LA PUB VOUS REND CONS

mercredi 27 juin 2012

Up ! Quelques vidéos à regarder...

Quelques vidéos de mes groupes passés... saudade...

Porka Miseria : 




 "Clip" de Cerveza




"Where is the barman" @ Up&Down, Montpellier


Le tout premier concert @ Thunderbird, St Etienne 




Les Bitch Boys






Surfin USA @ Black bar Hell, St Etienne



Panic à daytona beach @ In Exes, Bagnol sur Cèze

mardi 26 juin 2012

Interview the Hop La !



Voici l'interview réalisée par mail avec Manu, chanteur/guitariste de The Hop La ! sur la langue française dans le punk/hardcore.

A mon goût la meilleure !! Merci beaucoup à lui pour ces réponses pleines d'humour mais quand même très intéressantes et pertinentes sur le sujet.

Enjoy !! (enfin, vu les circonstances : Appréciez !!)


MANU (The Hop là !)
1. Chantez-vous en français par choix ou par obligation (parce que vous parlez mal/pas
anglais) ?
→ Si par obligation : chanteriez-vous anglais si vous pouviez ?

Les 2 mon capitaine ! d’abord je voudrais rappeler que je suis un montpelliérain, mon langage est
donc fleuri par cet accent typique des régions méridionales... imagine un peu fernandel jouant du
shakespeare, ça le ferait pas.
De toutes façons, même si mon anglais était parfait, voire simplement correct, je ne l’utiliserais pas.
La langue française offre un florilège de mots et d’expressions, autant les utiliser. Et il me semble
plus judicieux et plus facile de faire passer une idée ou un message en s’exprimant dans sa langue
maternelle. 80 % des gens qui écoutent un groupe anglophone ne comprennent un traitre mot du
texte...


Quelles sont pour vous les références du chant en français et pour quelles raisons ? Quelles
sont les adaptations/reprises en français que vous préférez ?

Je n’ai pas vraiment de références à proprement parler, mais dans les groupes qui ont des textes
intéressants je pourrais citer les rats, parabellum, OTH ou même dutronc. Enfin, Jacques Lanzmann.
Pour rester dans ce cercle, j’apprécie « paris s’éveille », « amsterdam » et « le soleil du midi ». 

 Passez-vous beaucoup de temps sur vos paroles ? Cherchez-vous des sonorités ou des jeux
de mots spécifiques ?

Quand je les écris, j’y passe un temps fou ! En fait, c’est plus l’idée de base qui me fait cogiter
longtemps. Une fois trouvée, le texte peut aller assez vite. « Rose » et « Parle-moi » en sont des
exemples parfaits. Un mois ou plus de triturage méningique, et 20 à 30 minutes d’écriture...
Sonorités, oui absolument ! indispensable. Jeux de mots aussi, mais pas trop. Je les laisse aux frères
jacques ou à bobby lapointe. 

Quelle importance tiennent vos paroles dans le groupe ? Les mettez-vous dans les albums ?
Les expliquez-vous lors des concerts ?

Les paroles sont essentielles. Même si d’un point de vue personnel, la musique prend une place plus
importante, elle ne peut être mise en valeur que par un texte idoine. Nos paroles sont toujours
jointes aux albums.
Je ne les explique pas en concert. Je n’en ai pas le temps. A part quelques pauses pour s’accorder,
boire et respirer, on enchaîne les morceaux. On est là pour jouer, pas pour papoter ou bavasser... Et
puis comme certains textes ont des doubles sens cachés ou font référence à des événements
personnels, les commenter prendrait trop de temps. Si je dois expliquer « mon dieu » par exemple,
les autres n’ont plus qu’à poser les instruments et à aller au bar prendre un demi et jouer au 421... 

Chantez-vous en français dans le but de faire passer clairement un message ou pour le côté
poétique de la langue ? En d'autres termes l'utilisez-vous pour sa fonction
rhétorique/argumentative ou esthétique?

Voir plus haut pour la/les réponse(s). J’ajouterais juste que le côté poétique ne sied pas vraiment au
punk rock...

 Y a-t-il des mots ou des thèmes que vous utilisez/abordez plus souvent ? Pour quelles
raisons ? De quelles façons ?

