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mercredi 28 mai 2014

Classement Albums Punk : N°03

#03 Black Flag : « Damaged »



A partir de là, les places attribuées veulent-elles vraiment dire quelque chose ? Non, je ne crois pas. « Damaged » pourrait être 20eme pour certains et 1er pour d'autres, ce qui est sûr c'est que si vous aimez le hardcore aujourd'hui, vous vénérez cet album comme les croyants vénèrent la bible. Henri Rollins est au top sur cet enregistrement, et le génial guitariste Greg Ginn nous inonde de ses riffs improbables, arythmiques et dissonants. Et pourtant, bordel : ça sonne, et grave même.

Alors allons-y de nouveau pour une petite poignée de titres majeurs à retenir : « Sixpack » bien sûr, « Rise Above », évidemment ! « Gimme Gimme Gimme », cela va sans dire, « No More », ça me paraît évident !

Avec Black Flag et « Damaged », on est vraiment dans le culte : le logo, les personnalités des membres de ce groupe, l'histoire et les légendes qui l'entourent sont tout aussi importants que la musique qu'il a généré.



vendredi 23 mai 2014

Classement Albums Punk : n°04



#04 Bad Religion : « Suffer »


Rendons à César ce qui est à César : après tous les albums d'Epitaph Records qui apparaissent dans ce classement, voici l'heure de chroniquer la toute première production du label : « Suffer » de Bad Religion.
Le quintet californien, c'est, comment dire ? C'est les papas, les darons, les boss, les patrons, les grands manitous, les MONSIEURS, les commandants en chef, les pionniers, les meilleurs, Greg Hedson, Greg Graffin et Brett Gurewitz en tête, épaulés par les précieux Jay Bentley et Pete Finestone.

On peut là aussi s'amuser à citer nombres de morceaux issus de ce disque où le génie des riffs n'a d'égal que la poésie politique des paroles (tiens, cette phrase, tu te la mets sur l'oreille et tu la fumeras en présence des grands de ce monde, ça fera bonne impression) : « You are (the Government) », « How Much is Enough ? », « Give you Nothing », « Suffer », « Wat Can You Do ? » (et oui ça fait beaucoup de questions tout ça ! ) ou encore « Do What You Want ».

Des compositeurs de génie, un chanteur/parolier sans égal (Greg Graffin, docteur en paléontologie à UCLA, spécialiste de la théorie de l'évolution), un son reconnaissable entre mille, et une influence majeure sur tous les groupes de punk rock de la planète. Ouais ouais, rien que ça !

lundi 19 mai 2014

Classement Albums Punk : n°5



#05 Dead Kennedys : « Fresh Fruit for Rotten Vegetables »



1980, à 12 000 km de Londres, le punk de ce côté là de la planète reste encore à construire. Jello Biafra, un jeune rebelle de San Fransisco un peu dérangé, parvient à s'entourer de musiciens suffisamment créatifs et ouverts d'esprit pour mettre en musique un discours libertaire et subversif comme il n'en est alors jamais sorti.

Portés par des compositions alambiquées, parfois mélodiques et parfois noisy, les textes et la voix de Biafra sont ce qui fera la différence entre cet album et tous les autres. Aujourd'hui quasiment l'intégralité des titres qui composent ce disque sont des classiques du hardcore (bien qu'on ne puisse pas qualifier la musique des Dead K comme du hardcore à proprement parler, en tous cas sur cet enregistrement).

La chanson phare, « California Ubber Alles » est un brûlot contre le gouverneur de l'Etat à l'époque, Jerry Brown. On n'oublie pas non plus le reste du monde avec un cynique « Holiday in Cambodia » toujours joué en live en 2014. Les riches en prennent évidemment pour leur grade avec les toujours aussi ironiques, drôles et intelligents « Kill the Poor » et « Let's Lynch the Landlords » qui en plus pour rien gâcher comportent des refrains accrocheurs et fédérateurs qui vont bien à chanter tous ensemble !

Avec des morceaux si novateurs et un leader si charismatique, les Dead Kennedys ne pouvaient que devenir le groupe mythique qu'ils sont désormais et posent, avec « Fresh Fruits for Rotten Vegetables » les jalons d'une scène punk hardcore très engagée politiquement et inventrice du concept de « DIY » : en effet c'est par là qu'il faut regarder pour trouver trace des premiers punks à créer leur label, à s'autoproduire et à s'autogérer.


samedi 17 mai 2014

Classement Albums Punk : n°06


#06 : NOFX : "Punk in Drublic"


 






Deuxième apparation de la bande à Fat Mike dans mon classement, avec leur classique de chez classique, la référence « Punk In Drublic ».

Dans la lignée de leurs glorieux aînés, Bad Religion et Descendents en tête, NOFX composent l'un des albums pilier des années 90, dans la continuité du déjà très recommandé « Ribbed ».

