LA PUB VOUS REND CONS

mercredi 31 décembre 2014

Classement Punk Français : n°11

 11 - 1999 Zabriskie Point : « Paul »


 


A la fin des années 90, si on t'avait dit que le chanteur de ton groupe préféré gagnerait une palme d'or à Cannes et deviendrait un écrivain/chroniqueur reconnu nationalement, t'y aurais sûrement pas cru. Remarque, quelque part, tu trouves ça presque logique quand tu réécoutes les disques de ce groupe là. Tu te dis que leurs paroles sont quand même sacrément chiadées, même qu'au début tu comprenais pas tout (« Insomniaque », « J.N.V.P.L.S. ») ou d'autres que tu trouvais un peu simplettes et marrantes à la première écoute pis qu'en te penchant d'un peu plus près sur le fond tu t'es rendu compte que c'était franc pas d'la merde (« Alain le Chat », « M. le Contrôleur »). Une ou deux, tu t'es dit « putain celle là elle déchire » (« What is my Punk ? »). Et puis bon, faut dire que le sieur Bégaudeau était quand même pas mal entouré avec des zicos capables d'assurer des mélodies sacrément bien branlées, des soli de guitare digne d'un bon vieux hard rock et des rythmiques soutenues pour faire pogoter les jeunes. Quand tu les avais découvert, t'avais trouvé ça un peu bizarre avec ce chant nasillard, parfois dissonant et arythmique mais en fait en plein dans le mille. Cette musique de ricains avec ces paroles poétiques en Français, t'avais pas mangé ça dans les portugaises depuis OTH. Quand ils ont sorti ce « Paul » avec cette pochette blanche tout à la fin du millénaire, cette fois c'était clair : les Zab avaient sorti leur meilleur album et resteraient à jamais comme l'un des meilleurs groupes qu'on ait vus, à Nantes ou ailleurs.
 


lundi 29 décembre 2014

Classement Punk Français : n°12




12 - 1985 Bérurier Noir « Concerto pour Détraqués »


Rares sont les pays à avoir engendré un groupe punk (et pas juste un peu punk, non, là on parle de vrai keupon de cas sociaux) aussi influent sur plusieurs générations comme les Bérus le sont en France. Aujourd'hui encore il n'y a pas dans notre pays d'ado rebelle qui ne connaisse les plus grands classiques de la raïa bérurière dont beaucoup figurent sur cet album : « Petit Agité », « Le Renard », « Commando Pernod », « Fils De... », « Hélène et le Sang », sans parler des deux standards éternels, incontournables du punk en France, repris par tant et tant de groupes de tous styles : « Vivre Libre Ou Mourir » et « Porcherie ». Mais en fait tous les morceaux de ce « Concerto pour Détraqués », tous bordel, sont essentiels à la culture punk hexagonale, tellement que je complète la tracklist (in english, you know, it sounds more professionnal, enculeur de maman) : « Conte Cruel de la Jeunesse », « Les Rebelles », « Les Elephants » et « Il Tua son Petit Frère ». Plus de tubes ont été ajoutés sur la version CD.

La recette des Bérus, c'est boîte à rythme, guitare à riffs hypnotiques, saxo, paroles complètement folles, loufoques et violentes, et surtout des refrains à grands coups de « Lalala » à reprendre tous en choeur le poing levé. Putain, ça marche quoi. Vous pouvez écouter cet album aujourd'hui et kiffer ça comme au premier jour, la rage n'a rien perdu... un album historique, classique parmi les classiques, qu'on écoutera encore dans 50 ou 100 ans.

vendredi 26 décembre 2014

Classement Punk Français : n°13



13 - 1997 Les Sales Majestés : « No Problemo »



Voila un groupe qui fait débat par son côté « punk poseur » et une réputation pas forcément enviable auprès des organisateurs de concert. Avec ses paroles un peu simplistes le groupe attire surtout un public d'ado, et d'ailleurs c'est pour ça que cet album est dans ce classement, et placé si haut : parce qu'on l'a tous acheté, écouté mille fois et chanté quand on avait 16 ans. Quand on le réécoute aujourd'hui... ben on va dire que ça sent un peu la nostalgie teenage tellement on se souvient bien des riffs et des refrains.

Les morceaux reprennent toujours des thèmes et assez souvent des titres/paroles maintes fois éprouvés dans le punk rock : « No Fun », « Chaos En France », « Vivre Libre », « Keupon Toujours »... de la mélodie avec un chant hargneux et des paroles faciles à retenir, soutenu par un son correct et du bon riff, la formule fait son effet à tous les coups. Le reprise de « Panik » de Métal Urbain en live en rajoute encore un peu au côté déjà vu... bref, on n'est pas dans le chef d'oeuvre mais plutôt dans le disque ultra-générationnel.

mercredi 24 décembre 2014

Classement Punk Français : n°14



On reprend du service après 1 mois et demi d'arrêt ! Et oui pas que ça à foutre le petit blog et le petit classement ! Bon mais je finis toujours ce que j'ai commencé, peu importe le temps que ça prend. En route pour la dernière ligne droite des meilleurs albums de punk français de tous les temps !


14 - 1993 Les Cadavres : « L'Art de Mourir »

Sans doute l'un des groupes les plus influents de l'histoire du punk français : de par la qualité de ses paroles, de sa musique (assez rock'n roll et du coup relativement technique comparé à la moyenne) et le charisme de son leader Vérole. Les Cadavres, véhiculant un message social nihiliste et noir au possible à l'image de leur nom et du titre de leurs albums, ne respirent par vraiment la joie de vivre, comme on peut s'en douter. Le groupe parisien atteint son apogée en 1993 sur « L'Art de Mourir », sorti sur Bondage Records (LE label culte de l'époque), et qui comporte notamment les tubes « Memento Mori », « U.S.S.A », « En Rade », « Né pour Crever », « Idole Factice » ou la reprise de Magazine « Shot by Both Sides ». C'est morbide, noir, triste, glauque et tout ce que vous voulez tout en restant habilement lucide et ironique.

Un très grand nom de la foisonnante scène française des années 90, maniant notre langue comme très peu d'autres groupes ont su le faire. Pour une rétrospective plus globale de leur discographie, on conseillera le superbe live au Bataclan « Paris Sous la Pluie ».

samedi 1 novembre 2014

Classement Punk Français : n°15






15 - 1992 Garçons Bouchers : « Vacarmelite ou la None Bruyante »

Les Garçons Bouchers sont plus qu'un groupe, ils représentent le mouvement rock alternatif français des années 80 (oui je sais l'album choisi date de 92, et alors?), de par leur musique et leurs paroles atypiques (avec de l'accordéon ou du violon, merci Hadji-Lazaro) et leur label « Boucherie Productions », qui leur permettra de sortir eux-mêmes tous leurs albums.

