sont comme des fous pour accueillir les doyens texans/californiens. Clairement c'est le chanteur, seul membre original du groupe, qui tient la scène et attire les regards, il nous gratifie de longs discours et anecdotes entre quasiment chaque morceaux qui eux ne durent que rarement plus de deux minutes. Le groupe, ultra engagé, s'attaque à tout ce à quoi on peut s'attendre de la part d'un groupe de early hardcore : anti-police, vegan, antifa, anticapitaliste... ça dénonce avant d'envoyer les chansons à fond les ballons, le public suit et le pogo est fourni. L'ambiance est à son comble sur « Poseur Punk » et le classique « John Wayne was a Nazi ».

Une excellente soirée avec 4 groupes de dimension internationale qui se termine tôt, dans la plus pure habitude britannique, pour que tout le monde puisse attraper le dernier métro à 23h30.





mardi 23 septembre 2014

CHRONIQUE DE CONCERT EN THAILANDE


 

Deadtown Trash – LowFat – Carnivora – The Die Hards – Smallpox Aroma
Immortal Bar, Bangkok, 13/09/2014




Un peu d'exotisme. A quoi ressemble la scène underground de Bangkok ? Ça trash un peu au pays de Bouddha et des Full Moon Party ?

On arrive pour les derniers morceaux de Deadtown trash, qu'on avait déjà vu la veille dans un autre bar. Post-hardcore pas mal foutu, avec une chanteuse qui met bien la pêche. Il s'agit de 4 expats probablement américains ou australiens. La foule, également composée en majeure partie de blancs, est très clairsemée... on doit être 30, dans ce grand bar plutôt dédié au métal à la base. Le son très basique du fait du manque de moyen et le public rare ne rendent pas hommage à la grande qualité musicale de ce groupe.

Ça enchaîne très vite (les groupes jouent sur le même backline, y a que le chant et la batterie qui sont repiqués en sono) avec les japonais de Lowfat, eux aussi expatriés en Thaïlande pour la plupart. Le groupe en est à son quatrième album, et au vu de leur prestation en grande partie improvisée, je me demande bien à quoi ressemble un de leur disque ! Grosse énergie, surtout du chanteur très athlétique qui saute dans tous les sens en parcourant la salle de long en large, CHAOS TOTAL au niveau de la zik, c'est assez étrange. Chaque musicien joue un peu dans son coin... c'est ce que j'appelle du hardcore noise. Prestation courte mais intense, c'est très bien pour tout le monde.

On continue de s'abreuver de Leo Beer à 2,50€ la bouteille de 70cl, quand arrive sur scène le groupe du patron de l'Immortal Bar, Carnivora. Death Metal assez rock, ça groove bien et on n'est pas dans le brutal tout à fond tout le temps. Il s'agit cette fois d'un groupe 100% local avec chant en Thaï ! Là encore le son est juste pour un groupe de ce style (où d'habitude on a droit à une déferlante de matériel, batterie gigantesque et gros amplis qui font pas rire), mais la performance du groupe est de très bonne facture. Ils ne joueront que quelques morceaux, 30 minutes de set, parce qu'il faut enchaîner.

Arrivent ensuite les punks de BKK ! The Die Hards se pointent avec crête de 50 cm pour le chanteur et teinture lépoard pour le guitariste, avec tout l’attirail du parfait petit keupon, jean délavé, T-shirt patché et compagnie. Comme on peut s'en douter le quatuor donne dans le style Casualties, avec quand même, faut avouer, un guitariste de grand talent qui nous sert quelques soli digne de Slash ! Dans le public, toujours peu fourni mais bien ambiancé, le pogo est lancé, on danse, on lève le poing, punk rock baby ! The Die Hards est également un groupe Thaï, franchement les compos bien que vues et revues sont de très bonne qualité.

Dernière formation, Smallpox Aroma, sans doute les meilleurs techniquement, qui distillent un grind hardcore très précis et très violent ! Encore une fois le son un peu « amateur » (plus de timbre sur la caisse claire ! Aïe) est totalement compensé par le talent des zicos, ça dépote sévère comme on disait au XXeme siècle. Sur sa lancée, le public renvoie un très bon feeling au groupe qui avoue « ne jamais avoir joué devant une telle audience » ! Pour eux aussi un set court mais très intense, des morceaux d'une minute enchaînés presque sans interruption. Pas de paroles pour Smallpox Aroma, juste des hurlements grind graves ou aigus, du blast beat et des breaks dans tous les sens. On finit sur les rotules !

