Deadtown Trash – LowFat – Carnivora
– The Die Hards – Smallpox Aroma
Immortal Bar, Bangkok, 13/09/2014
Un peu d'exotisme. A quoi
ressemble la scène underground de Bangkok ? Ça trash un peu au
pays de Bouddha et des Full Moon Party ?
On arrive pour les
derniers morceaux de Deadtown trash, qu'on avait déjà vu la veille
dans un autre bar. Post-hardcore pas mal foutu, avec une chanteuse
qui met bien la pêche. Il s'agit de 4 expats probablement américains
ou australiens. La foule, également composée en majeure partie de
blancs, est très clairsemée... on doit être 30, dans ce grand bar
plutôt dédié au métal à la base. Le son très basique du fait du
manque de moyen et le public rare ne rendent pas hommage à la grande
qualité musicale de ce groupe.
Ça enchaîne très vite
(les groupes jouent sur le même backline, y a que le chant et la
batterie qui sont repiqués en sono) avec les japonais de Lowfat, eux
aussi expatriés en Thaïlande pour la plupart. Le groupe en est à
son quatrième album, et au vu de leur prestation en grande partie
improvisée, je me demande bien à quoi ressemble un de leur disque !
Grosse énergie, surtout du chanteur très athlétique qui saute dans
tous les sens en parcourant la salle de long en large, CHAOS TOTAL au
niveau de la zik, c'est assez étrange. Chaque musicien joue un peu
dans son coin... c'est ce que j'appelle du hardcore noise. Prestation
courte mais intense, c'est très bien pour tout le monde.
On continue de s'abreuver
de Leo Beer à 2,50€ la bouteille de 70cl, quand arrive sur scène
le groupe du patron de l'Immortal Bar, Carnivora. Death Metal assez
rock, ça groove bien et on n'est pas dans le brutal tout à fond
tout le temps. Il s'agit cette fois d'un groupe 100% local avec chant
en Thaï ! Là encore le son est juste pour un groupe de ce
style (où d'habitude on a droit à une déferlante de matériel,
batterie gigantesque et gros amplis qui font pas rire), mais la
performance du groupe est de très bonne facture. Ils ne joueront que
quelques morceaux, 30 minutes de set, parce qu'il faut enchaîner.
Arrivent ensuite les
punks de BKK ! The Die Hards se pointent avec crête de 50 cm
pour le chanteur et teinture lépoard pour le guitariste, avec tout
l’attirail du parfait petit keupon, jean délavé, T-shirt patché
et compagnie. Comme on peut s'en douter le quatuor donne dans le
style Casualties, avec quand même, faut avouer, un guitariste de
grand talent qui nous sert quelques soli digne de Slash ! Dans
le public, toujours peu fourni mais bien ambiancé, le pogo est
lancé, on danse, on lève le poing, punk rock baby ! The Die
Hards est également un groupe Thaï, franchement les compos bien que
vues et revues sont de très bonne qualité.
Dernière formation,
Smallpox Aroma, sans doute les meilleurs techniquement, qui
distillent un grind hardcore très précis et très violent !
Encore une fois le son un peu « amateur » (plus de timbre
sur la caisse claire ! Aïe) est totalement compensé par le
talent des zicos, ça dépote sévère comme on disait au XXeme
siècle. Sur sa lancée, le public renvoie un très bon feeling au
groupe qui avoue « ne jamais avoir joué devant une telle
audience » ! Pour eux aussi un set court mais très
intense, des morceaux d'une minute enchaînés presque sans
interruption. Pas de paroles pour Smallpox Aroma, juste des
hurlements grind graves ou aigus, du blast beat et des breaks dans
tous les sens. On finit sur les rotules !
A minuit, on remballe
tout, et tout le monde se retrouve autour de quelques bières, les
p'tits français, les allemands, les tchèques, les australiens, et
même quelques thaïs !
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