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dimanche 15 décembre 2013

LYON ANTIFA FEST – SAMEDI 14 DECEMBRE 2013 – CCO VILLEURBANNE

 


Je ne voulais surtout pas rater ça : supporter la cause antifa à Lyon est une vraie nécessité tant les fafs par ici ont pignon sur rue et organisent manifs et évènements en toute impunité. En mémoire de Clément Méric et en soutien à 25 personnes inculpés suite à une contre-manif justement (où AUCUN nazillon n’a été arrêté par la police, cherchez l’erreur), les antifas lyonnais ont monté un festival sur 2 jours à l’affiche très alléchante. Je ne suis pas venu la veille voir Heyoka et The Offenders, mais je tenais absolument à être là pour Stage Bottles ce soir !
A cause d’un bouchon sur l’autoroute on arrive trop tard pour le groupe de rap « Sang Mêlé » de Limoges qui ouvrait le bal dès 19h.
On attaque donc direct par « Los Tres Puntos », les 8 de Rambouillet nous envoient leur ska rythmé avec une maîtrise impressionnante, malgré quelques changements de line-up (nouvelles personnes aux cuivres, et il est où le percussionniste ?).  Pour l’instant, la salle est loin d’être pleine, moi qui craignais de ne pas pouvoir rentrer… on se dit que sans la présence de nombreuses personnes venues de loin (notamment un fort contingent parisien apparemment), le CCO qui n’est pourtant pas une grosse salle, paraîtrait bien vide…  par contre y a beaucoup de filles et ça c’est cool, souvent ça sent un peu le milieu sur-testostéroné et ce soir ce n’est pas le cas. Bref, ça nous laisse au moins la place d’esquisser quelques pas de danse sur les nombreux tubes du groupe : « Aficionados », « La Chaleur de vos Voix » sans oublier l’inévitable reprise de « Les Sentiers de la Gloire » de LV88.  Dans une ambiance familiale puisqu’apparemment tout le monde connaît tout le monde, les chanteurs n’hésitent pas à nous raconter quelques anecdotes de la lutte antiraciste dans la région au milieu de leur concert, et incluent également quelques tout nouveaux titres dans leur set-list, dont un instrumental, qui fonctionnent plutôt bien.
Une fois leur prestation, bonne mais courte, terminée, on se dirige vers les nombreux stands faire le plein d’autocollants et de fanzines, en attendant l’entrée en scène des Brixton Cats.
Le groupe de Paris donne là son dernier concert ! Malheureusement les 3 premiers morceaux sont gâchés par un son brouillon, en façade comme sur scène, le batteur s’arrête même carrément de jouer à un moment pour régler ce problème. Le son de basse restera quand même très fort et médiocre durant tout leur show. Bon, ça ne les empêche pas d’envoyer leur punk rock très engagé avec détermination et émotion, les gens reprennent avec eux les refrains de « Franc tireur Partisan », « Pour les Braves », « Palestine » ou « Enfants du Système », sans oublier la reprise de Brigada Flores Magon « Banlieue Rouge »,  une chanson dont j’ai toujours eu du mal avec le refrain (défendre sa banlieue au prix de sa vie ? Sérieux ?).
A mesure que le concert avance la salle se remplit progressivement de tout un tas de gens colorés, décorés, jeunes ou plus vieux, dans la joie et la bonne humeur. Les Brixton Cats terminent leur concert avec un public bien chauffé, mais franchement si c’est vraiment leur dernier je pense qu’ils auraient mérité mieux, c’est dommage, j’espère qu’eux ne sont pas déçus !
Les changements de plateaux sont efficaces et évidemment agrémentés de quelques interventions par les organisateurs ou des invités pour parler d’antifascisme et expliquer un peu la situation dans la région et dans le pays.  Les allemands de Stage Bottles attaquent leur concert à 22h30. Tout de suite, on level up, putain ces allemands ils sont forts : ça sonne, ça joue, c’est carré, ça envoie du steack !! Ou du bois, pour les végétariens. Le chanteur/saxophoniste est impressionnant de par sa carrure et sa présence sur scène, avec quelques soli de saxo bien sentis au milieu de leurs morceaux street punk. Cette fois la foule est compacte et toute acquise aux Stage Bottles qui livrent une prestation très efficace ponctuée là aussi de quelques uns de leurs meilleurs morceaux à reprendre en chœur le poing levé : « Russia », « Power for Revenge », « Millions os Stupid People » ou encore « Too Young to Die », particulièrement adéquate à cette soirée à la mémoire de Clément Méric. Régulièrement des gens montent sur scène pour danser, pousser la chansonnette puis slammer pendant tout le concert (putain j’ai jamais vu autant de meufs slammer d’ailleurs !) mais évidemment l’apogée du show arrive avec la reprise de « Solidarity » d’Angelic Upstarts où tous les représentants des collectifs présents accompagnent le groupe avec des drapeaux antifa. C’est beau ! Le concert se termine sur l’incontournable « Sometimes Antisocial, Always Antifascsit » dans une ambiance très chaleureuse de franche camaraderie !
Fin de la première édition du Lyon Antifa Fest, il est même pas minuit, en tous cas j’espère qu’il y en aura d’autres, avec des groupes aussi bons ! Unite and Win !
 

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