A minuit, on remballe tout, et tout le monde se retrouve autour de quelques bières, les p'tits français, les allemands, les tchèques, les australiens, et même quelques thaïs !

jeudi 24 avril 2014

Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine + The Spark @le Fil, Saint Etienne, le 20/04/2014





On passera sur l’annulation de dernière minute de mon groupe Volstead Akt. Aujourd’hui encore, je m’en mords les couilles.

Niveau public, 500 personnes, la petite salle du Fil est bondée. Je pense que niveau comm’ l’organisation n’a peut être pas donné tout ce qu’elle pouvait, une affiche comme ça y avait de quoi rameuter toute la région et remplir la grande salle de 1200 personnes. Bref, au moins on est tout proche des groupes et on peut regarder le tout accoudé au comptoir donc c’est d’autant mieux pour ceux qui sont venus !

La soirée commence donc avec The Spark, le groupe local qui donne dans le punk/post hardcore/hard rock. Le son est absolument parfait, la batterie carrée envoie la sauce sur un mur de son ininterrompu. Du coup ça manque peut être un peu de nuances, on ne saurait le lendemain ressortir un morceau en particulier ou fredonner un refrain. Prestation convaincante du groupe stéphanois,  à revoir dans quelques temps quand ils auront plus de compos.

Un long changement de plateau et la Guantanamo School of Medicine débarque sur scène, le bassiste a presque l’âge de mon père et l’un des guitaristes pourrait avoir l’âge de mon petit frère ! Mélange des générations donc pour une petite intro avant l’entrée en scène fracassante du maître Biafra qui va nous livrer 2 heures d’une prestation de haute volée. Entre théâtre, discours politiques et punk/hardcore, on voit le gars qui maîtrise son sujet et son domaine. Derrière, les 4 zicos assurent évidemment une section rythmique et mélodique sans fausse note et là aussi avec un son vraiment nickel chrome, clair mais rageur, puissant mais pas trop fort.  

Collé à la scène, le public est conquis, le pogo est brutal. La proximité avec le groupe ajoute à l’ambiance, et la proximité avec le bar fait que personne ne quitte la salle. Entre les morceaux, Jello Biafra s’exprime longuement et on sent vraiment qu’il fait l’effort de parler lentement, distinctement, clairement, pour expliquer de quoi va parler la chanson à venir. Beaucoup sont sur le système bancaire et l’austérité économique, mais on aborde également les prisons privées aux Etats Unis, la mainmise des puissances occidentales sur les pays émergeants (« White People and the Damage Done »), le mouvement Occupy (« Shock  - U – Py »), l’exploitation du gaz de schiste, pour lequel Biafra enfile un T-shirt en français dénonçant les ravages cette pratique. Toujours pas de chanson d’amour donc de la part du californien, et c’est ça qu’est bon !!! Pendant les chansons il nous ravit toujours de ces performances d’acteur pour mimer les textes, et n’hésite pas à slammer à plusieurs reprises.

Bien sûr, même s’il est toujours en colère contre les membres des Dead Kennedys (« N’agissez pas comme Obama, comme Hollande ou comme les gars de mon ancien groupe »…), 4 morceaux mythiques des Dead K seront interprétés et repris en chœur par la foule en délire : « Californie Ubber Alles », « Nazi Punks Fuck Off », « Chemical Warfare » et « Holiday in Cambodia ». Et oui, parce que malgré tout, et même si la GSM assure grave, c’est aussi ces titres là qu’on veut entendre, nous les p’tits jeunes !! Et les vieux skins aussi d’ailleurs. 

A la sortie du show, tout le monde est unanime, ça valait le coup ! ça fait du bien de voir une prog punk dans une Salle de Musique Actuelle, on en redemande ! Evidemment ça n’a pas le même charme que dans les rades ou les sqatts, mais voir de si bons groupes avec un si bon son de temps en temps ça fait du bien aussi.
 





dimanche 15 décembre 2013

LYON ANTIFA FEST – SAMEDI 14 DECEMBRE 2013 – CCO VILLEURBANNE

 


