Un
groupe de blousons noirs, de rockers à l'ancienne, de voyous, qui
vont de bistrot en bistrot sur Paname en mobylettes. Tu vois le
genre ? Ils accouchent en ce début des années 80 d'un disque
essentiel dans le rock français, franchement punk par ses paroles et
ses considérations sociales. Du rock de rebelles, du vrai,
romantique et misérable à la fois ! La production, déjà
faiblarde à l'époque, a franchement vieilli 35 ans plus tard, mais
plus qu'un album de rock c'est une vraie pièce d'histoire
sociologique dont il s'agit ici. Tout est dans les titres : le
morceau d'ouverture « Rock'n Roll Vengeance » en dit long
sur l'état d'esprit de Taï-Luc et ses compères, « Jaurès -
Stalingrad » qui raconte justement ces jours d'errance, en
brêle ou à pied, dans la capitale, « Beaucoup de Liberté »
(ah bon le travail c'est la liberté?), « Week end Sauvage »
auquel beaucoup d'entre nous peuvent toujours s'identifier
aujourd'hui, « Sur la Zone ». « Les Jeunes Cons »
et « Yasmina P.A. » :
« Petite
arabe, qui t'a fait mal ?
Dis moi donc qui t'a péfra
Et jamais il ne recommencera
Dis moi donc qui t'a péfra
Et jamais il ne recommencera
Tu sais tu peux compter sur
moi
Je ferai n'importe quoi
Pour qu'on marche libre dans la rue. »
Je ferai n'importe quoi
Pour qu'on marche libre dans la rue. »
Un album qui sent un peu trop
la nostalgie, mais qui a permis la naissance du mouvement rock
alternatif des années 80.
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