Suivis d'une forte réputation de « bouchers » en live, les garçons offrent toujours un spectacle joyeusement bordélique en live, exercice dans lequel ils sont meilleurs qu'en studio. Cet album assez différent des précédents, mélangeant punk, ska, chanson, rap, musette ou rock, démontre l'étendu de la palette musicale de Sapu et ses alcoolytes.

Mes titres préférés sur cet album sont le premier « Bourré bourré ratatam » et le troisième « Province - Paris », mais vue la diversité des compos de ce disque, ça m'étonnerait que vous partagiez cet avis...

lundi 27 octobre 2014

Classement Punk Français : n°16



16 - 1986 OTH : « Sur des Charbons Ardents »


Faut bien l'avouer, presque 30 ans plus tard, cet album des montpelliérains d'OTH a un peu vieilli. Mais à l'époque, la bande à Spi représentait la quintessence du groupe de rockers en cuir rebelles. OTH, qui existe depuis plus de 8 ans déjà à la sortie de « Sur des Charbons Ardents », est composé de bons musiciens et d'un chanteur parolier de grand talent, qui manie la langue de Molière comme peu de punk rockers l'ont fait avant, en même temps et depuis.

Fers de lance de la scène rock alternatif à venir puis membre à part entière de ladite scène, tourneurs infatigables, le groupe atteint son apogée avec ce deuxième LP et des titres engagés et cyniques comme « Parce que ça nous Plaît », « Industrie Bizness Musique », « Sous tes Reins » et surtout le tube historique « Le Rap des Rapetou ». L'histoire ne dit pas si c'est une coïncidence ou si les Inconnus ont honteusement pompé le jeu de mot pour leur « Rap Tout »...

samedi 18 octobre 2014

Classement Punk Français : n°17



17 - 2000 Les Wampas : « Kiss »





Voila l'un (le seul?) des groupes issu du mouvement rock alternatif des années 80 à n'avoir jamais arrêté de sortir des disques et de jouer ! A l’orée d'une décennie qui verra la reformation de la plupart des héros de l'époque (Bérus, Métal Urbain, Oberkampf...), parfois de manière très critiquable avouons le, la bande à Didier Wampas sort ce qui constitue à mon avis leur meilleur album.

Autour donc de ce leader ultra-charismatique qui déchaîne les passions, et avant le succès commercial du single « Manu Chao » en 2003, les parisiens inventeurs du « yéyé-punk » enregistrent pas moins de 16 tubes. Le génial « Comme un Punk en Hiver », drôle, rapide, et tellement vrai ! L'hilarant « J'ai Avalé une Mouche » et ses paroles débiles ! Les romantiques « J'ai Rencontré Marilou », « The Sun Don't Shine » ou encore « Denise » ! Le presque engagé « Les Gens Riches » ! L'auto-hommage egocentrique « DW » ! L'hymne au rock'n roll « Dauga a Raison » ! Et puis la superbe conclusion « Kiss » (« Les Wampas ont invent le rock'n roll pour vous les amis ») ! Toujours assez faux dans la tonalité mais assez juste dans tout le reste, Didier Wampas et sa troupe vous apportent 41 minutes de bonheur, à ne pas bouder.

Aujourd'hui retraité, le chanteur guitariste peut se consacrer entièrement à la cause du rock'n roll qu'il aime tant et qu'il sert si bien, loin de toute considération politique et, malgré tout, de toute considération purement commerciale.

jeudi 9 octobre 2014

Classement Punk Français : n°18

 18 - 1995 Les Rats : « De Prisa ! »


L'un des meilleurs albums live de punk qu'il m'ait été donné d'écouter. Et pas que de punk français d'ailleurs. Et même pas que de punk tout court, tant ce concert enregistré en 1995 est d'une qualité incroyable, que ce soit au niveau du son déjà, mais aussi et surtout de la richesse des compos du groupe parisien, portées par des VRAIS musiciens qui savent VRAIMENT jouer de leur instrument, ce qui est mine de rien pas banal dans le keupon bien de chez nous.

Transpirant le paname gris, débauché, des banlieues, qui s'emmerde mais qui vit coûte que coûte, les morceaux des Rats sont une véritable chronique de la vie des laissés-pour-compte de notre capitale en cette fin de siècle (« Guignol se Confesse », « De Barbès à Belleville », « Mon Cafard et Moi », « Abbey-Routh », « No Fun » - qui n'est pas une reprise ! - ou encore « Enfant à Problèmes »).

Le public n'est pas très présent sur ce live, ce qui est un peu dommage, même si on ressent assez bien l'interaction du groupe avec les spectateurs. On notera les 2 p'tites reprises qui font la différence pour élever l'album au rang qui est le sien dans ce classement : « Il est 5 heures, Paris s'éveille » de Dutronc et « New Rose » des Damned avec Vérole des Cadavres au chant.





lundi 6 octobre 2014

Clip Volstead Akt

Video clip VOLSTEAD AKT "Hardcore" réalisé par Steve OLLAGNER et les 87 Revanchards :


vendredi 3 octobre 2014

Classement Punk français : n°19

19 – 2006 La Fraction : « La Vie Rêvée »



« La Vie Rêvée », 3eme LP des parisiens de La Fraction, est un magnifique exemple de ce que le punk français fait de mieux en ce début de XXIeme siècle. Sorti grâce à la coopération de pas moins de 8 petits labels (système désormais utilisé par de nombreux groupes), cet album propose un punk rock mélodique hyper efficace, avec des textes engagés (« Eddy was an Anarchist ») , existentiels (« La Peur d'Exister »), parfois drôles (cf le titre éponyme), parfois tristes ou romantiques («L'Infame »), et toujours portés par des guitares à fond la caisse et surtout la voix de Magali.

Evoluant dans un milieu où on est plutôt habitués au crust le plus radical, La Fraction pourrait passer à côté pour un gentil groupe pop, mais leur manière de fonctionner et leurs paroles leur permettent de faire partie de la famille. Forts de prestations scéniques énergiques et de très bonne facture musicalement, le groupe a pu tourner de manière ainsi intensive dans toute l'Europe, plus encore que dans son propre pays. Pour plus d'infos, allez voir leur site, il est très bien fait.


lundi 29 septembre 2014

Classement Punk Français : n°20



20 - 2006 Los Tres Puntos : « 10 ans ferme ! »   


Los Tres Puntos, originaires de Rambouillet en Ile de France, sont les meilleurs représentants français du ska-punk depuis plus de 10 ans (cf le titre de l'album choisi).
Héritiers d'un mode de vie et d'une vision de la musique tout droit venus des années 80 (indépendance artistique totale, tournée permanente ou presque, chant en français, nombreux concerts de soutien...) les 10 (!!!) musiciens de la troupe sont forcément passés près de chez vous, même si vous habitez en Lozère ou en Ariège.