Je ne voulais surtout pas rater ça : supporter la cause antifa à Lyon est une vraie nécessité tant les fafs par ici ont pignon sur rue et organisent manifs et évènements en toute impunité. En mémoire de Clément Méric et en soutien à 25 personnes inculpés suite à une contre-manif justement (où AUCUN nazillon n’a été arrêté par la police, cherchez l’erreur), les antifas lyonnais ont monté un festival sur 2 jours à l’affiche très alléchante. Je ne suis pas venu la veille voir Heyoka et The Offenders, mais je tenais absolument à être là pour Stage Bottles ce soir !
A cause d’un bouchon sur l’autoroute on arrive trop tard pour le groupe de rap « Sang Mêlé » de Limoges qui ouvrait le bal dès 19h.
On attaque donc direct par « Los Tres Puntos », les 8 de Rambouillet nous envoient leur ska rythmé avec une maîtrise impressionnante, malgré quelques changements de line-up (nouvelles personnes aux cuivres, et il est où le percussionniste ?).  Pour l’instant, la salle est loin d’être pleine, moi qui craignais de ne pas pouvoir rentrer… on se dit que sans la présence de nombreuses personnes venues de loin (notamment un fort contingent parisien apparemment), le CCO qui n’est pourtant pas une grosse salle, paraîtrait bien vide…  par contre y a beaucoup de filles et ça c’est cool, souvent ça sent un peu le milieu sur-testostéroné et ce soir ce n’est pas le cas. Bref, ça nous laisse au moins la place d’esquisser quelques pas de danse sur les nombreux tubes du groupe : « Aficionados », « La Chaleur de vos Voix » sans oublier l’inévitable reprise de « Les Sentiers de la Gloire » de LV88.  Dans une ambiance familiale puisqu’apparemment tout le monde connaît tout le monde, les chanteurs n’hésitent pas à nous raconter quelques anecdotes de la lutte antiraciste dans la région au milieu de leur concert, et incluent également quelques tout nouveaux titres dans leur set-list, dont un instrumental, qui fonctionnent plutôt bien.
Une fois leur prestation, bonne mais courte, terminée, on se dirige vers les nombreux stands faire le plein d’autocollants et de fanzines, en attendant l’entrée en scène des Brixton Cats.
Le groupe de Paris donne là son dernier concert ! Malheureusement les 3 premiers morceaux sont gâchés par un son brouillon, en façade comme sur scène, le batteur s’arrête même carrément de jouer à un moment pour régler ce problème. Le son de basse restera quand même très fort et médiocre durant tout leur show. Bon, ça ne les empêche pas d’envoyer leur punk rock très engagé avec détermination et émotion, les gens reprennent avec eux les refrains de « Franc tireur Partisan », « Pour les Braves », « Palestine » ou « Enfants du Système », sans oublier la reprise de Brigada Flores Magon « Banlieue Rouge »,  une chanson dont j’ai toujours eu du mal avec le refrain (défendre sa banlieue au prix de sa vie ? Sérieux ?).
A mesure que le concert avance la salle se remplit progressivement de tout un tas de gens colorés, décorés, jeunes ou plus vieux, dans la joie et la bonne humeur. Les Brixton Cats terminent leur concert avec un public bien chauffé, mais franchement si c’est vraiment leur dernier je pense qu’ils auraient mérité mieux, c’est dommage, j’espère qu’eux ne sont pas déçus !
Les changements de plateaux sont efficaces et évidemment agrémentés de quelques interventions par les organisateurs ou des invités pour parler d’antifascisme et expliquer un peu la situation dans la région et dans le pays.  Les allemands de Stage Bottles attaquent leur concert à 22h30. Tout de suite, on level up, putain ces allemands ils sont forts : ça sonne, ça joue, c’est carré, ça envoie du steack !! Ou du bois, pour les végétariens. Le chanteur/saxophoniste est impressionnant de par sa carrure et sa présence sur scène, avec quelques soli de saxo bien sentis au milieu de leurs morceaux street punk. Cette fois la foule est compacte et toute acquise aux Stage Bottles qui livrent une prestation très efficace ponctuée là aussi de quelques uns de leurs meilleurs morceaux à reprendre en chœur le poing levé : « Russia », « Power for Revenge », « Millions os Stupid People » ou encore « Too Young to Die », particulièrement adéquate à cette soirée à la mémoire de Clément Méric. Régulièrement des gens montent sur scène pour danser, pousser la chansonnette puis slammer pendant tout le concert (putain j’ai jamais vu autant de meufs slammer d’ailleurs !) mais évidemment l’apogée du show arrive avec la reprise de « Solidarity » d’Angelic Upstarts où tous les représentants des collectifs présents accompagnent le groupe avec des drapeaux antifa. C’est beau ! Le concert se termine sur l’incontournable « Sometimes Antisocial, Always Antifascsit » dans une ambiance très chaleureuse de franche camaraderie !
Fin de la première édition du Lyon Antifa Fest, il est même pas minuit, en tous cas j’espère qu’il y en aura d’autres, avec des groupes aussi bons ! Unite and Win !
 

