NOFX 19/06/2013 COOPERATIVE DE MAI CLERMONT FERRAND
Quand NOFX passe dans ma région, je ne manque pas
ça !!! Le genre de groupe qu’on adule ou qu’on déteste, et je fais partie
de la première catégorie, avec quelques amis qui m’accompagnent pour ce soir.
On arrive donc en
bande un peu en avance histoire de tâter l’ambiance et de retrouver quelques
camarades auvergnats qu’on n’avait pas vus depuis un bail. Ce qui fait qu’on
rate la première partie, les locaux de Breaking Strain. Honte à nous et désolé
pour eux. On ne pénètre dans la coopérative de
Mai que pour la fin du premier morceau et je ne pourrai malheureusement
pas chroniquer leur prestation.
NOFX a la réputation d’attirer un public « punk-mais-sage »
et à peine entrés dans la salle une copine qui m’accompagne me dit :
« Putain ça sent le gel douche !! ». Effectivement l’audience,
composée à majorité de trentenaires, s’est faite belle pour ce soir avec de
jolis T-shirts punk/hardcore de toutes les couleurs. Dans la salle alors que
NOFX s’apprête à entrer en scène, on n’a pas à se bousculer pour trouver une
‘tite place tranquille, un mercredi soir et sans grosse première partie, la
billetterie n’affichait pas complet ce soir.
La bande à Fat Mike, qui arbore pour la tournée une jolie
crête bleue, investit les planches à 21h30, et après quelques blagues
habituelles d’introduction, c’est parti ! « Wa called it
America » ouvre le bal, wahou !!!! En gros la set-list comprend une
grande majorité de classiques à l’instar de leur prestation lyonnaise d’il y a
4 ans. Ainsi, en vrac et comprenant surtout les derniers morceaux joués :
« Kill All the White Man », « Murder the Government »,
« Linoleum », « Stickin in my eye », « The Separation
of Church and Skate », «Bottles to the Ground”… le pogo est bien lancé, les
slams aussi, bonne ambiance mais pas non plus une orgie complètement folle.
Plusieurs morceaux du dernier album, apparemment déjà adopté
à l’unanimité par les plus jeunes de la salle comme « There’s no fun
in fundamentalism » ou « 72 Hookers » ont intégré la set-list.
Je ne les avais jamais écoutées jusqu’à ce soir, ça sonne ! Au rayon rareté :
« The Brews » qui fait trop plaisir, « Insulted by German »
ou encore « Fuck the kids ». « Champs Elysées » est
évidemment jouée et reprises en chœur et le poing levé par toute la salle, malgré
le fait que bien évidemment depuis le temps Fat Mike a oublié la moitié des
paroles.
Comme toujours, le concert est ponctué de « dialogues » entre
le groupe et son public, avec des blagues du genre : « Putain,
regarde ce mec, il a l’air vraiment vieux ! Non mais, VRAIMENT vieux… dis
moi… tu es venu pour le punk rock ou pour les jeunes garçons ? ».
Deux drapeaux « Gay Pride » ornent la scène, en hommage à notre
nouvelle loi, et la plupart des interventions de Fat Mike tournent autour du
trou de balle…
Plusieurs morceaux plus reggae sont joués comme
« Radio » ou encore « Eat the Meek », et à chaque fois un
effet de révèrbe interminable style dub vient gâcher le chant pourtant
impeccable de El Hefe… je ne sais pas si c’est l’ingé-son de la salle qui a mis
sa petite touche perso (ça m’étonnerait) ou si c’est une p’tite nouveauté pour
la tournée, mais j’ai trouvé ça vraiment pourri. Tout comme les chœurs trop
faibles sur l’ensemble du concert, avec
le micro du batteur carrément coupé pendant une bonne partie du set…
Un set néanmoins maîtrisé sur le bout des doigts par un
groupe qui était ce soir en mode automatique, à 23h pile poil le concert est
terminé après un seul rappel, et ça sentait un peu l’habitude pour beaucoup de
monde ce soir. Alors qu’un show d’un groupe si influent et si original devrait
à chaque fois constituer un évènement, le concert à la Coopé tenait plus de la
sortie culturelle hebdomadaire. Même si on a vraiment passé un bon moment à
voir et écouter tous ces morceaux qu’on connait par cœur et qu’on se passe
d’habitude à fond de volume dans les soirées !!!
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