Après 2 LP de très bonne facture (« Aficionados » puis « Si Oh »), c'est véritablement avec « 10 ans ferme ! » que le groupe atteint son apogée tant au niveau de la création que de la production. Ce skeud ne contient que des tubes ! Le premier quasi instrumental, « Perpetua », puis le superbe « Vampiro » en espagnol. Ça dépote sévère ! (comme on disait dans les années 80, justement). Plusieurs morceaux parfaits pour les concerts puisqu'on peut reprendre le refrain en choeur tout en continuant à skanker : « La Chaleur de vos Voix », « Metro Boulot Dodo », « Le Maquis », le très marrant « C'est l'Euphorie » sur la transhumance annuelle des beaufs vers les campings au mois d'Août (« Comment un oiseau migrateur, il connaît le chemin par coeur »).

On n'oublie pas non plus la très bonne reprise de Ludwig Von 88 « Sur les Sentiers de la Gloire », automatiquement jouée à chaque concert ! Bref, un disque et un groupe pour faire la fête !



vendredi 26 septembre 2014

Classement Punk Français : n°21




21 - 2007 Les Ramoneurs de Menhir : « Dans An Dioul » 



Y a-t-il une vie après Bérurier Noir ? Et bien apparemment oui, et il faut se tourner du côté de mère Nature pour la trouver, là-bas dans l'ouest lointain peuplé de créatures fantastiques et de forêts mystérieuses... la Bretagne quoi ! C'est là que Lauran Béru trouvera un second souffle nécessaire à la création de ce combo mélangeant punk Béru (même son de guitare et riffs, même boîte à rythme) et musique traditionnelle bretonne (biniou et bombarde). Outre l'originalité de la formation, un gros effort est fait du côté de l'authenticité : la plupart des paroles sont en breton ! D'où également le titre de l'album qui signifie « La Danse du Diable ».

Plusieurs reprises figurent sur ce disque : « BellARB », incroyable version franco-bretonne de « Bella Ciao » ; « Captain Kirk » et « Vive le Feu » des Bérus. Tous les autres morceaux à part « Nomade » sont en breton, pour la plupart (tous?) des traditionnels de la région. Impossible donc pour moi de vous parler du contenu des paroles...
Très engagés sur le plan politique (anarchisme, antifascisme et anticapitalisme, ça on a l'habitude, mais aussi et surtout défense de la nature et de la langue/culture bretonne), les Ramoneurs reprennent les choses là où les Bérus les avaient laissées, notamment en concert où le groupe rejoue nombre de morceaux des BxN.

En tous cas le mélange punk/musique trad marche fort, le groupe tourne et cartonne partout en France et ailleurs, et met un point d'honneur à ne pas laisser le combat indépendantiste aux fachos, et ça c'est classe !

mardi 23 septembre 2014

CHRONIQUE DE CONCERT EN THAILANDE


 

Deadtown Trash – LowFat – Carnivora – The Die Hards – Smallpox Aroma
Immortal Bar, Bangkok, 13/09/2014




Un peu d'exotisme. A quoi ressemble la scène underground de Bangkok ? Ça trash un peu au pays de Bouddha et des Full Moon Party ?

On arrive pour les derniers morceaux de Deadtown trash, qu'on avait déjà vu la veille dans un autre bar. Post-hardcore pas mal foutu, avec une chanteuse qui met bien la pêche. Il s'agit de 4 expats probablement américains ou australiens. La foule, également composée en majeure partie de blancs, est très clairsemée... on doit être 30, dans ce grand bar plutôt dédié au métal à la base. Le son très basique du fait du manque de moyen et le public rare ne rendent pas hommage à la grande qualité musicale de ce groupe.

Ça enchaîne très vite (les groupes jouent sur le même backline, y a que le chant et la batterie qui sont repiqués en sono) avec les japonais de Lowfat, eux aussi expatriés en Thaïlande pour la plupart. Le groupe en est à son quatrième album, et au vu de leur prestation en grande partie improvisée, je me demande bien à quoi ressemble un de leur disque ! Grosse énergie, surtout du chanteur très athlétique qui saute dans tous les sens en parcourant la salle de long en large, CHAOS TOTAL au niveau de la zik, c'est assez étrange. Chaque musicien joue un peu dans son coin... c'est ce que j'appelle du hardcore noise. Prestation courte mais intense, c'est très bien pour tout le monde.

On continue de s'abreuver de Leo Beer à 2,50€ la bouteille de 70cl, quand arrive sur scène le groupe du patron de l'Immortal Bar, Carnivora. Death Metal assez rock, ça groove bien et on n'est pas dans le brutal tout à fond tout le temps. Il s'agit cette fois d'un groupe 100% local avec chant en Thaï ! Là encore le son est juste pour un groupe de ce style (où d'habitude on a droit à une déferlante de matériel, batterie gigantesque et gros amplis qui font pas rire), mais la performance du groupe est de très bonne facture. Ils ne joueront que quelques morceaux, 30 minutes de set, parce qu'il faut enchaîner.

Arrivent ensuite les punks de BKK ! The Die Hards se pointent avec crête de 50 cm pour le chanteur et teinture lépoard pour le guitariste, avec tout l’attirail du parfait petit keupon, jean délavé, T-shirt patché et compagnie. Comme on peut s'en douter le quatuor donne dans le style Casualties, avec quand même, faut avouer, un guitariste de grand talent qui nous sert quelques soli digne de Slash ! Dans le public, toujours peu fourni mais bien ambiancé, le pogo est lancé, on danse, on lève le poing, punk rock baby ! The Die Hards est également un groupe Thaï, franchement les compos bien que vues et revues sont de très bonne qualité.

Dernière formation, Smallpox Aroma, sans doute les meilleurs techniquement, qui distillent un grind hardcore très précis et très violent ! Encore une fois le son un peu « amateur » (plus de timbre sur la caisse claire ! Aïe) est totalement compensé par le talent des zicos, ça dépote sévère comme on disait au XXeme siècle. Sur sa lancée, le public renvoie un très bon feeling au groupe qui avoue « ne jamais avoir joué devant une telle audience » ! Pour eux aussi un set court mais très intense, des morceaux d'une minute enchaînés presque sans interruption. Pas de paroles pour Smallpox Aroma, juste des hurlements grind graves ou aigus, du blast beat et des breaks dans tous les sens. On finit sur les rotules !