samedi 12 octobre 2013

SOLIDAGITE - FICTION ROMANCE - LES CADAVRES - Estivareilles 11/10/2013









Une fort belle affiche ce soir dans le bled perdu dans les monts du Forez d’Estivareilles, le tout organisé d’une main de maître par Marmots Produc’son, vitrine associative du groupe local Les Crades Marmots, que je vous invite chaudement à découvrir via leur site internet (http://www.lescradesmarmots.com/).
On déboule toute une bande de stéphanois chauds comme la braise vers les 20h30, les portes sont fermées, il fait 1°, on trouve vite refuge à la pizzeria/bar du coin miraculeusement bien placée et ouverte. Bien évidemment, on tombe sur les bons vieux punks de Sail sous Couzan, d’autres figures locales organisateurs de quelques unes des plus belles soirées keuponnes du 42. Ils ne manquent d’ailleurs pas de se remémorer la fois où eux-mêmes on fait jouer les Cadavres dans leur ville… en 1993. Fouilla, ça nous rajeunit pas !

Bref, la salle des fêtes finit par se laisser envahir par la foule venue surtout de notre coin, mais on trouve aussi une bonne troupe du Vaucluse/Gard avec la présence de Fiction Romance et de l’asso Génération X. Solidagité, de Béziers, ouvre le bal avec son punk/hardcore de très bonne facture. Discours antifa et chansons en Occitan de rigueur, notamment une reprise de « Solidarity » des Angelic Upstarts dans cette langue régionale, originale mais selon moi pas une réussite totale avec des arrangements musicaux discutables. Je préfère leurs morceaux bien à eux, rapides et vindicatifs, on retrouve un bon paquet de titres issus de leur album « Une bonne dose de rock’n roll » : « L’ennemi » (tiens, les Cadavres aussi en ont une comme ça !), « Salut Patron » ou encore « Ta maison ». Quelques pains, normal, un son de caisse claire particulier, mais compensé par un super esprit et une qualité de composition indéniable. Les gens restent cependant plus à la buvette que dans le pogo pendant leur concert, mais la soirée est lancée.

Le changement de plateau est bref, et les Fiction Romance montent sur scène avec l’appui d’un public connaisseur. ‘Sont plus tout jeunots les gars, mais en ce qui concerne le rock’n roll ils n’ont pas de leçon à recevoir ! Le batteur, plongé dans le noir et caché par ses 4 compères, assure des chœurs efficaces et les transitions entre les morceaux, derrière une combinaison Gibson/Rickenbacker/Marshall classique mais diablement efficace. Arrivé aux ¾ du concert, coup de théâtre : alarme incendie et lumières et son coupés ! On se retourne sans trop y croire pour voir si y a pas un vrai feu, mais non, il s’agit bien de la fumée cumulée de toutes les clopes et pétards qui a déclenché l’alarme, ici on n’est pas trop regardant sur la loi et ça rappelle des souvenirs d’une époque révolue ! Dommage pour les Fiction Romance qui avaient réussi à faire sacrément monter l’ambiance, notamment avec une reprise de « Jouer avec les Feu » là aussi classique et efficace ! Bon, on rallume la machine pour 3 ou 4 morceaux, le groupe garde la pêche et le public le lui rend bien, très bon concert d’un groupe que je ne connais que trop mal.

Changement de plateau toujours aussi rapide et efficace, les Cadavres envoient la sauce sans prévenir alors qu’on est encore accoudés au comptoir. Je ne suis pas assez fan du groupe pour connaître le line up d’origine par cœur, mais je pense qu’il y a au moins le guitariste rythmique qui est nouveau. Le bassiste et sa gouffa blonde fait de son mieux pour le show et les chœurs, mais c’est bien Vérole qui attire tous les regards. L’énergie et la voix sont bel et bien là, j’étais sceptique quant à cette reformation mais je ne peux m’empêcher d’être conquis par leur prestation ! Nouveaux et anciens tubes se combinent tout à fait, les pogos sont fournis, jeunes et vieux ensemble pour reprendre d’une même voix « Né pour Crever »,  « Média Contrôle » ou l’inévitable « 7h23 » ! « Pour une existence saine, « Ultime Ultimatum » et 2 petits rappels pour la forme, on est impressionnés par le rythme du concert, quasiment pas de blanc entre les chansons, ça enchaîne grave et y a pas à chier, les Cadavres proposent vraiment des chansons de qualité, bons riffs, bonnes mises en place et mélodie accrocheuses.

Je n’ai pas regardé l’heure une seule fois de la soirée, et je ne me suis pas rendu compte de la durée des concerts, c’est passé si vite ! La salle était loin d’être bondée mais l’ambiance était bonne et les groupes excellents, bon dieu que j’aime les concerts punks à la campagne !