Thèmes favoris : sex, drugs & rock’n’roll... ! classique...
pourquoi ? parceque c’est ce qu’on vit ou avons vécu au quotidien... en y mêlant une touche
d’humour, de cynisme, de second degré ou de double sens, pour ne pas sombrer dans le morbide, le
glloq ou le désespoir... 

 Le chant en français vous a-t-il déjà porté préjudice (refus de concert, des gens qui
n'achètent pas l'album ou ne vont pas au concert...) ou au contraire ouvert des port
es ?
Aucun préjudices, du moins jusqu’à présent... pourvu xa dure ! quant à ouvrir des portes, à part le
rasta qui avait aimé le texte de « la boulette » et qui m’en avait bien fait profité, :-) , je ne pense pas
en avoir eu vent. 

Le public étranger est-il plutôt réticent/enthousiaste/indifférent à cette particularité ?
Jusqu’à présent nous n’avons joué que dans des pays francophones. Excepté une virée au pays
basque espagnol où les gens semblaient plus intéressés à dévaliser le bar et à taquiner la donzelle
qu’à écouter, traduire et comprendre nos textes... 

 Les gens en général (francophones ou non) sont-ils curieux de ce que vous dites dans vos
chansons ?

Curieux peut-être pas, je dirais plutôt attentifs ou intéressés. 

Avez-vous une opinion sur les groupes francophones qui chantent (mal) en anglais ? Quelles
raisons invoquent-ils quand vous leur demandez « pourquoi » ?

En ce qui me concerne, je n’aime pas du tout l’anglais avec l’accent français. Je trouve que ça casse
le morceau. Maintenant, il y en a qui s’en branle totalement... et je ne leur demande pas pourquoi,
chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend. 

 Souvent d'ailleurs ils parlent de la mauvaise rythmique de la langue française pour le rock.
Qu'en pensez-vous ?

J’avoue que le français est une langue difficile à chanter. Peut-être pas pour la rythmique, mais pour
les sonorités. Il y a beaucoup de consonnes « dures » (d k p r t...) contrairement à l’anglais qui est
un langage bien plus coulant. L’anglais a aussi un grand nombre de mot très courts, une seule
syllabe, qui permet un texte et un chant plus aisé. Ça demande donc un travail important d’écriture
pour trouver les bons mots et les bonnes sonorités tout en collant avec la musique. 

 A votre avis, pourquoi le français s'est largement répandu dans le rap ou le reggae et
beaucoup moins dans le punk/hardcore ?

A priori, je pense que c’est surtout dû au fait que ces groupes (rap, reggae...) ont plus de choses à
dire, à faire passer ou a dénoncer, iceux ayant souvent eu une existence difficile de part leurs
origines, leurs conditions de vie etc... alors que le punk/hardcore est plutôt basé sur la musique,
l’énergie, voire le visuel. Maintenant si on peut allier tout ça, le résultat ne peut être que mieux.
C’est ce que nous nous escrimons à faire... 

Enfin, est-ce un sujet que vous abordez souvent entre vous et avec les gens de la scène ?
Je dois avouer que non... les thèmes abordés avec les groupes que l’ont croise sont plutôt :
Quand, où et qu’est ce qu’on mange ? où sont les wc ? qui vend du shit ? à quelle heure ouvre le
bar ? est-il suffisamment approvisionné ? quel âge peut-elle avoir celle-là ? porte-t-elle des dessous
en acrylique (si elle en porte) ? où se trouve la pharmacie de garde ? ça existe les bons retours ? on
m’entend en façade ? je peux me monter ? etc...

lundi 25 juin 2012

Rassemblement Antifa à Saint Etienne le 23 06



A Saint Etienne un rassemblement citoyen antifasciste était organisé ce samedi 23 juin en réaction à la montée des organisations d'extrême droite dans la Loire et en Rhône Alpes en général.

A Lyon aussi un tel rassemblement était organisé, plus d'infos ici :
http://rebellyon.info/Non-aux-parades-nazies-a-la.html

Une centaine de personnes étaient réunis place du peuple, avec pour slogans "Sainté, Sainté, Antifa" ou autres "No pasaràn".

