CHRONIQUE TAGADA JONES "Descente Aux Enfers"
7ème album en 17 ans de carrière pour Tagada Jones, ça se pose là ! Ils n'ont plus grand chose à prouver au sein du petit monde punk/hardcore français,
musicalement ou idéologiquement, et ils reviennent donc avec ce « Descente aux enfers » péchu, un peu moins métal qu'ils ont pu l'être par le passé, pour notre plus
grande joie ! Ça commence fort avec « Yec'Hed Mad », un titre en breton mais dont les paroles sont en français, qui envoie tout ce qu'on peut attendre de Tagada
Jones : gros riff, rythmique soutenue, paroles énervées à la
gloire des bonnes cuites et contre tout ce et ceux qui nous pourrissent
la vie quotidienne. L'album se poursuit
dans la même veine tant musicalement qu'au niveau des textes
(d'aucuns diront qu'ils tournent en boucle sur les mêmes sujets, « un
monde peuplé de connards pour une société qui pue », mais
que dire d'autre quand c'est bel et bien le cas et qu'on joue ce
genre de musique ?! ), et le chant de Nico soutient des mélodies
implacables pour des refrains prêts à être repris en
chœur lors des concerts.
Certains titres sortent un peu du
lot, comme le morceau éponyme qui démarre à grands coups de
double-pédale et qui continue dans un style plus hardcore que le reste
de l'album. De même, les deux featurings : un avec La Phaze,
l'autre avec hExcess, qui, bien qu'ils apportent de l'originalité aux
compos des Tagada, sont à mon avis tout à fait
dispensables. C’est sûrement pour ça qu'ils se trouvent en fin
d'album...
Quand même, un nouveau skeud qui vaut
largement le coup d'oreille : on retournera les voir dans l'un de leurs
nombreux concerts à venir dans l'hexagone en
compagnie de Lofofora. Wao les anciens combattants !! En attendant, à
l'écoute de « Descente aux Enfers », on ressent complètement l'influence de ce groupe sur
toute la scène punk/hardcore française de ces dix dernières années, de "Condkoi" à "Chépa" en passant par "Ta Gueule".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire