2/06/2012, pour l'anniversaire de
l'asso emblématique de Montpellier, la TAF, les Sheriff se
reformaient pour un unique concert après plus de 12 ans d'absence.
Le concert a lieu en plein air, propose une affiche intéressante
(avec 3 groupes en ouverture) pour un prix dérisoire (6,50€ par
internet).
Moi, les Sheriff, je mets ça pour me
donner l'envie d'aller au boulot le matin. Je les chante à tue-tête
les soirs de cuite entre potes. C'est l'un des rares groupes dont ma
copine est aussi fan que moi. On reprenait 2 de leurs morceaux avec mon ancien groupe Les Bitch Boys. Bref, un groupe dont les chansons rythment ma vie, immanquable, moi qui suis né
trop tard pour profiter de leur période d'activité.
En arrivant au parc Grammont, derrière
le Zenith de Montpellier, on constate que des gens sont venus de
partout : les Côtes d'Armor ou les Vosges, c'est quand même
pas la porte à côté.
Bonne ambiance, un peu de tout :
des keupons à crête, papa qui amène ses gosses, des groupes de
copines, et quelques figures du keupon national (des membres de
Fiction Romance ou les Crades Marmots sont dans la place). Toutes les
conditions sont réunies pour que la nuit soit courte, mais chaude (à
la chaleur des missiles...).
Alors que le stand de T-shirt rencontre
un succès fou, les Palavas Surfers, groupe local, ont la très
difficile tâche d'ouvrir le bal. Musicalement ils collent
parfaitement avec le ton de la soirée, punk français avec
« Ohohoh » et refrains accrocheurs. Mais bon, il fait
encore jour et comme on peut pas rentrer avec des bouteilles, le gros
des troupes est encore dehors, ou à l'intérieur mais assis, et
malgré une prestation sympathique, dur dur pour eux d'enflammer la
foule. A revoir dans un lieu plus adapté, style rade qui sent la
bière.
Après une petite pause et alors que
l'espace se remplit progressivement, les Brassen's Not Dead prennent
le relais et attirent une bonne dose de connaisseurs. Le set est bon,
les reprises sont bien faites, les gens sont contents, un membre du
groupe n'est sur scène que pour faire le con, déguisé tour à tour
en croquant ou en gorille, pour illustrer les textes de Brassens dans
un esprit « Not Dead ».
Les gens continuent d'affluer petit à
petit pendant le changement de plateau qui fait place aux Washington
Dead Cats, que je n'aime toujours pas ni musicalement ni dans les
discours du chanteur qui malheureusement pour lui n'est pas drôle.
Bien sûr ils ont leur fans mais l'ambiance reste très calme, on
boit des bières, on cause, on croise des gens qu'on n'avait pas vu
depuis longtemps et qu'on leur demande ce qu'ils foutent là, on
s'impatiente, on regarde les nuages en espérant que la pluie ne
fasse pas son apparition. Bref on n'est pas très attentifs aux
groupes, les pauvres, dure mission que celle de chauffer le public
qui n'attend que le retour des héros du soir.
La nuit tombe, les 5000 personnes sont
toutes entrées cette fois, un grand drapeau « Les Sheriff »
est déplié à l'arrière de la scène, ça sent bon !
A 22h environ voilà les 5 Sheriff de
nouveau réunis sur scène, contents d'être là et prêts à envoyer
la sauce. « Une idée fixe » est joué en premier et ça
enchaîne avec « A coup de batte de base-ball », puis, dans
le désordre : « Je veux savoir pourquoi », « les
2 doigts dans la prise » ou encore « Ne fais pas cette
tête là » et « Tic-Tac ».
Pendant les 3 premiers morceaux, le
pogo est extrêmement nourri mais baisse vite en intensité du fait
d'une moyenne d'âge plus élevée que pour un concert de Millencolin
et surtout de l'énorme nuage de poussière qui prend aux bronches,
comme souvent dans les concerts en extérieur.
En tous cas la foule est aux anges, ça
chante, ça applaudit, et même si ça enchaîne beaucoup moins vite
les morceaux que par le passé, ces derniers n'ont rien perdu de leur
intensité et de leur capacité fédératrice.
A mesure que le concert avance les
classiques s'enchaînent : « Bon à Rien » (avec un
petit passage modifié pour l'occasion : « J'ai dépassé
le quart de siècle et je roule toujours en mobylette » est
devenu « J'ai bientôt un demi-siècle et je roule toujours en
twingo verte »!), « Panic (à Daytona Beach) »,
« Pile ou Face », «Les marteaux
piqueurs »... Techniquement ce n'est pas absolument
parfait mais quand même ça joue, et surtout l'irremplaçable voix
d'Olivier, visiblement très ému, fait
toujours le même effet. Après un passage ska inédit sur « Arrête
d'aboyer », quelques morceaux de l'album « Eletrochoc
(« Que Pasa », « Pour le meilleur et pour le
pire », « Je crache mes Poumons »), des morceaux
anciens comme « Aucune Importance » qui permettent à
certains musiciens passés par le groupe de venir taper le petit solo
ou la batterie, ou encore « L'essayer c'est l'adopter »,
la première partie du set s'achève sur un « Jouer avec le
feu » du tonnerre de Dieu, repris en chœur par une foule
conquise.
Puis vont s'enchaîner pas moins de 4
rappels, avec d'autres classiques comme « La Saga des
Sheriff », « N'insiste pas », « Pas de
doute » etc, soit en tout environ 35 morceaux et 2 heures de
concert !
On finit sur les rotules, satisfaits de
les avoir vus en forme, sincères, chez eux, avec un public nombreux,
bigarré et totalement acquis à leur cause, bref une excellente
soirée même pas gâchée par le fait qu'on doive rentrer en
bagnole.
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