A minuit, on remballe tout, et tout le monde se retrouve autour de quelques bières, les p'tits français, les allemands, les tchèques, les australiens, et même quelques thaïs !

vendredi 19 septembre 2014

Classement Punk Français : n°22

22 - 2001 Ludwig Von 88 : « La Révolution n'est pas un Dîner de Gala »



Ludwig Von 88, le premier groupe qui se reforme avant d'avoir splitté ! « La Révolution n'est pas un Dîner de Gala » (titre tiré d'une citation de Mao Tse Tung), est le dernier album du quatuor parisien. Ce disque extrêmement varié ne contient pas deux morceaux qui se ressemblent, pourtant tous ont leur place et apportent quelque chose à l'ensemble.
On pourrait commencer par le commencement, avec le titre éponyme calme et dansant, qui évoque avec humour et détachement la vie dans la Chine communiste (pas trouvé de rime en -an pour finir la phrase, dommage).
On pourrait continuer avec « Prolétaire » qui s'ouvre sur un citation de Charles Pasqua, pourtant éloigné de l'actualité politique depuis un certain temps au moment de la sortie du disque, un titre qui (d'après ce que j'en comprends, tout le monde n'a pas la même interprétation des paroles de Ludwig!) évoque les manifestations de la lutte des classes et la répression policière dont elles font l'objet.
Le morceau suivant, « Torphin le pourfendeur », complètement perché, complètement Ludwig, raconte là encore avec un humour noir hilarant la vie des dieux vikings.
Un peu plus tard arrive un grand classique du punk français avec « 77 », 4 accords, nostalgique et en colère sur ce qu'est devenu le punk rock (« Te laisseras-tu abuser comme un nabot/par les fascistes et les bourgeois/Toi qui hier répandait le chaos/Au rythme du keupon destroy »). Vient un peu plus loin « Keutzfeldt Jacob » (nom médical de la maladie de la vache folle, bande d'ignares) qui donne la parole aux vaches. S'ensuit le triptyque « Baby, Please don't go », « Baby Country » et « Baby Reggae » et l'album s'achève sur le mystique, le mythique, l'épique « Rémy ». Morceau de plus de 13 minutes, qui débute tranquillement pour monter très progressivement en intensité. Partage en couille total, il me semble impossible que les très longues paroles n'aient pas été en grande partie improvisées. Narrant la montée puis la descente de LSD d'un de leur pote avant une nouvelle ascension vers le 7eme ciel, ce morceau unique est basé sur simplement deux accords... je vous laisse deviner lesquels.

mardi 16 septembre 2014

Classement Punk Français : n°23


23 - 2009 Nine Eleven : « City of Quartz »


Ce album figure également dans le classement punk international. S'il n'a pas une meilleure place dans ce classement ci, c'est parce que le groupe de Tours a plus de succès à l'étranger que chez nous. Nine Eleven, qui a depuis sorti « Le Rêve de Cassandre » et retrouvé son chanteur d'origine, signe avec « City of Quartz », son deuxième album, un bijou de hardcore new school. Tout dans cet album, de la voix suraigüe de Romain à la production impeccable des instruments, est parfait. Le public d'ailleurs ne s'y est pas trompé, Nine Eleven ayant pu se produire aux quatre coins de l'Europe et de la planète, jusqu'en Malaisie ou en Indonésie, là où tous les gros vendeurs de musique en France ne sont jamais allés et n'iront jamais. Seul le hardcore peut vous emmener là-bas ! Sur « City of Quartz », pas un titre n'est à jeter, le morceau éponyme qui ouvre l'album, « Sen », « The new shame of punk to come » (sur la récupération de la scène et du mouvement hardcore) ou encore « White trash kids = Redneck geeks ». Les riffs sont efficaces, les choeurs costauds et les changements de tempos, assez nombreux, toujours justes et à leur place. Un disque à l'ambiance générale lourde et triste, qui fait mal, très mal.

jeudi 21 août 2014

Classement Punk Français : n° 24

24 - 1987 Camera Silens : « Rien qu'en Traînant »

 

Aaaah, « Rien qu'en traînant »... si je m'écoutais, cet album serait au moins dans le top 3 ! Malheureusement le groupe n'est jamais vraiment sorti du milieu underground entre les vagues « Chaos En France » et le rock alternatif des années 80. Et pourtant... quel talent ! Peut être que si les bordelais avaient duré au delà de ce second et dernier album, ils seraient devenus des acteurs majeurs du punk français.

Mais il n'en fut rien et il nous faudra nous contenter de 2 disques donc, dont celui-ci très axé reggae/ska (notamment avec l'arrivée d'un saxophoniste), mais avec ce chant typique venu tout droit de la Oi ! la plus prolétaire et subversive. L'éternel classique « Identité », nettement plus punk que le reste de l'album, ne saurait effacer les merveilles que sont « Comme Hier », ou bien le morceau éponyme qui nous parle de cette galère urbaine, cette rouille, ce temps qu'on tue « rien qu'en marchant, rien qu'en traînant » ; « Une Nuit », « Espoirs Déçus » sur les révolutionnaires espagnols qui ont traversé les Pyrénées pour fuir le régime de Franco ; ou encore le superbe reggae « A qui la Faute ?», dont la musique lancinante reflète ses paroles tristes sur l'indifférence des uns face à la misère des autres.

Tellement punk dans l'attitude et l'esprit, ce skeud offre une véritable bouffée d'air frais musicalement dans le joyeux bordel sonore qui l'entourait à l'époque. Pour moi un chef d’œuvre absolu.

mercredi 20 août 2014

Classement Punk Français : n°25



25 - 1996 Les Thugs : « Strike »


Un OVNI dans le paysage punk français, les angevins. Adorés par les uns, détestés par les autres, car extrêmement novateurs et créatifs dans leur façon d'aborder le punk rock, ils ont tout de même été largement repérés par nos alter-egos anglo-saxons. Jugez plutôt : seul groupe français avec Metal Urbain a avoir participé aux fameuses « John Peel Session » de la BBC, un temps signé sur Sup Pop (oui oui, le label de Seattle qui a découvert Nirvana, Mudhoney, Soundgarden et toute la petite compagnie de la vague grunge) et cet album a été produit par le grand, le beau, le fort, l'unique, Steve Albini (oui oui, le gars qui a produit Nirvana, The Stooges, Neurosis, The Pixies, Robert Plant, Jawbreaker...). La classe, la grande classe les Thugs !

Mélangeant sans complexe punk déchaîné et passages (voire morceaux entiers) plus calmes, limite planants, tout en ambiance, la musique des Thugs est fouillée et travaillée. Les paroles sont à l'image de la musique, pas toujours compréhensibles à la première écoute, pas forcément claires dans leur sens, mais visent juste. On passe sans problème du français à l'anglais (« Allez les Filles », « Loving Son », « On Strike », « New Day » ou « Assez ! »), et le mix de tout ça sonne vraiment comme un pavé dans la marre de notre scène nationale.

