Zero Gain, Tuna,
Adelit@s à la Gueule Noire, St Etienne, le 4/07/2013
Première fois pour moi que je me
rendais à la Gueule Noire depuis mon retour en terre forezienne, lieu dont j’avais
énormément entendu parler pour tous les évènements organisés là-bas.
Centre social autogéré, la Gueule
Noire propose des cours de boxe, de langue ou de réparations en tout genre à
des prix absolument dérisoires quand c’est pas gratuit, mais aussi un accueil
pour le collectif des sans papiers, ou la CNT 42. De nombreux concerts
également, et il va sans dire que l’association La France Pue (dont il s’agissait
du 281eme concert, rien que ça !!!) est engagée dans le lieu et y propose
régulièrement des affiches alléchantes, comme ce soir.
On arrive un peu en avance pour
faire un tour de reconnaissance des lieux, des différents stands (mon dieu
quelle distro !!) et faire le plein de flyers. Les stéphanois de Zero Gain
entament la soirée. All star band local avec des membres de feu Protex Blue ou
Boxing Helena, le groupe propose un punk rock à la britannique genre the
Damned. Très bien fait, plein de maîtrise, et dans une ambiance « à la
maison ». Les morceaux s’enchaînent pendant une bonne demi-heure, la salle
se remplit progressivement et on atteint bien les 100 personnes sur la fin de
leur set.
Petit entracte binouze, et les
brésiliens de Tuna montent sur scène. Après quelques morceaux ils nous
expliquent ne pas avoir mis les pieds ici à Saint Etienne depuis 11 ans, mais
que ça restait pour eux un souvenir formidable. Ils nous servent un punk rock
complètement déstructuré, avec une guitare en son clair bidouillé via de
multiples pédales d’effet utilisées sans modération. La chanteuse se donne beaucoup,
affiche un grand smile qui fait trop plaisir, et déblatère ses chansons
engagées en portugais comme tous les groupes brésiliens. Un bon set pour une
musique à laquelle je n’accroche pas, moi il me faut de la mélodie et du rythme
en plus du sens, or pour Tuna c’était pas du tout le cas. L’ambiance monte
malgré tout au fur et à mesure que la foule grossit.
On attend avec impatience et curiosité
les américains de Adelit@s. Ils nous viennent de Portland et la chanteuse est
mexicaine, et vu son accent quand elle parle anglais, elle a émigré il n’y a
pas si longtemps que ça !! En tous cas, ce combo là, grosse claque, de la
mélodie et du rythme il y en a, et pas qu’un peu. L’harmonisation des deux voix
avec le guitariste est juste parfaite, on a droit a quelques interludes
musicaux plus « latino » ou plus dansants en tous cas, et le chant en
espagnol produit toujours son petit effet. Entre les morceaux, la chanteuse s’évertue
à nous expliquer le sens des paroles, parfois un peu maladroitement, genre le
gars qui finit son long discours par un grandiose : « et heu… voila
quoi ». Les gens comprennent ce qu’elle dit mais je me demande si elle n’aurait
obtenu plus de succès en parlant espagnol. Bref, peu importe, elle a une pêche
et une gnaque à toute épreuve, même sans comprendre les paroles on ressent
complètement la rage, l’honnêteté et l’intégrité dans ce qu’elle chante, et les
compos brutales certes mais tout à fait compréhensibles portent son discours
encore plus haut, sans déconner, je crois que j’en ai des frissons ! Le show est assez vite expédié aussi, et
putain c’est con que j’aie plus une thune sinon je serais franchement reparti
avec un 33 sous le bras. La prochaine fois, c’est sûr !!!
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