Les Affranchistes, Goulamas’k et Talco, Bessenay (69) le
10/05/2013
En tant que grands fans de Talco, impossible pour ma copine
et moi de rater leur passage à Bessenay, petit bled dans les monts du Lyonnais
et accessoirement capitale de la cerise. On arrive tôt dans l’après-midi
histoire de tâter le terrain et vider des bières en compagnie de quelques
camarades. Bien qu’il s’agisse d’un festival, nous constatons de suite qu’il
n’y a pas de camping et qu’on se gare sur le parking municipal. Au fur et à mesure
de la journée, l’ambiance ne monte pas vraiment et restera assez calme jusqu’à
la fin de la soirée. A 21h on paye nos 8€ réglementaires aux 2 assos qui
co-organisent le festival, et c’est parti !
Les Affranchistes nous servent un rock teinté de jazz et de
chanson assez bien fait, agrémenté de quelques reprises adaptées à leur sauce
pas mal du tout, jugez plutôt : « Le roi de la route » des VRP, "Le poinçonneur des Lilas" de Gainsbourg et « Camarades » des Sales Majestés. De temps à autres une petite
section cuivre composée d’un saxo et d’une trompette vient rajouter un petit
côté festif aux morceaux, mais la plupart du temps ils jouent en trio. Une
bonne découverte pour commencer la soirée, je me permettrai quand même une
petite critique au niveau de la batterie qui manque cruellement de puissance du
fait que le batteur se serve exclusivement de balais.
Arrivent ensuite les occitans de Goulamas’k, avec un set en
2 parties : d’abord plutôt ska/punk avec cuivres, puis sur la fin plus
folk/punk avec biniou et banjo. Un concert plein d’énergie qui nous fait danser
comme rarement, toujours malgré une salle clairsemée et une buvette qui ne
marche pas très fort apparemment. Heureusement votre serviteur participe
activement de ce côté-là aussi. Pour revenir au groupe, le joueur de biniou
contribue à lui tout seul à foutre la patate, on déplore un jeu de scène
disons, minimaliste chez les autres musiciens qui, c’est vrai, n’ont pas l’air
tout jeune non plus. Le concert dure une bonne heure voire plus, on a bien
sauté dans tous les sens c’était cool. On a gardé juste ce qu’il faut d’énergie
pour le gros morceau de la soirée.
Les italiens de Talco investissent ensuite les planches, la
salle du Prado de Bessenay s’est un peu remplie et tout le monde se rapproche
de la scène pour se déhancher frénétiquement sur le punk festif servi tout
chaud par le groupe transalpin. Ils jouent surtout des morceaux issus de leur
dernier album « Gran Galà » comme le tubesque "La mia Citta", les compos sont toujours aussi efficaces
et en live ça marche très fort ! On a aussi évidemment droit aux
classiques, « St Pauli » et « Tortuga » en tête, et un
deuxième rappel apparemment pas prévu. Là encore je vais faire la fine bouche
mais le jeu de scène n’est pas aussi explosif que la musique, on sent que les
Talco ne donnent pas le concert de leur vie. Cela dit c’est cool dans les
petits festoches de campagne, pas de barrière entre la scène et le public, on
peut donc chanter et lever le poing juste sous les yeux des musiciens et monter
sur scène aussi facilement qu’on le veut. Pas grand monde n’en profite, mais la
proximité avec les groupes est toujours appréciable. Le groupe enchaîne les
morceaux piochés dans leur discographie qui commence à être relativement
fournie, pas de blabla entre les chansons et une rythmique toujours
soutenue !Eux aussi joueront près d’une heure et demie, on a bien mouillé
le maillot et on s’autorise une petite causette avec le gars du merch. Ensuite,
comme il ne se passe pas grand-chose sur le parking on se met au lit direct en
attendant le festival de Sail sous Couzan le lendemain.
Pour résumer cette soirée à Bessenay, de très bons groupes,
vraiment, mais pas assez de monde pour en faire une nuit de folie.
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