Voici une compilation des histoires paysannes que racontait Louise
Livet (qui, pour la plupart, sont inspirées ou copiées des « Contes
de Jean-Pierre » du poète Louis Mercier). Je ne sais pas si
elle en a inventées et écrites elle-même.
Il s'agit de contes relatant la vie paysanne du canton de Belmont
de la Loire (42) dans la première moitié du XX eme siècle. Louise
Livet demeurait à Sevelinges. A l'origine tous ces contes sont issus
de la tradition orale en patois local, une variante du
franco-provençale.
C'est pourquoi les retranscrire est un exercice difficile :
il ne faut pas faire trop attention à la concordance des temps, aux
changements de narrateur ou de sujet. De nombreux mots ou expressions
sont directement tirés de cette langue et n'existent pas en
français.
Louise Livet fût une conteuse exceptionnelle en patois jusqu'à
sa mort en 2016. Ses cahiers, entièrement écrits à la main,
cumulent sans doute près de 300 contes.
6. Le testament de
la Toinon
La Toinon voit sur le
journal une femme riche (la Pierrette) que veut faire un don à
quelques œuvres : pensa donner sa fortune aux enfants malades
pour les envoyer à la mer ou à la montagne. Ce qui donna une idée
à la Toinon d'arranger ses affaires : elle était toute malade
qu'avait plus de 90 ans, fit venir le notaire pour faire son
testament. Elle n'était pas des plus riches mais elle avait
économisé 300 écus qu'elle gardait dans le bas de laine disant
qu'elle n'avais jamais dépensé mal à propos ! Voila explique
au notaire « j'ai 30 écus qui sont dans le bas de laine dans
mon tiroir... je veux en laisser 200 à ma filleule Claudine Tiaulet
je l'aime bien, elle vient me voir souvent et m'apporte toujours
quelque chose.
- ça va,dit le notaire
en marquant sur le papier, et le reste à qui le donnez-vous ?
- Ne le marquez pas
sur le testament je me les réserve on ne sait pas ce qui peut
arriver. »
Elle avait tout juste
fini sa phrase qu'elle piqua la tête par terre et s'assomma !
Elle tomba dans le coma et ne reprit pas connaissance.
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