Aujourd'hui encore cités comme influence majeure de nombreuses formations de nos contrées, plongez dans l'univers des Thugs avec ce « Strike » ou le précédent « As Happy As Possible » et choisissez votre camp !

lundi 18 août 2014

Classement Punk Français : n°26




26 - 2008 Banane Metalik : « Nice to Meat You »



Banane Metalik, inventeurs du gore'n roll et porteurs d'un concept fort, sont l'un des groupes français qui tourne le plus dans le monde. Affublés de masques de zombis et de déguisements particulièrement réalistes, leur musique et leurs paroles reflètent évidemment ce délire trash - gore de morts vivants (« Nice to Meat you », « Murder Party », « Le Cirque de l'Horreur »).

Cet album, sorti en 2008 sur Human Bretzel Records, représente ce que les Banane Metalik ont fait de mieux, tout d 'abord au niveau de la pochette qui est magnifique, ainsi que dans les compos. Mêlant sans problème anglais et français (« Chair et Tendre », « Langue de Vipère », « Mon Oiseau Rare »), psycho et punk rock, on ne s'ennuie par un instant à l'écoute de ce disque. Le groupe trouve même le temps, au milieu de ses chansons les plus délirantes, de placer quelques passages plus réalistes et revendicatifs (« Fight la Propaganda »).

Un excellent album de bout en bout, mais le mieux pour découvrir ce gang de fous furieux est encore d'aller s'éclater à un de leurs concerts, où les gimmicks des musiciens et l'interprétation de leurs morceaux est un vrai régal pour les yeux et les oreilles. « Viva Gore'n Roll » !!

samedi 16 août 2014

Classement punk français : n°27

27 - 2011 Les Olivensteins : « Compilation »





Encore un groupe pour lequel il est difficile de trouver des informations fiables en quantité. Normal, c'est si vieux ! Cette compilation date de 2011, certes, mais les morceaux qui la composent sont en fait sortis en 45 tours en 1979 ! Il s'agit donc des doyens du classement.

Ces Rouennais (attention, à ne pas confondre avec des Roannais, autre tribu d'ivrognes dégénérés) n'ont sortis qu'un seul malheureux petit 45T 3 titres dans leur formation originale ! Les projets de LP ayant été mis à mal par différents petits aléas de la vie d'un groupe de rock'n roll, il faudra s'en contenter pour la postérité.

Néanmoins ce groupe mérite de figurer dans ce classement pour trois raisons : leur impact sur la scène punk et même rock français en général, leurs paroles et leur attitude de sales punks, et leur éternel standard « Fier de ne rien Faire ».

Cette compil sortie sur Born Bad Records rassemble la totalité (il me semble ? A confirmer) des enregistrements studio des Olivensteins, ainsi que des version démo ou live de certains de leurs morceaux. Autre temps, autres mœurs, même rage !

jeudi 7 août 2014

Classement Punk français : n°28

 28 - 1999 Seven Hate : « Is This Glen ? »


Sans aucun doute, l'un des plus grands groupes de punk mélo qui ait vu le jour sous nos contrées. Les poitevins, eux aussi adeptes de la planche à roulette (en anglais : skateboard), ont toujours œuvré, durant leur onze années d'existence, dans un esprit simple, indépendant, dans la bonne humeur sur scène et le plus grand sérieux quand il s'agissait de composer et d'enregistrer un album.

Groupe atypique puisque le batteur est également le chanteur ( respect !), tous les albums du groupes sont à conseiller. Si les premiers sont plus bourrins et rapides (comme souvent ! ) « Budded » et surtout « Is This Glen ? » amorcent un virage plus mélodique qui fera la réputation (à défaut du succès) des groupe.

Venus d'un autre temps, et n'étant pas forcément accros aux médias, le web ne grouille pas d'informations sur Seven Hate. Le mieux pour (re)découvrir ce groupe est donc encore de se procurer quelques uns de ses très bons disques, très représentatifs du punk à roulette en France de cette époque.

dimanche 3 août 2014

Classement Punk Français : n°29


29 - 2001 Uncommonmenfrommars : « Vote For Me »




Les lyonnais d'Uncommonmenfrommars (aka UMFM ou Unco, pas que pour les intimes vu leur nom), comptent parmi les meilleurs représentants du « skate punk » en France, et sont extrêmement doués tant dans l'aspect sportif que musical.

On s'en tiendra à parler de la deuxième partie pour cette chronique, c'est quand même ça qui nous intéresse. Bien que ce « Vote For Me » soit le premier album du groupe, ils n'ont pas lésiné sur les moyens pour s'offrir un disque de grande qualité : enregistré à San Fransisco par Ryan Green (qui aligne les plus grosses pointures américaines du genre sur son CV : NOFX, Bad Religion, Pennywise...) et publié par Wagram, on peut pas dire qu'on nage dans l'ptit milieu underground du coin ! 2 versions différente de la pochette ont en outre été éditées.

Maîtrisant parfaitement les techniques propres au hardcore mélodique et la langue d'Henry Rollins, les Unco connaîtront très rapidement le succès national et international dès cette sortie avec les singles « Pizza Man », « Coconut Island » ou encore «TV Star ». 

jeudi 31 juillet 2014

Classement Punk Français : n°30

#30 - 2000 Charge 69 : « Vos Lois ne sont pas nos Règles »




Toujours dans la série « groupe représentatif d'une région », voici les lorrains de Charge 69. Nés sur les cendres des déjà cultes PKRK, et bien aidés par le label « Combat Rock » du bassiste Cap's, les 4 keupons du Nord Est font partie des meilleurs groupes français des années 2000.

Toujours en activité aujourd'hui après 20 d'existence, le groupe a parcouru bien des routes pour répandre son punk rock revendiqué 80's (pour preuve le morceau « Les années 80 » issu de ce disque).

« Vos Lois ne sont pas nos Règles » est le deuxième LP d'une discographie assez riche ponctuée de nombreux 45T chers au cœur des punk rockeurs collectionneurs*. Couplets en palm-mute annonçant des refrains ravageurs, paroles abordant des thèmes aussi divers que les films pornos, l'abus de pouvoir, les résolutions de lendemain de cuite ou l'insouciance de la jeunesse, on a ici affaire à un punk rock sans surprise et parfaitement exécuté. Mêlant avec aisance les influences britanniques (UK subs, One Way System, Stranglers, Clash...) et chant en français hérité des Cadavres ou des Sheriff, les Charge 69 deviendront petit à petit eux même une référence et une influence majeure en matière de punk hexagonal.

* « Quelle richesse lexicale ! Quelles rimes ingénieuses ! Sans doute la punchline de l'été 2014 »
TELERAMA

lundi 28 juillet 2014

Classement Punk Français : n°31



31 - 1999 Brigada Flores Magon : « S/T»


Le premier LP de la Brigada Flores Magon est un modèle du genre et une référence absolue pour tous les amateurs de punk/oi antifa. Musicalement le groupe parisien fera nettement mieux sur les albums qui suivront « Rock or Die » et « Tout pour Tous », mais celui-ci a une place toute particulière dans le cœur des fans, notamment pour l'hymne « Héros et Martyrs ».

Avec un livret très complet et malgré une production assez amateur faut bien l'avouer, on ne peut oublier certains morceaux qui resteront sans doute comme des grands classiques de ce style en français (et certains en espagnols) tels que « Octobre 61 », « Continente Olvidado » ou encore « RASH ».

Egalement impliqués politiquement et sur le terrain, les Brigada Flores Magon savaient de quoi ils parlaient quand ils évoquaient la rue et la lutte des classes.

jeudi 24 juillet 2014

Classement Punk Français : n°32




32 - 1996 Mass Murderers : «D.R.I.P. » 


Mass Murderers, un des groupes les plus influents de punk hardcore en France, inspirés principalement par la deuxième vague punk anglais et des groupes comme GBH, Exploited, Discharge... ça va vite et fort, c'est très en colère et le look ne laisse pas de place à la sobriété.

C'est aussi l'un des groupes bretons les plus influents, quand on considère le nombre de reprises dont leurs morceaux ont fait l'objet, le nombre d'apparitions des membres de ce groupe sur des albums d'autres combos, mais aussi et surtout le label « Mass Productions », qui a mis au jour bon nombre de groupes de la péninsule. On notera tout particulièrement les nombreuses compilations « Breizh Disorder » qui donnent leur place à d'obscurs formations bretonnes qui n'officient par forcément que dans le punk d'ailleurs.

Leur discographie n'est pas particulièrement riche, « D.R.I.P. » étant leur seul LP, mais ils font vraiment partie des rares français donnant dans le punk hardcore à avoir connu un certain succès à l'étranger.







lundi 21 juillet 2014

Classement Punk Français : n°33



33 - 2001 Homeboys : « Disconnected People »



On change encore complètement de catégorie musicale pour entrer dans la vague « Emo – Punk – Glam  Connexion » de ce début des années 2000. Symbolisée par la sortie de 2 compils, Cette scène se compose de nombreux groupes qui donnent dans un punk rock ultra mélodique, chanté en anglais, avec un chant un peu en retrait par rapport aux grosses guitares qui envoient du riff sans discontinuer.

Mon choix se porte donc sur le premier LP des Homeboys, pour saluer l'énorme de travail de composition et d'enregistrement dont ils ont fait preuve sur ce « Disconnected People », qui n'a franchement rien à envier aux productions d'outre-Atlantique.

L'album s'ouvre sur le génial « Here She Comes », probablement la meilleure chanson du skeud, et ne nous laisse aucun répit avec une flopée de morceaux très inspirés tels que « So Many Lives », « Under Control » ou encore « Nothing to Say ».

vendredi 18 juillet 2014

Classement Punk Français : n°34

34 - 2007 Brigitte Bop : « Highway to Punk »

 

On fait un peu plus dans la légèreté avec ces punk rockers du Berry qui ne se prennent pas au sérieux (ça se voit aux noms, non?), les fameux Brigitte Bop.

On commencera par applaudir des deux mains le beau travail que constitue cette sortie puisque l'album est accompagné d'un très sympathique DVD qui nous apprend plein de chose sur la vie et l'attitude du groupe, dans une ambiance gentiment pittoresque et entrecoupée de performances live bien rock'n roll ! Drôle et intéressant, on ne peut que saluer l'effort fait sur le prix de vente de ce digipack. Là aussi le choix de ce groupe me permet de tirer mon chapeau devant le travail infatigable et dans un esprit irréprochable de leur label Trauma Social, qui propose des centaines de références à des prix défiant toute concurrence (et oui je viens de te gratifier d'un haïku, de rien) .

Pour parler un peu de musique, les Brigitte Bop maîtrisent parfaitement leur sujet, à savoir la composition rythmée et des refrains chantant, le tout avec des paroles le plus souvent 2d degré (« Toujours plus Fort », « Wilkommen », « C'est pas Nous », « Putain de Chanson ») mais qui essaient toujours d'avoir du fond (« Les gueux », « Mayday Mayday », « Cher m'sieur le Préfet »).

jeudi 17 juillet 2014

Classement Punk Français : n°35

35 - 2014 State Poison : « Discography CD »


 

Alors pour commencer ce classement (et oui qui commence par la fin normal faut laisser le suspens !), je me fais un p'tit kiff : un groupe de chez moi. Pour représenter le mouvement crust/anarko punk qui – joue – dans – des – squatts – mais – que - grâce - au - réseau – bien – organisé – que – ça – implique ils tournent dans le monde entier : State Poison !

C'est aussi manière de tirer un coup de chapeau aux punks de Saint Etienne qui font tourner des groupes venus des 4 coins de la planète depuis plus de 15 ans sans jamais s'arrêter, et qui du coup ont fait que bon nombre de très bons groupes crust, D-beat, hardcore power violence etc y sont nés. J'ai donc choisi State Poison parmi de nombreux autres parce qu'ils existent encore, tournent beaucoup donc, et ont réalisé quelques très bonnes sorties avec pas mal de chansons en français pour rien gâcher.

Ce CD sorti tout récemment (le p'tit dernier de ce classement !) est en fait l'intégrale des enregistrements du groupe (une démo, deux 7'', un 12'' et deux compils). Très engagés politiquement comme quasiment tous les groupes de ce style, State Poison propose un visuel aussi relativement « traditionnel » selon les standards du genre . Bref, un excellent groupe pour prendre une bonne dose de violence et pour ouvrir les hostilités !

dimanche 13 juillet 2014

Meilleurs Albums Punk Français

ça y est, je m'y mets ! Après les 50 meilleurs albums de punk/hardcore de l'histoire, je me lance dans un autre classement : les meilleurs albums punk français de l'histoire ! J'ai décidé de commencer ce travail suite à 2 constats : rien de ce genre n'existe pour l'instant sur internet, et le classement précédent ne fait pas la part belle à ces nombreux groupes qui m'ont touché personnellement.

