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mardi 9 juillet 2013

Zero Gain, Tuna, Adelit@s à la Gueule Noire, St Etienne, le 4/07/2013










Zero Gain, Tuna, Adelit@s à la Gueule Noire, St Etienne, le 4/07/2013


Première fois pour moi que je me rendais à la Gueule Noire depuis mon retour en terre forezienne, lieu dont j’avais énormément entendu parler pour tous les évènements organisés là-bas.

Centre social autogéré, la Gueule Noire propose des cours de boxe, de langue ou de réparations en tout genre à des prix absolument dérisoires quand c’est pas gratuit, mais aussi un accueil pour le collectif des sans papiers, ou la CNT 42. De nombreux concerts également, et il va sans dire que l’association La France Pue (dont il s’agissait du 281eme concert, rien que ça !!!) est engagée dans le lieu et y propose régulièrement des affiches alléchantes, comme ce soir.

On arrive un peu en avance pour faire un tour de reconnaissance des lieux, des différents stands (mon dieu quelle distro !!) et faire le plein de flyers. Les stéphanois de Zero Gain entament la soirée. All star band local avec des membres de feu Protex Blue ou Boxing Helena, le groupe propose un punk rock à la britannique genre the Damned. Très bien fait, plein de maîtrise, et dans une ambiance « à la maison ». Les morceaux s’enchaînent pendant une bonne demi-heure, la salle se remplit progressivement et on atteint bien les 100 personnes sur la fin de leur set.

Petit entracte binouze, et les brésiliens de Tuna montent sur scène. Après quelques morceaux ils nous expliquent ne pas avoir mis les pieds ici à Saint Etienne depuis 11 ans, mais que ça restait pour eux un souvenir formidable. Ils nous servent un punk rock complètement déstructuré, avec une guitare en son clair bidouillé via de multiples pédales d’effet utilisées sans modération. La chanteuse se donne beaucoup, affiche un grand smile qui fait trop plaisir, et déblatère ses chansons engagées en portugais comme tous les groupes brésiliens. Un bon set pour une musique à laquelle je n’accroche pas, moi il me faut de la mélodie et du rythme en plus du sens, or pour Tuna c’était pas du tout le cas. L’ambiance monte malgré tout au fur et à mesure que la foule grossit.

On attend avec impatience et curiosité les américains de Adelit@s. Ils nous viennent de Portland et la chanteuse est mexicaine, et vu son accent quand elle parle anglais, elle a émigré il n’y a pas si longtemps que ça !! En tous cas, ce combo là, grosse claque, de la mélodie et du rythme il y en a, et pas qu’un peu. L’harmonisation des deux voix avec le guitariste est juste parfaite, on a droit a quelques interludes musicaux plus « latino » ou plus dansants en tous cas, et le chant en espagnol produit toujours son petit effet. Entre les morceaux, la chanteuse s’évertue à nous expliquer le sens des paroles, parfois un peu maladroitement, genre le gars qui finit son long discours par un grandiose : « et heu… voila quoi ». Les gens comprennent ce qu’elle dit mais je me demande si elle n’aurait obtenu plus de succès en parlant espagnol. Bref, peu importe, elle a une pêche et une gnaque à toute épreuve, même sans comprendre les paroles on ressent complètement la rage, l’honnêteté et l’intégrité dans ce qu’elle chante, et les compos brutales certes mais tout à fait compréhensibles portent son discours encore plus haut, sans déconner, je crois que j’en ai des frissons !  Le show est assez vite expédié aussi, et putain c’est con que j’aie plus une thune sinon je serais franchement reparti avec un 33 sous le bras. La prochaine fois, c’est sûr !!!