On attendait une descente des néonazis de Lyon, mais aucune violence ne fut à déplorer.

Le tract distribué ce jour là aux passants, et dont la lecture a clôturé la journée : http://lenumerozero.lautre.net/article2430.html

lundi 11 juin 2012

Manifs au Québec


J'en avais déjà parlé dans un précédent post.
Alors qu'ici en France on n'a d'yeux que pour les législatives et le championnat d'Europe de foot, les manifs au Québec sont tombées aux oubliettes, alors qu'apparemment la situation s'aggrave et la répression policière se fait de plus en plus forte.
Quelques liens pour en savoir plus :

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/352102/recit-d-un-petit-voyage-en-metro-avec-un-carre-rouge

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/352105/grand-prix-les-policiers-detiennent-preventivement-une-trentaine-de-personnes

http://www.delitfrancais.com/2012/06/10/arrete-pour-cause-de-journalisme/

et un site que j'aime toujours partager :

http://www.pirate-punk.net/message.php?t=23519&page=2
SOLIDARITE !!

dimanche 10 juin 2012

"ER" ou "é"?


Une question toujours difficile à tirer au clair avec des apprenants étrangers (ou même français d'ailleurs...) ! On a beau faire un cours super bien sur le passé composé, la non-différence de prononciation entre infinitif et participe passé est toujours une source d'erreur. Je me suis rendu compte qu'il n'existait pas ou peu de cours et d'exercice s'attachant à faire comprendre cette différence.
A côté d'une leçon sur le passé composé, on peut apporter une attention particulière à la compréhension  et à l'utilisation de l'infinitif ou du participe passé.
On pourra également aborder la terminaison "ez" qui heureusement est un petit peu plus facile à décrire et comprendre.
Voici quelques phrases simples pour pratiquer.


CHOISISSEZ « -er » OU « -é »


  1. Nous sommes venus ici pour manger/mangé.
  2. Vous êtes rester/resté combien de temps là-bas ?
  3. Mes parents ont acheter/acheté une nouvelle voiture.
  4. Est-ce que tu m'as fait une liste des choses à acheter/acheté ?
  5. Ma sœur a encore oublier/oublié ses clés !
  6. Allez, fais autre chose pour ne plus y penser/pensé.
  7. Hier soir pour mon anniversaire toute ma famille est arriver/arrivée par surprise et ils m'ont chanter/chanté une chanson. J'ai cru que j'allais pleurer/pleuré ! Ensuite nous avons fêter/fêté ça tous ensemble, et maintenant il faut tout ranger/rangé dans la maison.
  8. Ils se sont lever/levés tôt pour aller/allé travailler/travaillé.

mardi 5 juin 2012

Chronique de concert : LES SHERIFF + washington dead cats + Brassen's not dead + Palavas surfers




2/06/2012, pour l'anniversaire de l'asso emblématique de Montpellier, la TAF, les Sheriff se reformaient pour un unique concert après plus de 12 ans d'absence. Le concert a lieu en plein air, propose une affiche intéressante (avec 3 groupes en ouverture) pour un prix dérisoire (6,50€ par internet).

Moi, les Sheriff, je mets ça pour me donner l'envie d'aller au boulot le matin. Je les chante à tue-tête les soirs de cuite entre potes. C'est l'un des rares groupes dont ma copine est aussi fan que moi. On reprenait 2 de leurs morceaux avec mon ancien groupe Les Bitch Boys. Bref, un groupe dont les chansons rythment ma vie, immanquable, moi qui suis né trop tard pour profiter de leur période d'activité.

En arrivant au parc Grammont, derrière le Zenith de Montpellier, on constate que des gens sont venus de partout : les Côtes d'Armor ou les Vosges, c'est quand même pas la porte à côté.
Bonne ambiance, un peu de tout : des keupons à crête, papa qui amène ses gosses, des groupes de copines, et quelques figures du keupon national (des membres de Fiction Romance ou les Crades Marmots sont dans la place). Toutes les conditions sont réunies pour que la nuit soit courte, mais chaude (à la chaleur des missiles...).

Alors que le stand de T-shirt rencontre un succès fou, les Palavas Surfers, groupe local, ont la très difficile tâche d'ouvrir le bal. Musicalement ils collent parfaitement avec le ton de la soirée, punk français avec « Ohohoh » et refrains accrocheurs. Mais bon, il fait encore jour et comme on peut pas rentrer avec des bouteilles, le gros des troupes est encore dehors, ou à l'intérieur mais assis, et malgré une prestation sympathique, dur dur pour eux d'enflammer la foule. A revoir dans un lieu plus adapté, style rade qui sent la bière.

Après une petite pause et alors que l'espace se remplit progressivement, les Brassen's Not Dead prennent le relais et attirent une bonne dose de connaisseurs. Le set est bon, les reprises sont bien faites, les gens sont contents, un membre du groupe n'est sur scène que pour faire le con, déguisé tour à tour en croquant ou en gorille, pour illustrer les textes de Brassens dans un esprit « Not Dead ».

Les gens continuent d'affluer petit à petit pendant le changement de plateau qui fait place aux Washington Dead Cats, que je n'aime toujours pas ni musicalement ni dans les discours du chanteur qui malheureusement pour lui n'est pas drôle. Bien sûr ils ont leur fans mais l'ambiance reste très calme, on boit des bières, on cause, on croise des gens qu'on n'avait pas vu depuis longtemps et qu'on leur demande ce qu'ils foutent là, on s'impatiente, on regarde les nuages en espérant que la pluie ne fasse pas son apparition. Bref on n'est pas très attentifs aux groupes, les pauvres, dure mission que celle de chauffer le public qui n'attend que le retour des héros du soir.

La nuit tombe, les 5000 personnes sont toutes entrées cette fois, un grand drapeau « Les Sheriff » est déplié à l'arrière de la scène, ça sent bon !
A 22h environ voilà les 5 Sheriff de nouveau réunis sur scène, contents d'être là et prêts à envoyer la sauce. « Une idée fixe » est joué en premier et ça enchaîne avec « A coup de batte de base-ball », puis, dans le désordre : « Je veux savoir pourquoi », « les 2 doigts dans la prise » ou encore « Ne fais pas cette tête là » et « Tic-Tac ».
Pendant les 3 premiers morceaux, le pogo est extrêmement nourri mais baisse vite en intensité du fait d'une moyenne d'âge plus élevée que pour un concert de Millencolin et surtout de l'énorme nuage de poussière qui prend aux bronches, comme souvent dans les concerts en extérieur.
En tous cas la foule est aux anges, ça chante, ça applaudit, et même si ça enchaîne beaucoup moins vite les morceaux que par le passé, ces derniers n'ont rien perdu de leur intensité et de leur capacité fédératrice.
A mesure que le concert avance les classiques s'enchaînent : « Bon à Rien » (avec un petit passage modifié pour l'occasion : « J'ai dépassé le quart de siècle et je roule toujours en mobylette » est devenu « J'ai bientôt un demi-siècle et je roule toujours en twingo verte »!), « Panic (à Daytona Beach) », « Pile ou Face », «Les marteaux piqueurs »... Techniquement ce n'est pas absolument parfait mais quand même ça joue, et surtout l'irremplaçable voix d'Olivier, visiblement très ému, fait toujours le même effet. Après un passage ska inédit sur « Arrête d'aboyer », quelques morceaux de l'album « Eletrochoc (« Que Pasa », « Pour le meilleur et pour le pire », « Je crache mes Poumons »), des morceaux anciens comme « Aucune Importance » qui permettent à certains musiciens passés par le groupe de venir taper le petit solo ou la batterie, ou encore « L'essayer c'est l'adopter », la première partie du set s'achève sur un « Jouer avec le feu » du tonnerre de Dieu, repris en chœur par une foule conquise.
Puis vont s'enchaîner pas moins de 4 rappels, avec d'autres classiques comme « La Saga des Sheriff », « N'insiste pas », « Pas de doute » etc, soit en tout environ 35 morceaux et 2 heures de concert !

On finit sur les rotules, satisfaits de les avoir vus en forme, sincères, chez eux, avec un public nombreux, bigarré et totalement acquis à leur cause, bref une excellente soirée même pas gâchée par le fait qu'on doive rentrer en bagnole.