Voila, j'en ai retiré 35, voici la liste par ordre chronologique :

1981 Métal Urbain : « Les Hommes Morts sont Dangereux »
1985 Camera Silens : « Réalité »
1985 Bérurier Noir « Concerto pour Détraqués »
1986 Ludwig Von 88 : « Houlala »
1986 OTH : « Sur des Charbons Ardents »
1987 Camera Silens : « Rien qu'en Traînant »
1989 Mano Negra : « Puta's Fever »


1990 Bérurier Noir « Viva Bertaga »
1990 Parabellum : « S/T »
1992 Garçons Bouchers : « Vacarmelite ou la None Bruyante »
1993 Les Sheriff : « Soleil de Plomb »
1995 Les Rats : « De Prisa ! »
1996 Mass Murderers : «D.R.I.P. » 
1996 Les Cadavres : « Autant en Emporte le Sang »
1996 Les Thugs : « Strike »
1997 Les Sales Majestés : « No Problemo »
1998 Burning Heads : « Be One with the Flames »
1999 Seven Hate : « Is This Glen ? »
1999 Brigada Flores Magon : « S/T»
1999 Zabriskie Point : « Paul »

2000 Les Wampas : « Kiss »
2000 Charge 69 : « Vos Lois ne sont pas nos Règles »
2001 Homeboys : « Disconnected People »
2001 Ludwig Von 88 : « La Révolution n'est pas un Dîner de Gala »
2001 Tagada Jones : « Manipulé »
2001 Uncommonmenfrommars : « Vote For Me »
2005 Guerilla Poubelle : « Il Faut Repeindre le Monde... en Noir »
2006 Los Tres Puntos : « 10 ans ferme ! »
2006 La Fraction : « La Vie Rêvée »
2007 Les Ramoneurs de Menhir : « Dans An Dioul »
2007 Brigitte Bop : « Highway to Punk »
2008 Banane Metalik : « Nice to Meat You »
2009 Nine Eleven : « City of Quartz »

2011 Les Olivensteins : « Compilation »
2014 State Poison : « Discography CD »

De 1981 à 2014 donc, avec 3 groupes qui apparaissent à 2 reprises : Bérus, Ludwig, Camera Silens. Meilleur cru : 2001 ! Sachant que l'année la plus représentée dans le classement des albums internationaux était 2002, on peut dire que le début de millénaire à été prolifique ! Géographiquement une grosse domination des groupes de Paris et alentours mais pas mal de régions sont représentées : Bretagne (plusieurs représentants !), Montpellier, Bordeaux, Lyon, Orléans, Angers, Rouen, Tours, Nantes, Metz, Poitiers, et même Saint Etienne !

Une fois de plus je le rappelle : tout ça n'est que MON avis, sans aucun critère objectif, donc s'il manque ton groupe préféré faut pas m'en vouloir ! 

C'est parti !

vendredi 6 juin 2014

Classement des meilleurs albums de punk de l'histoire : QUELQUES OBSERVATIONS ET NOTES DE L'AUTEUR



La rédaction complète de mon Classement des Meilleurs Albums Punk débutée en novembre 2013 m'aura au total pris 7 mois... j'ai traîné, c'est sûr ! Mais 50 albums (dont un bon nombre que je ne connais pas forcément sur le bout des doigts : c'est pas parce qu'ils figurent dans mon classement que je les adore !) à chroniquer à peu près comme il faut, c'est long.

Franchement, ne vous arrêtez pas trop sur les places qu'occupe tel ou tel album, je rappelle que tout est 100% subjectif et qu'il n'y a aucune grille de notation ! Mais je veux surtout dire qu'il manque beaucoup de groupes et que ce classement aurait très bien pu (dû ?) contenir 100 albums.

Au rayon punk mélodique, on note de grands absents : Pennywise, Lagwagon et Millencolin notamment. Green Day et Blink 182 aussi auraient pu avoir leur place mais... vous savez pourquoi ils ne sont pas là, pas besoin d'en rajouter.

Parmi les pionniers et/ou les précurseurs, de nombreux puristes/anciens pourraient faire des bonds en constatant l'absence de légendes telles que les Stranglers (trop pop), UK Subs (quel album sortir du lot ? ), Generation X (qu'un seul tube, et puis franchement... Billy Idol...), ou encore Television (trop éloigné du punk musicalement). Idem pour ceux qui ont repoussé les limites du punk comme Fugazi, Husker Dü ou même Nirvana : c'est clair qu'ils ont leur place mais je voulais vraiment m'en tenir à la musique punk/hardcore.

Le côté hardcore aussi a ses grands absents : Suicidal Tendencies, The Unseen, The Casualties, Madball.... pour les Bad Brains et Exploited, c'est certains de leurs penchants idéologiques qui font que je ne les ai pas jugés essentiels à cette anthologie. Il devrait aussi peut être y avoir plus de groupes de crust.

Quelques groupes internationaux auraient aussi mérité d'être là : Slime, WIZO ou Oxymoron pour l'Allemagne, La Polla Records pour l'Espagne, Talco pour l'Italie, 2 Minutos pour l'Argentine et tant d'autres que je ne connais pas...

Enfin c'est au niveau des groupes français qu'il y a le plus « d'injustices » : Guerilla Poubelle, Garçons Bouchers, Mano Negra, Parabellum, Tagada Jones, Sales Majéstés, Camera Silens, Burning Heads... il en manque tellement que je vais désormais m'atteler à une autre tâche : les meilleurs albums de punk français de l'histoire !!!

Voilà pour le Mea Culpa. Si vous lisez cet article en guise d'introduction et que vous voulez découvrir mon classement des Meilleurs Albums Punk de l'Histoire, cliquez sur le libellé « Classement Albums Punk » puis allez jusqu'aux posts les plus anciens pour lire l'ensemble par ordre décroissants. Après le numéro 26, il faut cliquer sur le libellé « Classement Albums Punk Part 2 » et renouveler la manœuvre.

Bonne lecture, laissez des commentaires !


jeudi 5 juin 2014

CLASSEMENT ALBUMS PUNK : N°1 !




#01 The Clash : First album







Le voici le voilà, le tant attendu number one !! L'album qui, à mon sens, représente la quintessence du punk, issu de la première vague et toujours indéboulonnable, qui pose les jalons pour les 40 années de vie du mouvement à venir. La musique, l'attitude, les textes, le look, les Clash font l'unanimité. Là encore on ne va pas passer un paragraphe à lister les hits ou à raconter l'anecdote de la pochette sans batteur, mieux vaut expliquer le choix de cet album à la première place.

Tous les titres du disque sont des classiques de chez classique maintes fois repris, et pas uniquement par des groupes punk. Et puis, il y a les idoles charismatiques, Mick Jones le guitariste, Paul Simonon le bassiste et surtout Joe Strummer, reconnu par tout le milieu rock comme un musicien et compositeur hors pair.

The Clash et son premier album transcendent le punk pour mettre d'accord le monde de la musique dans son ensemble. Le mouvement punk naît en partie grâce à eux et l'esprit revendicatif, engagé, working class et antiraciste apparaît dans les paroles de Strummer. Enfin des chansons qui ne parlent pas de chagrins d'amour ou de femmes objets !

Bref, l'album punk ultime, un groupe mythique, une contre-culture qui voit le jour et qui s'apprête à révolutionner le rock'n roll avant de vouloir révolutionner le monde...



lundi 2 juin 2014

Classement albums punk : n°2



#02 The Ramones : « Ramones »




Est-il vraiment besoin de chroniquer cet album ? Non, pas vraiment hein ? Ni d'énumérer tous les tubes qu'il contient ? Ni de faire un paragraphe sur la pochette que t'as en poster dans ta salle de répète ?
Non, pas besoin.

Un an avant Londres, New York City invente le punk rock. Un an avant les Pistols, les 4 faux frères Ramones prouvent qu'on peut faire un bon skeud sans savoir jouer. Un excellent skeud même, qui deviendra l'une des pierres angulaires du rock au sens large. Ils réinventent aussi un look, sans épingle à nourrice, avec les cheveux longs, des jeans troués et des Converse aux pieds.

Par la suite, les Ramones n'auront pas fait que du bon, loin de là. On peut pousser jusqu'à dire qu'ils auront sorti quelques bonnes grosses merdes. Mais en attendant, ils n'ont jamais arrêté de jouer jusqu'en 1996 et ont par la suite (c'était pas vraiment la cas au début) toujours donné de bons concerts.

C'étaient pas vraiment des révolutionnaires (idéologiquement) dans l'âme non plus, mais question rock'n roll ils n'avaient de leçon à recevoir de personne.

mercredi 28 mai 2014

Classement Albums Punk : N°03

#03 Black Flag : « Damaged »



A partir de là, les places attribuées veulent-elles vraiment dire quelque chose ? Non, je ne crois pas. « Damaged » pourrait être 20eme pour certains et 1er pour d'autres, ce qui est sûr c'est que si vous aimez le hardcore aujourd'hui, vous vénérez cet album comme les croyants vénèrent la bible. Henri Rollins est au top sur cet enregistrement, et le génial guitariste Greg Ginn nous inonde de ses riffs improbables, arythmiques et dissonants. Et pourtant, bordel : ça sonne, et grave même.

Alors allons-y de nouveau pour une petite poignée de titres majeurs à retenir : « Sixpack » bien sûr, « Rise Above », évidemment ! « Gimme Gimme Gimme », cela va sans dire, « No More », ça me paraît évident !

Avec Black Flag et « Damaged », on est vraiment dans le culte : le logo, les personnalités des membres de ce groupe, l'histoire et les légendes qui l'entourent sont tout aussi importants que la musique qu'il a généré.



vendredi 23 mai 2014

Classement Albums Punk : n°04



#04 Bad Religion : « Suffer »


Rendons à César ce qui est à César : après tous les albums d'Epitaph Records qui apparaissent dans ce classement, voici l'heure de chroniquer la toute première production du label : « Suffer » de Bad Religion.
Le quintet californien, c'est, comment dire ? C'est les papas, les darons, les boss, les patrons, les grands manitous, les MONSIEURS, les commandants en chef, les pionniers, les meilleurs, Greg Hedson, Greg Graffin et Brett Gurewitz en tête, épaulés par les précieux Jay Bentley et Pete Finestone.

On peut là aussi s'amuser à citer nombres de morceaux issus de ce disque où le génie des riffs n'a d'égal que la poésie politique des paroles (tiens, cette phrase, tu te la mets sur l'oreille et tu la fumeras en présence des grands de ce monde, ça fera bonne impression) : « You are (the Government) », « How Much is Enough ? », « Give you Nothing », « Suffer », « Wat Can You Do ? » (et oui ça fait beaucoup de questions tout ça ! ) ou encore « Do What You Want ».

Des compositeurs de génie, un chanteur/parolier sans égal (Greg Graffin, docteur en paléontologie à UCLA, spécialiste de la théorie de l'évolution), un son reconnaissable entre mille, et une influence majeure sur tous les groupes de punk rock de la planète. Ouais ouais, rien que ça !

lundi 19 mai 2014

Classement Albums Punk : n°5



#05 Dead Kennedys : « Fresh Fruit for Rotten Vegetables »



1980, à 12 000 km de Londres, le punk de ce côté là de la planète reste encore à construire. Jello Biafra, un jeune rebelle de San Fransisco un peu dérangé, parvient à s'entourer de musiciens suffisamment créatifs et ouverts d'esprit pour mettre en musique un discours libertaire et subversif comme il n'en est alors jamais sorti.

Portés par des compositions alambiquées, parfois mélodiques et parfois noisy, les textes et la voix de Biafra sont ce qui fera la différence entre cet album et tous les autres. Aujourd'hui quasiment l'intégralité des titres qui composent ce disque sont des classiques du hardcore (bien qu'on ne puisse pas qualifier la musique des Dead K comme du hardcore à proprement parler, en tous cas sur cet enregistrement).

La chanson phare, « California Ubber Alles » est un brûlot contre le gouverneur de l'Etat à l'époque, Jerry Brown. On n'oublie pas non plus le reste du monde avec un cynique « Holiday in Cambodia » toujours joué en live en 2014. Les riches en prennent évidemment pour leur grade avec les toujours aussi ironiques, drôles et intelligents « Kill the Poor » et « Let's Lynch the Landlords » qui en plus pour rien gâcher comportent des refrains accrocheurs et fédérateurs qui vont bien à chanter tous ensemble !

Avec des morceaux si novateurs et un leader si charismatique, les Dead Kennedys ne pouvaient que devenir le groupe mythique qu'ils sont désormais et posent, avec « Fresh Fruits for Rotten Vegetables » les jalons d'une scène punk hardcore très engagée politiquement et inventrice du concept de « DIY » : en effet c'est par là qu'il faut regarder pour trouver trace des premiers punks à créer leur label, à s'autoproduire et à s'autogérer.


samedi 17 mai 2014

Classement Albums Punk : n°06


#06 : NOFX : "Punk in Drublic"


 






Deuxième apparation de la bande à Fat Mike dans mon classement, avec leur classique de chez classique, la référence « Punk In Drublic ».

Dans la lignée de leurs glorieux aînés, Bad Religion et Descendents en tête, NOFX composent l'un des albums pilier des années 90, dans la continuité du déjà très recommandé « Ribbed ».

17 titres pour 40 minutes, on est dans un format beaucoup plus long qu'à l'accoutumée pour les groupes de cette scène hardcore mélo. Et cette longueur laisse le temps au groupe de nous montrer toute l'étendue de son talent, avec des morceaux tantôt punk mélo « traditionnel » (« Linoleum », le tube qui ouvre le bal, ou encore « Leave it alone »), tantôt plus hardcore («Lori Meyer », « The Cause »), parfois carrément oi (« The Brews ») ou des reggae comme ils savent si bien le faire (quelle intro sur « Reeko »!!) et encore des délires musicaux ou lyriques avec par moment des paroles très bien rédigées (« Don't call me white » : « label me an asshole cause I can accept the responsability for what I've done, but not for who I am », génial !).

Bref un album vraiment complet du quartet californien chaudement recommandé par la rédaction.