17 titres pour 40 minutes, on est dans un format beaucoup plus long qu'à l'accoutumée pour les groupes de cette scène hardcore mélo. Et cette longueur laisse le temps au groupe de nous montrer toute l'étendue de son talent, avec des morceaux tantôt punk mélo « traditionnel » (« Linoleum », le tube qui ouvre le bal, ou encore « Leave it alone »), tantôt plus hardcore («Lori Meyer », « The Cause »), parfois carrément oi (« The Brews ») ou des reggae comme ils savent si bien le faire (quelle intro sur « Reeko »!!) et encore des délires musicaux ou lyriques avec par moment des paroles très bien rédigées (« Don't call me white » : « label me an asshole cause I can accept the responsability for what I've done, but not for who I am », génial !).

Bref un album vraiment complet du quartet californien chaudement recommandé par la rédaction.

dimanche 11 mai 2014

Classement Albums Punk : n°07



#07 Rancid : « … And out come the wolves »


 

Et encore une production Epitaph ! En ce milieu d'années 90 et fin de millénaire, on peut dire que le label californien fait la pluie et le beau temps sur le punk rock.
Mais surtout le beau temps, quand même. Notamment avec ce chef d’œuvre de pas moins de 19 titres, le 3eme album de Rancid, « … And out Come the Wolves ».

En mélangeant allègrement le punk et le hardcore avec le ska, la bande à Tim Armstrong et Lars Fredericksen nous offre un florilège de titres ensoleillés, dansants, tout en restant résolument punk dans les paroles, et surtout le visuel (pochette et look des musiciens) faut bien l'avouer.

Le tube ska « Time Bomb » ne saurait effacer les superbes morceaux que sont « Maxwell Murder », « Roots Radical », « Ruby Soho », « The War's End », « She's Automotatic »... chaque titre est unique dans un ensemble étonnamment cohérent duquel on ne saurait tiré un passage plus faible.

Le tout porté par des refrains puissants que vous retenez de suite, le chant volontairement faux et éraillé d'Armstrong, et l'incroyable jeu de basse, technique et groovy de Matt Freeman, sur lequel tous les bassistes de punk font leurs gammes aujourd'hui encore.

jeudi 8 mai 2014

Meilleurs Albums Punk : n°08

#08 : The Offspring "Smash"




Au milieu des années 90, la flamme punk rock est rallumée (enfin, surtout sur les radios et télévions) à bien des kilomètres de Londres, du côté de la Californie. Des groupes installés, Bad Religion et NOFX en tête, ont monté leur propre structure et s'attachent à développer des groupes évoluant dans la même catégorie, qualifiée de Hardcore mélodique. Il s'agit donc ici du label Epitaph du génial Brett Gurewitz, qui lance en orbite la comète Offspring. 14 millions de vente, excusez du peu.

Alors bien sûr, on est loin du keupon engagé à épingle à nourrice, mais cet album est parfait de bout en bout, à commencer par une production béton. Les guitares sonnent crade juste ce qu'il faut pour plaire aussi au grand public avec une puissance punk rock indéniable. Le chant de Dexter Holland, haut perché (essayez donc de faire une reprise, vous verrez!) est gueulard à souhait mais, là aussi, juste ce qu'il faut pour passer en radio. N'oubliez qu'on sort juste de l'époque Kurt Cobain et que les gens sont habitués au rock sauvage en cette année 1994 !

Les singles « Self Esteem » et surtout « Come Out and Play » connaîtront un succès planétaire, même en France, ce qui n'est pas peu dire. Mais on ne saurait zapper des titres aussi accrocheurs que « Bad Habit », « Killboy Powerhead », « Nitro », « Something to Believe In » ou tous les autres... l'album représentatif de toute une époque.


dimanche 4 mai 2014

Classement Albums Punk : n°09



#09  Sex Pistols : « Nevermind the bollocks »


Quoi ?! Seulement neuvièmes les Pistols ?! Hérésie !! L'album historique du punk rock !

Et oui, certes, il s'agit de l'album par lequel tout est vraiment parti, l'objet du culte, « Anarchy in the UK » et « God Save The Queen » que vous retrouverez immanquablement en première ligne lors de toute rétrospective sur notre musique préférée.

Malheureusement, le temps a fait son travail et révélé toutes les supercheries cachées derrière cet album et ses créateurs, Malcolm McLaren en tête. Le mythe Sid Vicious est un peu retombé à mesure qu'on découvrait la nature de moins en moins romantique du personnage (et de toutes façons ce n'est pas lui mais Glenn Matlock qui tient la 4 cordes sur l'enregistrement dont il est ici question), idem pour Johnny Rotten, et surtout les « reformations » de 1996 puis 2006 qui ont fini de ridiculiser la légende.

Bref, on va pas refaire ni répéter l'histoire dans ces lignes, attardons nous un peu plus sur le contenu et l'héritage de « Nevermind The Bollocks ». Avec ce skeud, les 4 londoniens révolutionnent une musique déjà révolutionnaire, le rock'n roll, en montrant qu'on peut faire du très bon son sans posséder une technique à toute épreuve tant qu'on a l'énergie, et qu'on est pas obligé de faire des chansons d'amour pour que le public adhère. L'anarchie fait son entrée fracassante dans le monde de la musique, tant dans les compos que les paroles, le visuel et les prestations scéniques des Sex Pistols. 
NO FUTURE !!!