Real McKenzies – 08/05/215 –
l'Assommoir
- De quoi parlent vos chansons ?
Principalement de l'histoire
écossaise. De vieilles légendes écossaises. Toutes les histoires
que m'a raconté mon grand-père. Il y en a tellement... je peux te
dire, les Real McKenzies pourraient jouer 100 ans qu'on ne
couvrirait qu'une toute petite partie de l'histoire de l'Ecosse, sa
littérature, ses mythes anciens...
- Combien de temps mettez-vous à
écrire une chanson ?
Ça dépend, parfois je me
réveille et je la chante, parfois ça me prend un an !
-Est-ce que vous vous appliquez
particulièrement pour le faire ou vous écrivez comme ça vient et
gardez le premier jet ?
Non, je les écrit, j'y réfléchis,
j'écris de nouveau, c'est comme faire du pain. Tu le pétris, tu le
mets au four et tu regardes ce qui sort.
-Et si c'est pas bon ?
C'est toujours bon. On fait en
sorte que ça marche. D'ailleurs tu peux aussi ajouter que dans
certains groupes il n'y a qu'une personne qui écrit, et toutes les
chansons sonnent à peu près pareil, mais nous on met tout ça sur
la table ensemble, on en discute, on secoue tout ça, et ensuite une
fois que c'est prêt on enregistre.
- Est – ce que les paroles sont
importantes pour vous ?
Très importantes. Nos paroles
sont extrêmement importantes.
- Plus que la musique ?
Non, la musique aussi est très
importante.
- Qu'est-ce qui vient en premier ?
Les textes ou la musique ?
Parfois les paroles, parfois la
musique. Parfois la musique me chante les paroles. Parfois on arrive
avec la musique, et je n'ai pas d'idée, mais ça finit par me venir
naturellement.
- Vous tournez avec les Dirty Fonzy.
C'est un groupe français qui chante en anglais. Qu'est-ce que tu en
penses ?
Des groupes français qui chantent
en anglais ou des groupes anglais qui chantent en français ça ne
me pose aucun problème. Les Dirty Fonzy sont des mecs supers, des
sacrés personnages qui ne mentent pas, ne volent pas... je les
adore.
- Tu connais d'autres groupes
français, qui chantent en français ?
Je suis canadien. Donc il y a
beaucoup de groupes québécois, vraiment beaucoup, trop pour les
lister. Bien sûr je connais un paquet de groupes français, et
j'adore comment les français aiment leur punk rock. C'est vraiment
cool.
- Est-ce que les gens s'intéressent
à vos paroles ? Est-ce qu'ils s'intéressent aux histoires ?
Oui, très souvent. Tout le temps.
Et je suis toujours prêt à prendre le temps de discuter avec eux.
Je me rappelle aller voir des groupes de rock'n roll et leur dire
« Salut je suis un de vos fans » et ils m'envoyaient
chier. Je détestais ça ! Alors je me suis toujours dit que si
un jour j'étais à leur place, je prendrais toujours un peu de
temps, voire beaucoup de temps, pour les fans. Parce que si t'as pas
les fans, t'es qu'un trou du cul tout seul sur scène. Faut pas
croire que c'est acquis.
- Quelles sont vos influences en ce
qui concerne l'écriture ?
Des influences sur l'écriture ?
Beaucoup, beaucoup. De Homère à Voltaire à Albert Einstein... mes
chansons parlent de la vie, et j'aime lire beaucoup à propos de
tout et n'importe quoi, donner des informations aux fans. Même si
la majorité reste des vieilles histoires écossaises.
- Avez-vous des chansons en scot ou
en gaélique ?
(Il se met à hurler en gaélique)
- Ok ! Tu connais Oi Polloi ?
Oui on est très en lien avec eux.
- Dernière question : quelle
est ta chanson préférée en matière de texte ?
Y en a beaucoup trop... il
faudrait passer toute la journée en interview ! Une qui me
vient à l'esprit maintenant c'est MC5 « Human Being
Lawnmower », à propos de tous les pauvres hommes et femmes
tués pendant la guerre du Viet Nam.