BAD RELIGION (+ Uncommomenfrommars) 25/06/2013 TRANSBORDEUR
LYON
Une semaine après NOFX à Clermont
Ferrant, les autres légendes du punk mélo débarquent dans le coin, au Transbo
de Lyon. En ouverture : les locaux d’UMFM, sur leur dernière tournée avant
une longue (définitive ?) pause.
Une audience plus âgée mais moins
propre sur elle, mais surtout BEAUCOUP plus nombreuse que lors du concert de NOFX
s’est donnée rendez-vous en ce mardi soir. Les Unco ouvrent donc le bal, visiblement
contents et même émus de jouer ici chez eux en première partie de Bad Religion
avant de poser les guitares pour une durée indéterminée. Un concert et un style
pour moi un peu trop gentil et téléphoné, mais bien sûr ils ont leurs fans et
leurs potes sur le devant de la scène pour danser et chanter avec eux. Revers
de la médaille : comme la plupart des gens ici présents les ont vus 1
million de fois, beaucoup restent dehors à fumer la clope en attendant le plat
de résistance.
Les vétérans du punk californien
investissent les planches à 21h15, sans Greg Hetson et avec un Greg Graffin
dans son éternel petit polo de prof d’université et de plus en plus bedonnant…
mais en bonne forme !!! Le set met 2 morceaux à se mettre en place, mais
avec un son, des lights et un public absolument parfaits, on va passer 1 heure
et demie de pur bonheur. Le choix des morceaux est judicieux et équilibré, avec
quelques chansons issues du dernier album « True North » qui remportent
moins de succès que les vieux tubes au niveau du pogo, mais qui sont tout aussi
efficaces musicalement. Les vieux tubes, on y aura droit, avec « Fuck
Armaggedon… this is Hell » du tout premier album de BR, ou encore « We’re
only gonna die » du même album. Les
GRANDS classiques « Sinister Rouge », « Come Join Us », « This
is just a punk rock song », « American Jesus » et le fameux « Infected »
(dans le désordre, faut pas déconner je me souviens pas non plus de toute la
liste comme ça de mémoire, bordel !) sont également présents ; je regretterai
pour ma part l’absence de « Atomic Garden », mais bon, il y en a
juste trop à jouer !!! Les kids sont comme fous, le pogo est fourni et les
slams incessants. Quant au groupe, Graffin fait quelques efforts de français
(notamment en ponctuant quasiment chaque morceau d’un « merci beaucoup »),
Brooks Wackerman à la batterie, le benjamin de la bande, fait des merveilles
avec un minuscule drumkit entouré de 5 cymbales (malgré un son vachement sourd
à mon goût), et on ne déplore pas le moindre pain dans le jeu des musiciens. Graffin a toujours le même jeu de scène
simple, et le groupe semble ravi d’être à Lyon, ça fait longtemps qu’ils sont
pas passés par là et la réaction du public est formidable. D’autres titres
joués ce soir, dont certains qu’on a moins l’habitude d’écouter live : « 21st
century digital boy », « Recipe for Hate », « No direction »
ou encore le fameux « Fuck You » !!
Pour comparer à NOFX de nouveau,
ils sont bien plus dans le show et plus sérieux, mais aussi nettement plus
efficaces d’après moi, et pourtant sur disque je préfère la bande à Fat Mike.
Je pense que la salle joue beaucoup dans mon appréciation, je le répète mais de
bons techos avec des moyens et un public déchaîné, ça change un show !!!
En tous cas il faut croire que les gros groupes américains n’ont pas besoin des
concerts pour vendre des disques, puisqu’aucun des deux n’en proposait dans son
merch, seulement des T-shirts… étrange, et décevant.
Quoiqu’il en soit, et sans aller
enflammer le dance floor, j’ai passé un super moment. Sans être leur plus grand
fan, ils ont tout mon respect tant grâce à leur propos qu’à leur longévité, et
leurs performances live !